Hoel Modérateur

1141 votes

  • Meurtres sur la Madison

    Keith McCafferty

    8/10 Premier opus d'une série consacrée à l'attachant Sean Stranahan – qui compte déjà sept titres outre-Atlantique –, Meurtres sur la Madison remplit parfaitement son rôle. Aussi passionnant sinon plus de par son contexte et l'écriture de Keith McCafferty que pour l'intrigue stricto sensu, le roman fait passer un excellent moment. Ferré dès le départ, on attend déjà la suite.

    07/06/2018 à 17:57 11

  • Ne me cherche pas demain

    Adrian McKinty

    8/10 Cela fait déjà sept ans que les amateurs d’Adrian McKinty attendaient la suite des enquêtes de Sean Duffy. Les deux premières avaient été publiées par Stock dans sa trop éphémère collection Cosmopolite Noire en 2013. Depuis, rien de ce côté de la Manche hormis La Chaîne, un thriller assez éloigné de l’univers irlandais de l’auteur, paru chez Mazarine au printemps dernier.
    Quel plaisir de retrouver le personnage charismatique d’Une terre si froide et Dans la rue j’entends les sirènes ! Duffy est toujours aussi caustique et désabusé, les dialogues font mouche, et l’auteur glisse même au gré des chapitres quelques touches d’humour bienvenues. L’aspect historique est travaillé et c’est un régal que de voir évoluer notre personnage et ses collègues parmi une galerie de personnalités existantes, de Joe Kennedy à Margaret Thatcher.
    La double enquête est passionnante et Adrian McKinty parvient à jongler avec brio entre la traque – peu fructueuse – d’un activiste de l’IRA et un supposé meurtre en chambre close. Lizzie a été retrouvée, la nuque brisée et une ampoule à la main à côté d’un tabouret, dans le bar où elle travaillait, dont les deux portes étaient verrouillées de l’intérieur à l'arrivée de la police.
    Rappelant par certains aspects le célèbre Patrick Kenzie de Dennis Lehane, Sean Duffy est un personnage attachant qu’on ne peut s’empêcher de détester par moments.

    8e roman traduit en français et déjà le 5e éditeur pour Adrian McKinty, auteur pourtant non dénué de qualités. Espérons que l’Irlandais trouve un peu de stabilité en France et que ses lecteurs n’auront pas à patienter des années pour lire la suite des aventures mouvementées de Sean Duffy – déjà six titres parus outre-Manche.

    02/04/2021 à 17:40 11

  • À mains nues

    Paola Barbato

    7/10 (Je ne pense pas que je relirai ce livre, lu en décembre 2015. Sinon, au pire, je modifierai.)
    Néanmoins, il m'en reste d'assez forts souvenirs :
    - D'une violence extrême, dérangeante sinon malsaine, dans ces combats à mort d'êtres humains.
    - D'une écriture aussi dure que le reste, pas spécialement "féminine".
    - D'un final qui sonne, énorme.
    La métaphore est facile, mais c'est effectivement un roman-combat : éprouvant du début à la fin, avec ce dernier uppercut que tu n'as pas vu venir et qui te fous au tapis sans ménagement.

    28/03/2018 à 00:58 10

  • Brigade criminelle : Immersion au coeur du 36, quai des Orfèvres

    Raynal Pellicer, Titwane

    9/10 A mi-chemin entre le documentaire et la bande dessinée (il n'y a aucun phylactère), cette enquête signée Titwane et Pellicer est passionnante et on ne voit pas les 200 pages passer. Les auteurs ont obtenu l'autorisation exceptionnelle de suivre pendant quatre mois le quotidien des policiers de la Brigade Criminelle, à Paris. Le fameux "36, quai des Orfèvres" rendu si populaire par la télévision et les romans de Simenon. Ce travail quasi journalistique, au plus proche du terrain est rendu à la fois par les dessins (superbes) de Titwane et par les explications fournies à Pellicer par les différents intervenants, principalement des policiers travaillant à la Crim'. Les auteurs donnent à voir un aperçu global du quotidien de ces policiers d'élite. De longs moments "d'attente", de procédures administratives, de témoignages à la cour d'assise, mais aussi des moments de rush où il faut faire vite et bien sur des scènes de crime parfois spectaculaires ou encore la pression qu'il faut mettre à chaud sur les suspects pour qu'ils avouent ou multiplient les erreurs qui pourront les confondre.
    Un excellent album, très recommandable.

