Philippe Nicloux

1972

Enfant du siècle dernier, d’une normalité navrante et absolue, le petit Philippe a été élevé aux mamelles de Goldorak, d’Albator et de Capitaine Flam. Il y laisse quelques dents, y gagne des cheveux rebelles et souffre de nombreuses brûlures au troisième degrés. Plus tard, vers trente ans, il se rase et comprend que le génie s’acquiert à la force de la sueur du poignet. Il décide alors de se lever tôt, afin de travailler plus, et mieux. Il meurt à 123 ans dans d’atroces souffrances, laissant inachevé, une fois de plus, l’adaptation en bande dessinée de l’intégrale de Nietzche. Une vie banale, en somme.

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