À l’origine de ce premier roman noir, l’auteur s’est attaché à observer le quotidien et le mal qui puise ses sources aux mêmes causes – basiques, répétées, voire obsessionnelles. Associées à la détresse, certaines situations – enfermement, isolement, situations climatiques hors-normes – favorisent les dérapages. Annie Giraud s’intéresse tout particulièrement à l’origine du mal-être, surtout lorsqu’il est installé depuis l’enfance. L’enfant, avec son pouvoir d’observation, sa justesse de constat et sa grande simplicité d’action, apporte des réponses élémentaires, infaillibles pour régler ce qui ne peut être exprimé, entendu, réparé. L’auteur joue avec les nerfs du lecteur en exploitant une violence rationnelle, froide et redoutablement efficace, et, au moment du dénouement, en le ramenant dans un monde normalisé.