    21/01/2019 à 18:17 5

  • Honneur et Police

    Fabien Nury, Sylvain Vallée

    9/10 Joanovici a peur pour son avenir et sa famille. Tout en continuant à faire des affaires avec les Allemands, il investit de grosses sommes dans la Résistance. Mais à jouer double-jeu en ces temps instables, il marche sur un fil et n'a qu'une hantise, tomber. Joanovici a mis les doigts dans l'engrenage et le lecteur aussi : le suspense est lancé, et pas qu'un peu.

    09/12/2013 à 09:40 5

  • Idaho

    Emily Ruskovich

    9/10 Idaho aborde la vie, la mort, la famille, la solitude, le bonheur, la tristesse, la nature, les enfants, le deuil, les souvenirs, l'avenir... Il y a tout dans ce roman magnifiquement écrit qu'on voudrait ne jamais refermer. Comme avec Dans la forêt, Gallmeister atteint un nouveau sommet. On en redemande, de même qu'on sera on ne peut plus curieux de suivre l’œuvre d'Emily Ruskovich.

    05/05/2018 à 11:04 10

  • Il faut flinguer Ramirez - Acte 2

    Nicolas Petrimaux

    8/10 Quel plaisir de retrouver Ramirez et d'en apprendre un peu plus sur son passé (de guitariste rock) ! Comme souligné par Polarbear, cet album est avant tout une course-poursuite et son scénario est par conséquent moins riche que celui de l'opus précédent. Mais l'action est omniprésente, les touches d'humour sont toujours au rendez-vous et surtout, le dessin est toujours excellent. Certaines planches sont magnifiquement agencées et pourrait être encadrées tant elles sont un régal pour les yeux. Cette série s'affirme comme un must read pour les amateurs de BD noires.

    17/01/2022 à 17:45 5

  • Il faut flinguer Ramirez – Acte 1

    Nicolas Petrimaux

    9/10 J'ai tout aimé dans cette BD. Le scénario, assez classique mais très efficace. Les dessins, mais même au-delà du dessin, tous les choix esthétiques : les couleurs, les angles de vue (souvent cinématographiques), les fausses coupures de journaux intercalées par-ci par-là, avec les les fausses pub qui vont bien. Le personnage de Ramirez, tout en paradoxe. Les dialogues sont souvent bons, et même quelque fois très bons. Comme le dit Lucas, il y a du cliché à gogo, c'est certain, mais c'est pour mieux s'en jouer, avec une malice qui fait plaisir à lire. Il y a un petit côté série Z (genre Machete & compagnie) qui n'est pas sans me déplaire ici.
    Vraiment hâte à la suite.

    20/04/2020 à 16:15 5

  • L'Île des âmes

    Piergiorgio Pulixi

    8/10 Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce premier roman de Piergiorgio Pulixi traduit en France. Il faut dire que j'ai déjà arpenté la Sardaigne avec mon sac à dos et que j'ai eu un coup de cœur pour cette île et ses habitants, ô combien accueillants. Effectivement, le rythme est d'abord assez lent et le style plutôt atypique pour un thriller mais le suspense est bel et bien présent et les personnages sont bons. J'ai hâte de voir ce qu'ils (elles, plutôt, en l’occurrence) vont devenir et je relirai assurément cet auteur, dont j'ai même acheté dernièrement un titre en italien (Lo stupore della notte, inédit en France).

    25/11/2022 à 17:36 10

  • Le Camp des Morts

    Craig Johnson

    9/10 Les personnages - Walt Longmire en tête - sont exceptionnels, chaleureux, drôles - l'humour est un des points forts de Craig Johnson -, et c'est un réel plaisir que de les voir évoluer dans les paysages du Wyoming, si bien décrits par l'auteur. A cela s'ajoute une enquête effectivement plus élaborée que dans Little Bird, qui maintient le lecteur en haleine de bout en bout. Que du bonheur ! Vivement la suite !

