Parmi les fins limiers dont les amateurs de polars découvrent les traques haletantes, un nouveau venu bien de chez nous : l'inspecteur Loïc Le Port. Il est la création de Jérôme Lucereau, spécialiste de philosophie analytique anglo-saxonne qui partage son temps entre son métier de consultant, la peinture et son activité d'écriture. Après un premier succès intitulé «Anévrisme», il vient de signer un second roman policier : «Chef-d'œuvre meurtrier à Lorient» (* ). Sa famille originaire des Sables-d'Olonne (Vendée) s'était installée voici 40 ans au hameau de «Kergazec» en Plouharnel. C'est là, entre deux interventions en qualité de consultant, «pour muscler les cadres d'entreprises sur le plan de la résistance au stress et aux conflits», qu'il échafaude les scénarios de ses romans. Le troisième est déjà en route. Avec aussi une nouvelle toile, son troisième tiers-temps étant presque exclusivement consacré à une autre passion, la peinture. Il ne peut non plus éluder la culture, la musique et la danse bretonnes : Yann-Fanch Quemener, Didier Squiban, Soldat Louis, les Korriganed, étant ses favoris avec les rythmes du kaz-ha-barzh et du kost-ar-c'hoët qui entretiennent sa forme physique. S'il a beaucoup écrit d'articles techniques dans la revue «Etudes» et la presse spécialisée en philosophie, Jérôme Lucereau est aussi un lecteur glouton. «J'ai plus voyagé dans les livres qu'ailleurs», avoue celui qui taquine désormais la plume pour plonger ses lecteurs dans le suspense et l'ambiance angoissante des enquêtes de l'inspecteur Le Port.