Le Syndrome du pire

(Den osynlige mannen från Salem)

13 votes

  • 7/10 Un roman made in Sweden qui alterne passé/présent, sur les traces de la jeunesse de Leo Junker, un flic des affaires internes, sorte d'IGPN suédoise. Le Syndrome du pire nous plonge dans les affres de l'adolescence : drogue, racket, harcèlement, amours adolescents... sont le fond de l'histoire. Les flash-backs nombreux (les passages les plus émouvants, je trouve) éclairent petit à petit l'histoire présente, le meurtre d'une femme dans le foyer pour femmes qui se trouve au rez-de-chaussée où Junker vit.
    Un premier roman plaisant à lire, un peu différent de la production habituelle des auteurs scandinaves.

    18/01/2023 à 20:32 LeJugeW (1774 votes, 7.3/10 de moyenne) 2

  • 5/10 Plus qu’un roman policier (on devine assez rapidement qui est l’auteur de ces SMS énigmatiques), on parlerait plutôt ici de roman noir. On est, en effet, très très loin de l’image d’Épinal d’une Suède chaleureuse, ouverte et qui fait rêver pas mal d’Européens, tant on la montre en exemple du point de vue économique. Et pourtant, c’est bien la Suède cachée que Christoffer Carlsson met en scène ici, son milieu populaire qui n’a absolument rien à envier aux quartiers populaires de France et de Navarre. Harcèlement, violence, alcoolisme, dépression… tout est réuni pour un roman noir de qualité. Mais voilà ! Cela ne l’a pas fait pour moi. On sort de ce roman avec un goût amer dans la bouche, cette impression de se dire que dans notre société actuelle, les gentils n’ont plus leur place. Il faut être un salaud pour espérer survivre et pire encore, l’opportunité d’une rédemption n’est offerte qu’à ceux qui, à un moment, ont renoncé à se battre et ont accepté l’inacceptable. Ainsi va la vie même si cette vie-là me déplaît de plus en plus. Je crois que c’est surtout cela qui m’a révulsé dans ce roman, ce profond sentiment d’injustice.

    13/04/2020 à 09:04 Charliebbtl (127 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 6/10 J’ai été attiré par le premier roman de cette nouvelle trilogie d’un auteur suédois, car cette fois-ci le jeune flic Léo Junker travaille aux « Affaires Internes » ce qui n’est pas commun dans le genre du roman noir, à ma connaissance et qui de suite a piqué ma curiosité.
    Le début du livre est très bon avec la description du meurtre qui pose l’intrigue, mais très vite nous comprendrons qu’il n’y aura pas beaucoup d’investigations au niveau des « Affaires Intérieures », notre policier étant très vite suspendu.
    L’adolescence de Léo à Stockholm, nous est racontée de fort belle manière, mais aurait tout aussi bien pu se passer n’importe où ailleurs qu’en Suède.
    Ensuite, je dois bien avouer que j’ai été un peu perturbé par les nombreux flash-back et agacé par les changements de narrateur utilisés tout au long de l’histoire.
    C’est donc une relative déception que la lecture de ce roman pourtant estampillé « Roman policier de l'année en Suède » et dont j’attendais forcément un peu plus de « touche suédoise ».

    06/04/2016 à 10:42 TaiGooBe (188 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Léo Junker est un jeune flic désabusé. Il se sent seul, usé et coupable.
    Coupable du meurtre accidentel d'un collègue survenu au terme d'une affaire récente qui a mal tourné et qui lui vaut une suspension.
    Responsable de l'échec de son couple qu'il n'a pas su préserver après l'épreuve cruelle à laquelle lui et sa compagne furent confrontés.
    Hanté par son passé d'adolescent dans les quartiers déshérités de Salem, la banlieue sud de Stockholm. Salem où il a grandi, où il a découvert l'amitié, l'amour. Salem où il a tout perdu.

    Alors Léo erre la nuit dans la ville, Stockholm, ses parcs municipaux, ses rues, ses bars. Se dopant à l'absinthe, se shootant aux anxiolytiques, Il est à la dérive.
    La découverte d'un corps assassiné dans son immeuble, 2 étages en dessous de son appartement va brutalement replonger Léo 15 années en arrière et l'obliger à renouer avec les démons de son passé.

    L'atmosphère est lourde, le héros est tourmenté mais son enquête progresse et en même temps l'ombre qui plane sur son passé s'éclaircit. J'ai aimé le style narratif de l'auteur, direct avec des phrases courtes simples et claires. Les nombreux retours en arrière dans le temps peuvent un peu dérouter car ils ne respectent pas toujours de chronologie. Les personnages sont contrastés avec chacun leur part de noirceur. On découvre Stockholm et sa banlieue sous un angle un peu différent des idées convenues, des clichés touristiques. On pourrait se croire à New-York ou Los Angeles, grandes métropoles aux 2 visages.
    Un bon roman et les débuts prometteurs d'un jeune auteur Suédois de 26 ans.

