jackbauer

702 votes

  • Trois montres d'argent

    Jean Van Hamme, William Vance

    8/10 Le mystère de l'identité de XIII enfin levé dans cet album dense et touffu; au fur et à mesure que se dessine l'arbre généalogique de notre héros, celui-ci va tenter de mettre un terme à la révolution qui secoue le Costa Verde, une bonne fois pour toutes...

    26/06/2016 à 13:39 3

  • Trois vies par semaine

    Michel Bussi

    7/10 Pas sur le haut de la pile, mais un Bussi qui parvient à nous tenir en haleine jusqu'à son terme...
    À réserver quand même aux acrobates des méninges, qui aiment les nœuds au cerveau, et les tractions capillaires, car l'auteur prend certaines libertés avec le vraisemblable, qui peuvent, parfois, flirter avec le n'importe quoi...
    Une fois encore néanmoins, il parvient à retomber sur ses pattes...
    Jusqu'à quand ?
    Rendez vous à la prochaine sortie...

    18/08/2023 à 22:57 3

  • Trop de morts au pays des merveilles

    Morgan Audic

    7/10 Sans en attendre des monts et merveilles, Morgan Audric a le mérite de ne pas nous poser de lapin au rendez-vous de cette histoire addictive et narrée tambour battant, même si la fin fait un peu trop conte de fée, sur le principe du " ils vécurent heureux..."
    À défaut de renouveler le genre, on passe un fort agréable moment à la lecture de ce roman, dont le tort, à son corps défendant, est de passer après des réussites beaucoup plus mémorables...
    Néanmoins, l'auteur, et son œuvre, parviennent à exister par eux-mêmes, sans chercher fondamentalement à nous en mettre plein les yeux, un parti pris de bon aloi...

    24/02/2019 à 20:17 7

  • Trouble passager

    David Coulon

    7/10 C'est beaucoup plus qu'un simple trouble passager qui vous étreint à la lecture du roman de David Coulon...
    C'est d'abord le récit d'un châtiment prononcé à l'égard d'un père de famille, déjà détruit par la disparition de sa petite fille, et qui voit sa vie basculer dans l'horreur sur un malentendu...
    On assiste, atterré, au calvaire du personnage principal, sur la base d'une méprise effrayante, l'anathème d'un individu, condamné à l'indicible...
    Comme lui, on ne comprend pas cet acharnement aveugle...
    Et le grand mérite de l'auteur est d'entretenir le doute tout au long du roman, quand bien même rien ne devrait le soutenir...
    Puis vient le dénouement, terrible...
    Une écriture entêtante, hypnotique, à base de réitération et de répétition, pour ancrer dans la tête du lecteur, comme dans celle du protagoniste central, une réalité plus ou moins altérée...
    Victimes, bourreaux, la frontière est abolie, au moyen d'analyses psychologiques finement ciselées...
    Un trouble passager qui a le mérite de vous obséder bien après avoir parcouru la dernière page...

    24/04/2019 à 18:48 8

  • Troupe 52

    Craig Davidson

    9/10 Quand un groupe de scouts croise, sur une île coupée du monde, la route d'un quidam solitaire, ils ne savent pas encore que pour eux, c'est le début de la faim...
    Le pitch est alléchant, le résultat bien plus encore; mixant The Thing et The Body, la magnifique nouvelle de Stephen King, Craig Davidson parvient, par le biais d'une situation extraordinaire, à créer un état de malaise, une configuration aux ressorts éminemment dramatiques, prétexte pour souligner que le ver est déjà dans le fruit: toute la complexité et la noirceur du genre humain, passés au révélateur d'une catastrophe qui lève le voile sur la véritable nature de tout un chacun...
    L'aboutissement de l'auteur réside dans ce sens de l'observation et du détail, dans cette analyse de la dynamique du groupe, qui régit les rapports de cette bande de pré-ados, leur caractérisation, d'une justesse émouvante...
    L'horreur de leur situation est de plus rendue de façon si imagée et figurative, si formellement visuelle, qu'on ne peut s'empêcher de ressentir, nous aussi, presque physiquement, les dégâts occasionnés par ce parasite monstrueux...