    20/04/2010 à 10:43 10

  • Le Gang des rêves

    Luca Di Fulvio

    9/10 Plus de 700 pages en grand format, presque 900 en poche, près de 25h d’écoute en version audio. Que la somme que représente Le Gang des rêves n’effraie pas le lecteur. Car quand il approchera de la fin, gageons qu’il en voudra encore.
    L’écriture de l’Italien fait des merveilles du début à la fin. Les personnages sont excellents, l’ambiance du New York de l’époque est parfaitement restituée : on est avec eux dans le Lower East Side des années 1920, à vivre avec curiosité les débuts de la radio, du cinéma parlant, les progrès de la photographie...
    On s’attache rapidement à Christmas, Cetta et Ruth, sans doute les trois personnages centraux de l’histoire, mais on apprécie aussi voir évoluer Santos, l’ami fidèle de Christmas, Sal, le gangster au grand cœur sous ses airs de dur-à-cuire ou encore le grand-père Saul. Seul Bill, un tueur en série en cavale permanente n’attire pas une once de sympathie, et ses péripéties, notamment dans le milieu du cinéma, sont sans doute ce qu’il y a de moins passionnant dans Le Gang des rêves.
    L’histoire d’amour impossible entre Christmas et Ruth est particulièrement touchante mais pas niaise pour autant. Dans un autre registre, on peut sans doute voir dans l’amour de Christmas pour les histoires une espèce de mise en abyme. Enfin, le roman est une espèce de parabole du rêve américain. Qu’importe sa situation de départ, lorsqu’on a du courage à revendre, une motivation sans faille et beaucoup de bagout, des portes peuvent s’ouvrir...

    Roman initiatique, roman d’aventures, roman d’amour, roman noir, roman historique... Le Gang des rêves est avant tout une odyssée hors normes et Luca di Fulvio un sacré raconteur d’histoires.
    A lire cette merveille, on se demande surtout comment Le Gang des rêves a bien pu mettre huit longues années à traverser les Alpes...

    14/07/2020 à 17:00 10

  • Le Manuscrit inachevé

    Franck Thilliez

    7/10 Dans Le Manuscrit inachevé, paru au Fleuve noir en 2018, l’auteur nordiste nous proposait une intrigue multiple tortueuse à souhait. On sait que les multiples éléments vont être amenés à s’entrecroiser d’une manière ou d’une autre, ça fait partie des attendus du genre, mais ce qui surprend toujours, c’est cette propension à proposer autant de fausses pistes et de rebondissements.
    Ceux qui n’aiment pas le thriller trouveront que c’est mécanique – quasiment tous les chapitres se terminent par un cliffhanger –, que c’est mal écrit – l’auteur ne brille pas par ses figures de style, c’est sûr –, que certains rebondissements ont été vus et revus ailleurs, qu’on n’est pas obligé de trucider des jeunes filles pour écrire un bon polar... Ils n’ont pas tout à fait tort. Qu’à cela ne tienne, on prend quand même son pied à suivre les personnages de ce roman qui en compte un certain nombre. Léane, auteure de thriller et maman d’une adolescente disparue est le personnage central de ce texte, mais peut-être pas le plus réussi. On s’attache notamment à Vic, inspecteur de police quitté par les siens malgré les efforts qu’il fait pour être un bon père/mari/flic.
    L’intrigue est tellement efficace qu’on pardonnera assez facilement à l’auteur l’usage de quelques grosses ficelles (beaucoup de cas d’amnésies dans la région) et coïncidences heureuses – on pense notamment à un chien qui n’aboie pas quand on entre par surprise sur sa propriété ou à des lettres manifestement codées qui échappent curieusement à une première inspection.

    Très difficile à reposer en cours de route tant le suspense y est redoutable, Le Manuscrit inachevé ravira sans doute les fans de l’auteur et de thrillers bien construits. La toute fin, choix étonnant de la part de Franck Thilliez, ne satisfera sans doute pas tous les lecteurs.