    06/04/2016 à 10:00 ELOJ (172 votes, 7.8/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Une découverte dans le cadre du programme des lecteurs "polars pourpres" en partenariat avec "J'ai lu", merci à eux pour cette découverte.
    Un polar nordique et pourtant assez différent de ceux du « genre ». Certes un flic alcoolo, fumeur etc … mais bien plus. En fait Léo Junker est placé sur la touche par sa hiérarchie pour cause de « bavure ». Il cherche à mettre un point final à cette « erreur » semble-il alors qu’un meurtre est commis dans l’appartement juste en dessous du sien … s’en suit une immersion dans son présent douloureux et son passé de mauvais garçon de « banlieue ». Des retours-arrières qui nous font toucher du doigt cette dure réalité, la lutte pour la survie, qui n’est pas que Suédoise. Au centre une amitié trahie et une terrible vengeance.
    Un rythme enlevé sauf sur la fin du roman où on a d’avantage l’impression de se trainer, peut-être est-ce dû à la traduction qui est quelques fois (un peu) défaillante. Encore que là c’est mon humble avis de lectrice qui ne lit pas le suédois … et n’a pas compris le titre qui n’a rien à voir avec le syndrome de Stockholm !
    Ce roman est annoncé comme le premier d’une série ayant pour personnage principal Léo. Sans doute sera-t-il en quête de la solution de la bavure dont on l’accuse. J’irai sans doute y voir de plus près …

    06/04/2016 à 10:00 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Un bon premier roman, mais sans plus selon moi. A la lecture du résumé, on peut craindre que Léo Junker ne soit qu'un "flic naufragé" de plus (du genre Harry Hole de Nesbo par exemple) mais force est de constater, et c'est là la bonne surprise du livre, que le personnage est singulier et intéressant. D'ailleurs, dans ce roman, il n'est pas que le flic, il est le personnage central, le véritable sujet. En effet, le livre est une alternance entre le passé de Junker, son adolescence, et le présent où l'enquête tourne autour de son histoire. C'est d'ailleurs là que le roman est un peu décevant car en dehors des allers-retours passé-présent qui rythment l'histoire, l'intrigue est très légère et il n'y a pas de véritable enquête. Au final, la lecture est agréable mais le roman est loin d'être inoubliable.

    06/04/2016 à 10:00 ericdesh (933 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 7/10 La jeunesse de Léo c’est une banlieue ouvrière de Stockholm, ses barres d’immeubles, ses graffitis urbains, ses conflits ethniques… des voisins vivant dans des appartements conçus exactement de la même manière que celui qu’il partage avec sa famille et ayant la même épée de Damoclès au-dessus de leur tête : déprime, alcool, chômage,…
    Le décor est planté et un certain spleen plane sur l’ensemble du livre. Pourtant, dans cet environnement si peu épanouissant, l’auteur va faire naître une amitié véritable, entière, touchante comme une fragile fleur de bitume.
    Au présent, Léo est un policier des affaires internes suspendu de ses fonctions suite à une bavure. Et puis, le passé va se conjuguer avec le présent et les époques vont se mêler et s’entrechoquer.
    Si ce livre était une fresque en clair-obscur, on aurait d’abord un épais brouillard gris, puis l’auteur par touches, affinerait les détails au hasard de la toile, rendant peu à peu les choses plus lisibles, jouant avec l’œil du spectateur l’attirant sur certains détails, lui offrant au final, une vue d’ensemble dans différentes nuances sombres, cohérente et le portrait d’un héros rongé par la culpabilité, profondément humain, attachant, et sans doute en quête d’une certaine rédemption.

    06/04/2016 à 10:00 Alice (295 votes, 7.5/10 de moyenne) 4

  • 6/10 Élu meilleur polar suédois par une académie d'auteurs, j'ai trouvé ce bouquin intéressant mais tout de même loin d'être exceptionnel. Le principal reproche est lié aux personnages qui m'ont semblés peu sympathiques, du coup, le suspense en prend un coup.

    25/12/2015 à 16:37 gamille67 (2296 votes, 7.3/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Dès les premières pages, j'ai adhéré à l'histoire. Le personnage du flic à la dérive est très bien construit, on aurait pu tomber dans le cliché.
    Le rythme n'est pas si lent qu'il n'y parait. c'est une très belle découverte.

    26/10/2015 à 17:12 taylor (266 votes, 7.5/10 de moyenne) 2

  • 8/10 J'ai beaucoup apprécié les deux tiers du roman, grâce au style percutant de l'auteur, grâce aussi à la vitesse à laquelle l'intrigue se met en place. Le personnage principal est fouillé. Le fait d'aborder son passé par des retours en arrière y est pour quelque chose. Mais une fois l'identité du tueur acquise, j'ai regretté la perte d'intensité du scénario. Le dénouement m'a un peu déçue mais globalement, l'ouvrage est très bon.

    01/08/2015 à 22:09 Ssarlotte (516 votes, 7.1/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Avec le syndrome du pire, les éditions Ombres Noires nous proposent un polar suédois venant enrichir une collection de titres variés et internationaux. L'écriture de Christoffer Carlsson est simple, sobre, mais aussi déroutante dans un premier temps par son mélange des voix, et son récit alternant présent et passé. L'auteur nous plonge très vite dans une ambiance sombre, marquée par la misère et la violence, où se dresse le portrait d'un homme désabusé, abîmé par la vie dès son enfance, mais qui refuse le statut de victime.

    30/05/2015 à 18:40 Elo (157 votes, 7.9/10 de moyenne) 2

  • 5/10 Le style scénaristique, avec des phrases courtes allant droit à l’essentiel est sans fioriture aucune, ce que j’ai presque trouvé antinomique avec la langueur émanant du récit. S’en est suivi une frustration et, oserais-je même dire, un véritable ennui qui ne m’ont malheureusement plus quittés .

    12/04/2015 à 08:09 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne)

  • 7/10 Le syndrome du pire est une intéressante réussite qui plaira à ceux qui aiment les ambiances crépusculaires. Avec le personnage de Leo, ils auront leur dose de mélancolique noirceur.

    25/03/2015 à 06:55 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 2