Alice

297 votes

  • Prisonniers du ciel

    James Lee Burke

    7/10 Je suis séduite par la musicalité, la sensibilité ou tout simplement par la beauté du style de James Lee Burke…
    Son texte se lit à haute voix, c’est sans doute ainsi qu’on apprécie le mieux « la poésie » de sa prose.
    On ressent à la fois la nostalgie, la désespérance, la quête de rédemption du héros en lutte perpétuelle contre ses démons incarnés par l’alcool .
    Avec lui, on regrette la disparition de la culture et du monde « cajun » de la Louisiane tel qu’il l’a connu dans sa jeunesse. Même loin de cet univers, le talent de James Lee Burke nous imprègne totalement, on ferme les yeux et on se retrouve à La Nouvelle-Orléans ou à New Iberia, on y est vraiment…
    Dommage que l’intrigue proprement dite, l’enquête policière, manque autant de souffle. Elle ne m’a pas passionnée malgré des personnages secondaires (Bubba et Claudette Rocque, Robin, Minos Dautriève,…) ne manquant pas d’intérêt.

    19/08/2016 à 16:31 9

  • Maman a tort

    Michel Bussi

    7/10 Comme de coutume, l’auteur part sur un sujet vraiment attrayant pour en faire un page-turner qui se lit vite dans un style qui se veut très (trop) détendu, sans la moindre prétention littéraire.
    Pour une fois, je trouve la construction du roman moins linéaire et même si l’absence totale de digression est toujours la marque de fabrique de Michel Bussi, l’illusionniste du roman français, telle pourrait être la périphrase le qualifiant, tout à sa tâche de répandre quantité de poudre aux yeux, n’en réussit pas moins le portrait d’une flic attachante obsédée par « l’horloge qui tourne » qui l’éloigne sans cesse de son rêve de maternité.
    Tout à fait subjectivement, le meilleur roman de Bussi que j’ai lu.

    06/09/2016 à 12:03 4

  • N'oublier jamais

    Michel Bussi

    5/10 C'est justement ces aspects : facile à lire, simplicité (excessive dans la forme), vocabulaire courant, absence totale de digression qui me donnent une impression mitigée des œuvres de Michel Bussi...
    Néanmoins, il faut lui reconnaître un indéniable talent de conteur qui sait nous distraire.
    En fin de compte, si j'ai bien aimé la balade de Jamal, du point de vue littéraire le roman reste plutôt faible.

    28/09/2015 à 16:37 4

  • Nymphéas noirs

    Michel Bussi

    5/10 Une excellente idée de départ pour une histoire qui traîne en longueur avec de nombreuses redites, coupée de passages didactiques d’abord intéressants puis agaçants.
    Les personnages ne m’ont pas enthousiasmés non plus . Comme souvent chez cet auteur, ceux-ci manquent de consistance ou d’épaisseur, on a l’impression qu’ils ne « vivent » que dans le cadre restreint du récit raconté par le roman, un peu comme dans une fable.
    Pour autant, je ne déconseille pas ce roman qui reste distrayant, je me contente de déplorer sa pauvreté littéraire.
    Un point positif, ce roman donne envie de faire un petit tour à Giverny car le côté bucolique du coin, fief des impressionnistes du XIXe siècle, est plutôt bien rendu par l’auteur.

    20/04/2016 à 17:00 5

  • Un avion sans elle

    Michel Bussi

    6/10 Le suspens est bien mené mais la critique qui use la métaphore du "charter" est vraiment proche de l'impression générale que me laisse ce livre... ce livre manque de profondeur, le vocabulaire employé est trop simple voire simpliste afin de toucher le plus de monde possible, les procédés de coupure pour laisser le lecteur sur sa faim ont la subtilité des pages de pub dans un film....
    Et puis, surtout ce roman est mono-sujet, une seule interrogation du début à la fin, tout tourne autour du sujet central... si trop de digression peuvent ennuyer le lecteur (c'est rarement mon cas), l'auteur n'a pas pris ce risque... d'ailleurs il n'a pris aucun risque et a "vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !"

    28/05/2015 à 14:02 1

  • La Promesse de l'ange

    Violette Cabesos, Frédéric Lenoir

    8/10 Ce roman autour du Mont Saint-Michel est trés plaisant à lire même si certains thèmes ne sont pas forcément trés originaux (va-et-vient Moyen âge et époque moderne ...) ça m'a donné envie de retourner visiter le Mont.

