22/01/1962
Né en 1962 à Toulouse, Occitan et fier de l'être, j'ai suivi mes parents dans diverses régions (Rochefort, Fontenay sous bois, Compiègne, Amiens, Cherbourg, Blainville sur mer). Je vis maintenant dans la région Caennaise. J'ai suivi des études secondaires où j'ai beaucoup griffonné de petits personnages dans les marges des cahiers et des livres du lycée. J'ai aussi participé à une petite feuille informative (j'y dessinais un mille-pattes, mascotte de cette feuille de chou). Viennent ensuite deux années de Beaux-arts où j'ai perdu mon temps et n'en ai rien tiré de concluant (profs s'écoutant parler sans aucune pédagogie, et se prenant pour de grands artistes, très méprisants envers les élèves ne suivant pas leur façon de penser ou de voir les choses). Je n'ai d'ailleurs pas touché un crayon en sortant de cette institution les deux années suivantes, écoeuré par leur comportement systématique à casser mon travail plus figuratif qu'abstrait. L'armée arriva (et oui c'était obligatoire à l'époque sic !) : on passe. J'ai ensuite commencé de petits boulots pendant quelques années (plonge, barman, manutentionnaire à Rungis, retourner les poches d'huîtres sur la côte normande, facteur, charpente dans le bâtiment) jusqu'à rencontrer un couple d'illustrateurs qui, avec leurs conseils, me décidèrent à me lancer dans l'illustration que je poursuis toujours (publicité, communication, merchandising, livre pour enfant, jeux). J'ai plusieurs passions bien que je ne puisse plus toutes les assouvir : le dessin bien évidemment, le cinéma, la bande dessinée, la musique, la guitare électrique (j'ai d'ailleurs eu un groupe tendance hard qui a quand même duré trois ans), tout ce qui touche à l'Asie et à l'Ecosse bien que je n'y sois encore jamais allé, les dragons, Star Wars. Mes plus lointains souvenirs en tant que lecteur de BD remontent à mon père me ramenant le journal de Pif (je me demande s'il y avait déjà un gadget) quand il rentrait de son travail. Ensuite j'ai grandi avec la plupart des journaux de mon époque (et il y en avait …), Pif gadget, le journal de Mickey, Spirou, Tintin, le journal de Bibi fricotin, Gomme, Epic, Pilote, l'Echo des savanes, Métal hurlant, A suivre, Circus, mensuel Charlie, B.D. l'hebdomadaire de la bd (format journal d'information) et je dois sûrement en oublier. Sont venus se greffer les magazines de super héros dans Strange, Titans, spécial Strange, Nova qui eurent l'heureuse initiative de ressortir le surfer d'argent sans oublier les petits formats italiens de l'époque (blek le roc, janus stark cap'tain swing, futura etc…). Les albums cartonnés sont apparus avec mes premiers salaires (hormis les Tintin et Asterix offerts par mes parents ou proches). C'est après le split de mon groupe que je me suis décidé à trouver une association pour sortir un peu de chez moi et rencontrer des gens. J'ai donc intégré l'ACCABD à Caen où je pouvais partager ma passion de la bande dessinée. Dans cette association, il existait un fanzine (tout bulle or not to bulle) où quelques dessinateurs faisaient des planches. J'ai commencé à proposer les miennes. D'autres dessinateurs sont venus se rattacher à notre association, si bien que le fanzine n'était plus assez important pour contenir toutes ces histoires. On a donc décidé de créer un deuxième fanzine (Bol d'encre) exclusivement avec des BD d'amateur. Après trois années de fanzinat, de festivals, de réunions et de contact avec quelques pros de la BD, on a décidé, Stéphane (qui était aussi passionné par l'Ecosse) et moi (faut dire que j'ai bien insisté) de présenter un projet aux maisons d'édition qui au départ (attention au scoop) devait tenir sur 24 pages. On s'est vite rendu compte que nous avions tellement de choses à raconter que c'était très insuffisant. Le chant des terres était né. Mes influences ?… J'ai lu tellement de BD et j'aime le style de tellement de dessinateurs que ça doit être un mix de tout ça et encore je ne suis sûr de rien.