    18/06/2020 à 17:20 10

  • Le sang ne suffit pas

    Alex Taylor

    8/10 Les lecteurs français avaient pu faire la découverte d’Alex Taylor en 2016, avec la parution dans feu la collection Néo Noir de Le Verger de marbre (Grand Prix du Roman noir étranger du Festival de Beaune en 2017). Il se déroulait plus près de nous et dans le Kentucky. Autre période, autre ambiance, pour ce western noir inédit en anglais pour l’heure, Gallmeister signant ici, grâce au remarquable travail d’Anatole Pons-Reumaux, la première publication mondiale de ce titre.
    On peut qualifier le roman de choral puisque l’on suit tantôt Reathel, tantôt d’autres personnages, principalement des habitants de Bannock, à la merci de la rudesse de l’hiver et de la menace des Shawnees.
    La langue, assez soutenue, est très belle et il n’est pas rare de découvrir un mot inconnu au détour d’une page. Les paysages des Crazy Jack Mountains sont aussi joliment donnés à voir.
    C’est à peu près les seules traces de beauté dans ce roman où la noirceur est très présente, que ce soit dans les comportements des personnages – égoïstes et irrécupérables pour la plupart –, dans les conditions climatiques mortifères ou même dans les rencontres inopinées avec la faune locale, tout aussi affamée que les humains, lesquels présentent donc un fort potentiel de protéines.
    Le sang ne suffit pas est en quelque sorte un roman où chacun essaie de survivre avant tout. Il est vrai que les conditions que traversent les protagonistes ne favorisent guère la confiance en l’autre et l’envie d'aider son prochain.
    Le suspense est présent du début à la fin et l’on se demande à plusieurs reprises comment tout cela va bien pouvoir se terminer, quand bien même la réponse semble assez inéluctable. Comme cela a commencé : par de la neige rougie. Si l’action est présente, les personnages sont parfois confrontés à des dilemmes intéressants et certaines questions qu’ils se posent en cours de route amènent à quelques réflexions fertiles.

    Différent de son précédent roman, Le sang ne suffit pas est un superbe western crépusculaire qui devrait ravir les amateurs du genre. Une belle réussite qui, comme Les Frères Sisters, pourrait faire l’objet d’une adaptation cinématographique mémorable.

    28/05/2020 à 13:41 10

  • Lire le noir : Enquête sur les lecteurs de récits policiers

    Annie Collovald, Erik Neveu

    9/10 Pour un passionné de polar comme moi – qui ai qui plus est réalisé lui-même une enquête sur les lecteurs de littérature policière (très modeste en comparaison de celle-ci) – qui s’intéresse également à la sociologie des pratiques culturelles et de la lecture plus particulièrement, ce livre est incontournable.
    L’un des premiers chiffres cités par les deux auteurs est déjà très intéressant : un livre sur cinq acheté en France est un roman policier. Aucun autre genre ne peut rivaliser avec lui et pourtant aucune enquête de taille n’avait été menée sur ce public méconnu et varié que sont les lecteurs de polars avant celle-ci.
    Cette enquête est extrêmement intéressante de bout en bout tant pour les témoignages des lecteurs que pour les analyses (poussées) des deux sociologues.
    Seul reproche : malgré la volonté affichée dans l’introduction par les deux auteurs pour être compris d’un large public (ils déclarent avoir écrit ce livre tant pour les amateurs de polars que les férus de sociologie) certains passages, sans être totalement imbitables, ne sont pas très faciles d'accès du fait de termes universitaires peu connus du commun des mortels (il m’a fallu relire certaines phrases plusieurs fois avant de comprendre ce que voulaient dire les auteurs).

    10/05/2018 à 12:22 5

  • Mamie Luger

    Benoît Philippon

    7/10 Après le succès de son premier roman, Cabossé, paru à la Série Noire (en 2016) et plusieurs fois récompensé, Benoît Philippon confirme avec ce vitaminé Mamie Luger qu'il sait y faire pour raconter une histoire et mettre en scène des personnages pas piqués des hannetons. On se souviendra assurément de Berthe, digne représentante du deuxième sexe sachant manier les armes et le verbe comme personne.

