1881 — 1932
La vie de Jack Black tient presque entièrement dans le texte autobiographique que nous vous présentons aujourd'hui. Sa mère étant décédée alors qu'il était enfant, livré à lui-même par son père, Jack Black dut très tôt assurer sa subsistance. Appelé par l'aventure, et au fil de ses rencontres sur la route, il comprit rapidement les possibilités de gagner sa vie de manière illégale, dans cet Ouest américain de la fin du XIXe siècle. De petites arnaques en voyages incessants, il devint cambrioleur de profession : régulièrement arrêté, régulièrement évadé. Sa carrière criminelle connut un tournant en 1906 à la suite de sa condamnation à 25 années de pénitencier. Il y poursuivit ses activités de trafiquant d'opium, ce qui le poussa à s'évader afin d'assouvir son addiction à la morphine. Sa rencontre avec Fremont Older, journaliste progressiste pour qui la presse devait prendre le parti des faibles contre l'injustice, les privilèges et la corruption, marqua le début de sa rédemption et de sa vocation d'écrivain. Sa réputation d'ex-taulard et ses relations avec le monde du crime lui servirent dans sa tâche de garde du corps de Older puis de journaliste criminel. Après la publication de You Can't Win en 1926, Black écrivit une pièce de théâtre qui fut montée à Los Angeles puis fut employé par la MGM pour le scénario d'un drame criminel. Il se consacra également à promouvoir une réforme du système pénitentiaire, luttant contre la peine capitale et les traitements inhumains, en privilégiant la prévention. Il disparut en 1932, probablement noyé dans le port de New York, en laissant derrière lui, outre You Can't Win, quelques articles et une montre retrouvée chez un prêteur sur gages…