    13/12/2016 à 21:27 9

  • Tu me manques

    Harlan Coben

    8/10 Je me suis une fois encore laissé embarquer par la faconde d'Harlan Coben, son sens de l'intrigue à nul autre pareil...
    Dernièrement, il ronronnait doucement, en assurant néanmoins tout juste le SAV inhérent à son genre: Suspense/Adrénaline/Vice(s)... Ici, il capte notre attention dès les premières pages, comme à ses plus belles heures, et maintient le rythme jusqu'au dénouement, forcément bluffant...

    30/03/2015 à 17:11 2

  • Tu tairas tous les secrets

    Hervé Jourdain

    7/10 Contrairement au titre de son dernier ouvrage, il ne faut surtout pas passer sous silence la réussite de cet auteur issu du 36, qui se bonifie avec le temps...
    Je reste pourtant sans voix, devant l'efficacité imparable d'un style où tout n'est pas circonscrit à une débauche de violence et de descriptions basées sur l'ultra spectaculaire, mais qui privilégie plutôt les à-côtés procéduraux, tout ce qui, généralement, rend les enquêtes policières ennuyeuses et inintéressantes au possible...
    Sa dialectique devient didactique et l'on aime à s'imprégner du jargon judiciaire sans avoir l'impression de feuilleter le Dalloz...
    L'histoire fait la part belle aux personnages féminins, leur offrant au passage le premier rôle, avec cette intrigue qui ne se dévoile complètement que dans les dernières pages...
    Et où Hippocrate et hypocrite vont souvent de pair...

    12/02/2019 à 08:53 7

  • Tu tueras l'ange

    Sandrone Dazieri

    9/10 Dazieri ne se contente pas d'un vulgaire copier coller, il bonifie ses personnages en les poussant dans leurs derniers retranchements, et exalte leur relation, en les plaçant dans des situations toujours plus dramatiques...
    Un tandem d'enquêteurs au profil exceptionnel, un sens de la répartie ad hoc, une intrigue qui puise sa source au cœur de l'Histoire contemporaine, aux ramifications diaboliques, autant de bons points distribués à l'élève Danzieri, qui hérite in fine des félicitations du jury pour son final qui vous plonge dans une expectative insoutenable...

    23/07/2017 à 21:26 10

  • Tu tueras le père

    Sandrone Dazieri

    8/10 Après Donato Carrisi et Paola Barbato, Sandrone Dazieri entérine l'avènement au premier plan du thriller transalpin avec cette histoire diablement captivante menée par un duo d'enquêteurs hors normes, une équipée très borderline, alliage improbable entre une cartésienne convertie et un otage claustrophobe...
    Même si son casting participe grandement à la réussite de l'entreprise, c'est principalement par son intrigue tortueuse et qui entre étonnamment en résonance avec celle du " Syndrome E ", que ce thriller carbure à autre chose qu'à l'ordinaire, jusqu'à ces toutes dernières lignes qui laissent peut-être augurer d'une suite...
    Et Dazieri de poser la question : est-ce plus douloureux d'avoir tout oublié que de s'être souvenu ?..

    01/03/2016 à 16:50 10

  • Tu tueras le roi

    Sandrone Dazieri

    7/10 À ce stade-là, il n'est plus temps de s'interroger sur la qualité du style, ou l'originalité du couple de héros auquel il arrive ces terribles évènements, mais plutôt sur la pertinence, et la crédibilité, d'un épilogue longtemps attendu, après le fameux twist des deux premiers opus...
    De ce point de vue là, Dazieri a concocté une intrigue à tiroirs qu'il lui faut ici refermer, et malgré quelques longueurs, dont il aurait pu se passer, inhérentes au rappel des événements antérieurs, son travail de menuiserie est plutôt du bel ouvrage...
    Même s'il rabote les angles pour les arrondir un peu, même s'il fait feu de tout bois, en convoquant services secrets, anti-terrorisme ( jusqu'au président du Conseil italien !!), que son intrigue secondaire n'est que le prétexte au retour de Colomba, l'ambitieuse fresque policière qu'il a mis sur pied connaît un dénouement renversant...
    Ce n'est peut-être pas le meilleur de la série, mais il a le mérite de boucler la boucle en tentant de répondre à toutes les interrogations, toujours dans l'esprit conspirationniste qu'on peut lui connaître...