    25/05/2011 à 23:00 2

  • La Règle de quatre

    Ian Caldwell, Dustin Thomason

    5/10 Le sujet véritable du livre c'est l'amitié entre 4 jeunes adultes à l'aube de leurs vies. On s'intéresse à l'aspect psychologique des personnages et à comment suite à leur dernière année d'études dans la vénérable institution de Princeton, ils évolueront dans le reste de leurs existences socialement et professionnellement... le reste, le décryptage du livre ancien, le passage sur la Renaissance ne sont que sujets secondaires. Tout à fait OK avec le commentaire de Ironheart... on est dans un roman initiatique (pour utiliser un terme littéraire remplacant la comparaison à une tarte aux citrons ;o) se cachant sous un thriller (tarte aux fraises !?)... donc forcément certains seront déçus...

    16/04/2014 à 14:51 5

  • Le Tailleur gris

    Andrea Camilleri

    7/10 L'auteur nous raconte l'histoire intime d'un couple du point de vue du mari, un banquier assez haut placé dans la hiérarchie de son entreprise et qui se retrouve à la retraite. Il a donc le temps d'analyser son couple et de se poser des questions sur sa belle femme beaucoup plus jeune que lui.
    Pendant les premières pages, j'ai été surprise par le vocabulaire employé par l'auteur à la fois familier mais avec des tournures littéraires ; je pense que le traducteur a voulu rendre le ton employé par l'auteur entre le sicilien et l'italien classique...

    15/05/2015 à 16:56 2

  • Les Murs de Sang

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    8/10 On se laisse entrainer dans ce roman à multiples facettes qui croise des lieux et des époques différentes... délicieusement compliqué mais les pièces de l'intrigue telles des briquettes forment finalement un mur bien droit aux fondations solides. Efficace !

    14/07/2013 à 23:15 2

  • L'Empreinte sanglante

    Ouvrage collectif

    8/10 Je trouve que toutes les nouvelles du recueil sont plutôt réussies. Je ne connaissais pas Laurent Scalese mais sa nouvelle me donne envie d'en découvrir davantage. Celle de Maxime Chattam est certes dérangeante mais plutôt bien construite. L'ensemble de l'ouvrage laisse une bonne impression...

    10/10/2011 à 22:05 2

  • Le Syndrome du pire

    Christoffer Carlsson

    7/10 La jeunesse de Léo c’est une banlieue ouvrière de Stockholm, ses barres d’immeubles, ses graffitis urbains, ses conflits ethniques… des voisins vivant dans des appartements conçus exactement de la même manière que celui qu’il partage avec sa famille et ayant la même épée de Damoclès au-dessus de leur tête : déprime, alcool, chômage,…
    Le décor est planté et un certain spleen plane sur l’ensemble du livre. Pourtant, dans cet environnement si peu épanouissant, l’auteur va faire naître une amitié véritable, entière, touchante comme une fragile fleur de bitume.
    Au présent, Léo est un policier des affaires internes suspendu de ses fonctions suite à une bavure. Et puis, le passé va se conjuguer avec le présent et les époques vont se mêler et s’entrechoquer.
    Si ce livre était une fresque en clair-obscur, on aurait d’abord un épais brouillard gris, puis l’auteur par touches, affinerait les détails au hasard de la toile, rendant peu à peu les choses plus lisibles, jouant avec l’œil du spectateur l’attirant sur certains détails, lui offrant au final, une vue d’ensemble dans différentes nuances sombres, cohérente et le portrait d’un héros rongé par la culpabilité, profondément humain, attachant, et sans doute en quête d’une certaine rédemption.

    06/04/2016 à 10:00 4

  • En attendant la vague

    Gianrico Carofiglio

    8/10 Ce roman est empreint de beaucoup de poésie et de nostalgie. A petits pas on découvre la vie des protagonistes, ce qui les ronge à l'intérieur et ce qui les a conduit dans le cabinet de leur psychiatre... A côté des personnages, un homme et une femme qui sont déjà dans la fleur de l'âge et qui cherchent comment réorienter leurs vies, il y a aussi un jeune garçon qui la débute, qui doit faire ses premiers choix décisifs tout en vivant ses premiers émois amoureux. Malgré un ton plein de mélancolie, le roman s'achève sur une note plutôt positive.

    19/02/2015 à 10:05 3

  • Le passé est une terre étrangère

    Gianrico Carofiglio

    8/10 Le talent de l'auteur réside surtout dans sa capacité à nous faire ressentir l'euphorie puis le malaise du héros à travers son parcours initiatique...