    09/05/2018 à 01:18 10

  • Marseille 73

    Dominique Manotti

    9/10 Ce roman « phocéen » fait suite à Or noir (Série Noire, 2015) bien qu'il puisse se lire indépendamment. On y retrouve le commissaire Daquin, 27 ans, à son premier poste, à la police judiciaire de Marseille. Les amateurs de l'auteur l'auront peut-être déjà croisé, plus âgé et en région parisienne.
    Dévorer un ouvrage de Dominique Manotti, c'est un plaisir double. Celui de lire un roman noir de grande qualité tout en prenant un cours d'histoire passionnant. Une fois que l'idée de départ est là, l'auteure met en général plus d'un an à se documenter sur la période concernée avant que les personnages s'imposent à elle et de commencer à rédiger. Ce Marseille 73 fait sinistrement écho à des problèmes sociétaux liés au racisme et aux violences étatiques encore bien trop présentes de nos jours. Si la chronologie a été volontairement contractée – les événements évoqués dans le roman se sont déroulés sur cinq ans et non sur quelques mois – rien n'a malheureusement été inventé ou presque. Malgré l'acuité des références historiques, l'écriture de Dominique Manotti, sans fioritures, est toujours aussi efficace. Certains passages donnent particulièrement envie de voir ce roman un jour adapté au cinéma.
    Malgré ce qu'affirme la police, les frères Khider sont persuadés, tout comme le paternel, que Malek n'a trempé dans aucune affaire sordide ayant pu amener à son assassinat. Grâce à Maître Berger, un jeune avocat progressiste rêvant de faire carrière, ils entendent bien le prouver. À l’Évêché, Daquin doit faire avec sa hiérarchie et ses collègues de la Sûreté, pour qui la mort d'un "Algérien" n'est clairement pas la priorité. À Marseille, une grève se prépare pour dénoncer cette vague de violences racistes que l'histoire retiendra sous l'appellation de "ratonnades de 1973".

    Roman noir historique ultradocumenté sans jamais être pédant ni par trop lent, Marseille 73 est plus que jamais d'actualité. Dans cette époque partagée entre le mouvement Black Lives Matter et des dirigeants pour qui le racisme et les violences policières n'existent pas, il n'est guère difficile de se convaincre que ce type de roman est encore nécessaire. Marseille 73 est une œuvre de première nécessité qui continue de démontrer que le talent des grands romanciers, c'est parfois de nous parler d'hier pour évoquer aujourd'hui.

    20/06/2020 à 14:35 10

  • Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B - Tome 2 : Mon retour en France

    Jacques Tardi

    9/10 2e partie du récit par Tardi du parcours chaotique de son père, prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Je reprends ici mon vote concernant la première partie. Les deux tome formant vraiment une œuvre, il ne me semble pas cohérent de noter les deux parties différemment.
    Ultra documentée, cette BD historique de Tardi, dans la lignée de ses ouvrages sur les guerres (notamment la Premier Guerre mondiale), est aussi sans doute la plus personnelle. En effet, l'auteur part ici sur les traces de son père, fait prisonnier par les Allemands. C'est grâce aux carnets de son père, qui a tout noté ou presque, que Tardi peut suivre son parcours. Une excellente BD historique, rendue émouvante par la proximité de l'auteur avec son propos.

    02/04/2016 à 12:13 5

  • Poulets grillés

    Sophie Hénaff

    8/10 Tout paraît simple à la lecture de ce très efficace Poulets grillés qu’on prend un plaisir certain à dévorer. Il a pourtant dû demander beaucoup de travail, et c’est là le tour de force de l’auteur, qui plus est pour un premier roman. Gageons que c'est avec le même bonheur qu’on retrouvera l’équipe de choc conduite par Capestan. Dans Rester groupés, déjà disponible, puis dans Art et décès à paraître ces jours-ci.

    21/02/2019 à 00:01 10

  • Rattrape-le !

    Jake Hinkson

    8/10 Les thèmes abordés par Jake Hinkson ont beau être récurrents (influence de la religion, mauvaiseté naturelle de l'homme, bêtise crasse...), il parvient à chaque fois à nous offrir un roman différent et surtout passionnant. L'intrigue a beau être classique et relativement pauvres en rebondissements, c'est bien écrit et les personnages tiennent la route. On prend plaisir à suivre Lili dans sa quête et j'ai bien aimé le personnage d'Allan également.

    28/09/2023 à 09:32 10

  • Soldat inconnu

    Christian De Metter

    9/10 Semble-t-il coupable d'un meurtre, un ex-policier devenu prisonnier, n'a qu'une hâte : recevoir la peine de mort qu'il estime avoir bien méritée.
    Là où d'autres n'en avait rien tiré, une jeune psychologue parvient à lui arracher quelques mots puis une confession dans laquelle il raconte son itinéraire particulièrement mouvementé.
    Sur fond d'Histoire des Etats-Unis (Civil Rights Movement) et d'espionnage, De Metter, seul maître à bord, signe un premier tome très convaincant tant par le scénario que l'ambiance de ses dessins. Si la suite est du même tonneau, on tient sans doute là un must read pour tout amateur de BD noire.

    08/04/2018 à 12:02 5