    20/09/2019 à 21:08 4

  • Tuer le fils

    Benoît Séverac

    7/10 Parri...cide manqué, en ce qui me concerne, pour Benoît Séverac...
    Je ne me suis jamais senti totalement concerné par son histoire...
    La relation père/fils, abordée sous l'angle de la rancœur et du ressentiment, l'est de manière trop superficielle, à mon goût, sans que jamais, on ne se sente investi, ou touché, par ce qu'elle évoque...
    L'intrigue sert plus de prétexte à l'analyse psychologique, censée être le moteur du forfait, qu'elle ne nous tient en haleine, même si le trio d'enquêteurs chargé de la résoudre, avec ses faux airs de troupe à Mehrlicht, tire son épingle du jeu...

    24/08/2020 à 18:44 2

  • Un autre jour

    Valentin Musso

    8/10 Twist again a(vec) Musso...
    Ça démarre très vite, presque trop vite, et on a l'impression de tout voir venir, et de loin...
    Un air de déjà-lu, qui n'empêche pas d'être pris par l'histoire, car Valentin Musso maîtrise son art avec talent et rouerie...
    Puis vient le premier twist, qui nous désarçonne, imperceptiblement, comme le héros de l'histoire...
    Quand celui-ci, en général, met ce retour en arrière à profit pour rétablir l'équilibre, l'auteur  change les règles du jeu, et transforme cette deuxième chance en un piège sisyphéen...
    Puis vient le second twist, qui nous excite, curieux de savoir comment Musso va bien pouvoir retomber sur sa plume...
    Et comme dans toute histoire de ce genre, le principe de crédibilité reste élastique, Musso réussit à l'étirer suffisamment sans le casser, flirtant avec la zone rouge, pour, finalement, nous planter une dernière banderille totalement inattendue...

    26/11/2019 à 20:11 4

  • Un avion sans elle

    Michel Bussi

    8/10 Une histoire originale qui emprunte la forme du thriller pour nous emmener sur les traces d'un bébé au centre de bien des convoitises... Peu d'effusion de sang, une narration fluide, des personnages touchants et attachants ; une très belle réussite.

    03/10/2012 à 22:52 2

  • Un Clown dans un champ de maïs

    Adam Cesare

    8/10 Amateurs de Scream, Souviens toi l'été dernier et autres Urban Legend, ce livre est fait pour vous...
    Respectueux des codes et des règles inhérents à ce genre de récit, en situant son intrigue dans une petite ville américaine comme il en existe tant, l'auteur parvient à rendre crédible cette histoire, en la connectant aux problématiques actuelles ( mal-être des jeunes, fossé générationnel, port des armes...)
    Plus grave qu'il n'y paraît, ce roman n'en est pas moins un exaltant slasher littéraire...
    Vivement la suite...

    09/10/2023 à 18:12 2

  • Un coeur sombre

    R. J. Ellory

    8/10 Ca commence comme dans " Réservoir Dogs" de Tarantino, un braquo qui tourne au bain de sang, mais assez vite, on est chez Ellory, et l'impression première de déjà lu est battue en brèche par l'étude de caractère, et l'introspection glaciale et pleine de cynisme à laquelle se livre Vincent Madigan, le personnage principal, véritable oxymoron vivant, ripou presque malgré lui, coincé entre une situation familiale déplorable et un engagement personnel délictueux...
    C'est une histoire de rédemption impossible, comme un ultime coup de poker, pour Madigan, une virginité perdue à force de coups foireux, une dernière dette à honorer pour un homme de peu d'honneur... C'est un vortex arachnéen sur le mode du " qui piège qui", dans lequel chaque solution débouche sur un nouveau problème, où les situations inextricables succèdent aux cas de conscience...
    Le style d'Ellory diffère d'ailleurs un peu de ses précédents romans, dans une sorte d'hommage aux romans noirs des années 50, une prose moins poétique et plus pragmatique, un ton direct et musclé qui nous plonge au coeur de la psyché de Madigan, et nous oblige à épouser les réflexions et le questionnement de ce dernier, nous interrogeant sur ses choix et ses décisions...