    16/04/2015 à 16:30 2

  • Les Raisons du doute

    Gianrico Carofiglio

    8/10 Je suis fan de Carofiglio et de son style plein de sensibilité... il sait décrire à merveille les états d'âme ou ressentis de ses personnages en touchant son lecteur. La narration de l'affaire, de l'instruction et du procès, sujet du roman, ne perd rien en précision et en intérêt...
    On a envie de retrouver le héros dans d'autres histoires... il m'a fait penser un peu à Myron Bolitar (de Harlan Coben) avec les discours in petto qu'il se tient, son autodérision, son humour grinçant, mais avec beaucoup plus de retenue et de profondeur psychologique... en mieux en fait !

    20/05/2015 à 10:13 5

  • Témoin involontaire

    Gianrico Carofiglio

    8/10 Le Héros, l'avocat Guido Guerrieri, se lance à l'occasion de sa séparation éprouvante avec une femme qui l' a jadis aimé mais qui ne l'aime plus et donc le quitte, à répondre à une question essentielle : est-il un connard de la pire espèce, un connard modèle courant, sans la moindre envergure ou y a t-il chez lui quelque chose qui en vaut la peine... Le roman est en grande partie consacré à cette introspection et constitué de nombreux dialogues in petto du personnage principal. L'autre partie concerne à la description de l'élaboration et la tenue d'un procès qu'il n'a que très peu de chance de remporter...Il faut garder en tête que l'action se déroule en 1999/2000, aujourd'hui les moyens qu'il utilise ne sont plus très originaux et celà nuit sans doute au suspens de l'intrigue.
    Néanmoins, j'aime le style de cet auteur tout en délicatesse, orfèvre de la description des émotions.

    01/09/2021 à 15:58 8

  • L'Ecorchée

    Donato Carrisi

    8/10 Un bon suspens.
    Le titre traduit textuellement de l’italien aurait été « L’hypothèse du mal » et aurait été, à mon sens, beaucoup plus parlant.
    On a pu reprocher au « Chuchoteur » un manque d’originalité, ce n’est pas le cas de ce deuxième volet dont l’intrigue m’a passionnée avec ce thème de départ des disparus qui reviennent transformés en assassins vengeurs. L’écriture énergique nous offre un récit enlevé qui ne nous ménage pas en effets de surprise.
    Faire connaissance de Mila au préalable en lisant le « chuchoteur » est souhaitable, ainsi on a plaisir à retrouver notre héroïne dans le rôle-titre. Néanmoins, cette fois-ci, le personnage de Simon Berish est particulièrement fascinant, à mon sens, la réussite de l’élaboration de cette intrigue repose en grande part sur ce personnage que j’ai adoré. J’espère que l’auteur lui offrira une nouvelle vie à l’avenir dans un prochain roman.

    03/05/2016 à 17:16 6

  • Le Chuchoteur

    Donato Carrisi

    8/10 Une bonne intrigue autour d'un serial killer remarquablement bien écrite, ce qui donne l'image d'un polar littéraire. L'auteur a particulièrement soigné l'ambiance général du roman, il fait souvent sombre et froid.
    Si on peut reprocher à l'auteur le fait de reprendre des éléments souvent utilisés dans les thrillers (les meurtres sordides mis en scène, etc...) ces "emprunts" ont été faits avec beaucoup de talent et à bon escient car indéniablement le suspens nous tient en haleine.
    Les personnages sont attachants et on a bien envie de suivre Mila dans une suite.

    17/07/2015 à 09:39 12

  • Genesis

    John Case

    7/10 J'ai deviné le fin mot de l'histoire bien trop tôt dans ma lecture ce qui a gâché un peu de mon plaisir. L'idée directrice est pourtant intéressante et originale, c'est pourquoi je mets quand même 7/10. La conclusion aurait pu être moins convenue aussi, on a l'impression que les auteurs ne voulaient pas abandonner leur héros sur une fin trop noire...

    26/05/2011 à 15:15 1

  • Le Huitième Jour

    John Case

    8/10 J'ai préféré ce livre là à Genesis des mêmes auteurs. Le héros est certes un peu naïf mais nous entraine à travers divers pays et c'est trés bien mené. En particulier, un chapitre qui prend place à Sienne en pleine course du Palio : l'ambiance électrique de l'évènement s'accorde parfaitement au stress du héros.

    26/05/2011 à 15:30 2

  • In Tenebris

    Maxime Chattam

    9/10 Excellentissime ! Une lecture qui vous prend physiquement... vous avez l'estomac noué, la larme à l'oeil... Et ça m'arrive rarement d'être "stressée" pendant que je lis.

    19/05/2011 à 16:26 5