    14/11/2016 à 18:30 8

  • Un dernier verre avant la Guerre

    Dennis Lehane

    7/10 Cela faisait un moment que je voulais reprendre le fil de la série de Dennis Lehane, qui met en scène son couple Kenzie et Gennaro, que j'ai découvert avec " Ténèbres, prenez-moi la main "...
    J'ai donc décidé de faire les choses dans l'ordre, et d'entamer la lecture du premier, " Un dernier verre avant la guerre ", pour m'apercevoir, très vite, que tout était déjà là...
    Même si l'intrigue, ici, n'a pas la force, ou l'ingéniosité, d'autres, cette première rencontre porte les germes qui expliquent cet attachement immédiat que l'on ressent pour ce binôme, la patte du talent de l'auteur faisant le reste...
    Cette relation si particulière qu'ils entretiennent, à la vie, à l'amour, cette désinvolture à la limite du borderline, et l'envie, qui les met systématiquement dans d'inconfortables positions, de jouer les redresseurs de torts, ajoutées à la verve naturelle de Dennis Lehane, apte à ciseler des dialogues d'une ironie mordante, propulsent son duo de duellistes dans les hautes sphères du roman noir contemporain...
    Affaire(s) à suivre...

    06/10/2020 à 07:57 9

  • Un long moment de silence

    Paul Colize

    8/10 Un sentiment partagé: j'ai trouvé l'histoire remarquablement construite, avec pour toile de fond, l'une des pages les plus sombres de notre histoire, et l'envie de savoir comment tout cela va se terminer. A contrario, un héros pour lequel j'ai longtemps eu du mal à éprouver une quelconque sympathie, et par la faute duquel je n'ai jamais vraiment pu rentrer dans l'histoire...

    28/08/2013 à 21:09 2

  • Un moindre mal

    Joe Flanagan

    6/10 Totalement d'accord avec OttisToole... Une histoire qui ne s'apprivoise que tardivement, qui ne se donne pas sans avoir fait un effort de persévérance presque butée, même si je reste moins enthousiaste que lui, concernant la réussite de l'ensemble...

    03/01/2018 à 16:14 5

  • Un monde meilleur

    Marcus Sakey

    8/10 Après avoir abordé l'aspect social, voire sociétal, de la question de la différence et des difficultés d'adaptation et de cohabitation des Brillants dans le premier tome, Marcus Sakey s'intéresse ici au versant politique et politicien de la chose, en confiant à son personnage principal, sorte de Jack Bauer 2.0, le rôle de conseiller du président... Il nous donne à voir un futur pas si anticipé qu'il n'y paraît, à l'heure de la menace terroriste à grande échelle, et autres groupuscules activistes, dans lequel le ressentiment à l'égard de l'autre prend des proportions catastrophistes, et nous pousse à nous interroger sur le véritable bien-fondé de la modernisation, cette "hallucination partagée et profitable" : que se passe-t-il quand nous ne parvenons plus à y croire ?...
    Les pastilles, destinées à donner plus de corps et de chair à cette uchronie, sonnent toujours aussi justes, et achèvent de rendre l'ensemble plus que séduisant; et le final cataclysmique d'aiguiser notre fébrilité de savoir comment tout cela va bien pouvoir se terminer...

    04/11/2016 à 09:05 7

  • Un oeil dans la nuit

    Bernard Minier

    9/10 L'une des meilleures enquêtes de Servaz en ce qui me concerne...
    Le thème du cinéma d'horreur est parfaitement exploité, et diablement efficace, dans l'utilisation que fait Bernard Minier des codes du genre...
    Ce qui est remarquable ici, c'est l'utilisation du hors champ, qui permet à l'imagination du lecteur d'appréhender de façon totalement fiévreuse l'atmosphère assez glauque du récit, et de trembler avec l'équipe du commandant Servaz...
    Le fait que l'auteur ne se montre pas tendre avec ses personnages principaux fait basculer l'histoire dans quelque chose de beaucoup plus empathique qu'à l'accoutumée...
    Conjugué à la tension et au suspense qui montent crescendo, le final cut nous pousse à en redemander encore...

    31/08/2023 à 20:04 3