El Marco Modérateur

3231 votes

  • Infection tome 4

    Toru Oikawa

    2/10 Un monstre géant constitué d’asticots et qui vient de bouloter un être humain fonce sur deux personnages… et l’un d’entre eux bavarde et présente des excuses verbales à son interlocuteur. Le pompier se fait poursuivre par cette bestiole dans un escalier, et la créature parvient à modifier sa forme pour s’adapter au couloir. Toujours aussi intelligent, le pompier choisit une cage d’escalier à peine plus petite et se dit que son poursuivant ne parviendra pas à s’engouffrer dans ce volume étriqué… ce que le prédateur parvient bien évidemment à faire. A peine plus tard, une jeune femme propose à ce héros, en échange de son aide… sa virginité. Et la suite est du même acabit. Ce manga aurait pu être angoissant, il ne l’est pas. Original, non plus. Parodique, toujours pas. Une relecture scolaire mais intéressante du thème des zombies, encore moins.

    26/10/2021 à 08:18

  • Infection tome 5

    Toru Oikawa

    2/10 Un début si téléphoné avec la réapparition de Kaori qu’il en est raté, un pompier qui se fait arracher l’avant-bras mais qui n’a même pas mal et qui fait dans la foulée du Steven Seagal avec les articulations d’un zombie, un autre qui se frite à l’aide d’une tronçonneuse face à un mort-vivant, un troisième qui veut y aller au sabre, des flashbacks qui viennent casser le rythme… Y a pas à dire, ça commence mal. L’auteur a l’air de vouloir rendre hommage aux pompiers : c’est une noble intention, mais c’est tellement mal fait que ces hommes du feu doivent en pleurer dans leurs casques de honte. Le ridicule se poursuit avec un zombie boxeur (ça me rappelle quand il était question de faire du monstre chasseur du film « Predator » un as du kickboxing…), des chapitres entrecoupés par des images érotiques de femmes en maillot de bain (mais WTF, pourquoi ?!), des personnages lambdas qui deviennent en un claquement de doigts des pros des armes à feu, un épisode érotico-sentimental dans une salle de bain quand des centaines de zombis sont dehors… J’ai beau être bon public, là, ça pique. J’ai l’impression d’éplucher un oignon : à chaque couche, le soufre se libère, et les larmes me montent aux yeux, mais des larmes provoquées par le risible voire le pathétique de ce manga.

    22/07/2022 à 08:50

  • Infection tome 6

    Toru Oikawa

    2/10 Un début longuet et bavard, au point que j’en ai presque (je dis bien « presque ») fini par regretter l’action, quitte à sombrer dans le grand n’importe quoi. La suite s’avère même tragiquement statique et ennuyeuse, sans le moindre souffle, autour de ce bûcher où reposent des morceaux de corps. Comble de l’ennui prodigué par ce sixième tome : il faut attendre la seconde moitié de ce manga pour qu’il y ait un semblant de dynamisme, comme si l’auteur avait tout donné auparavant, ou s’était enfin rendu compte que sa série ne tenait pas la route. Il s’essaie même au sexe explicite avec un résultat pour le moins navrant. Un opus particulièrement mollasson au point d’en devenir hautement soporifique et sans le moindre intérêt.

    08/08/2022 à 23:30

  • Infection tome 7

    Toru Oikawa

    2/10 Beaucoup de bavardages en ce début de septième tome, avec un flashback faisant remonter une histoire autour d’un séisme et d’un tsunami, et découverte pour l’une des protagonistes qu’elle est en réalité une enfant adoptée : même si c’est plutôt « plaisant », inutile et sans véritable rapport direct avec la série et sa thématique. Il faut attendre environ la moitié du manga pour que l’action prenne (enfin) le pas sur un tel pathos creux et étalé à la truelle, et la suite est analogue à ce que j’ai pu lire dans les précédents tomes : une femme qui parvient à faire un « demi-tour drifté » sans connaissance particulière en conduite, un psychopathe qui souhaite faire avaler la cervelle d’un bébé à une protagoniste (sic), un type qui vient juste de se prendre une balle dans l’épaule et une autre dans la cuisse qui maîtrise « Le Casqué » comme si de rien n’était… Du grand n’importe quoi, et ça n’est même plus distractif à un tel niveau d’incohérence et de néant.

    26/08/2022 à 08:42 1

  • Infection tome 8

    Toru Oikawa

    2/10 Une créature zombie géante attaque une voiture conduite par une jeune femme, mais cette dernière lui a réservé une petite surprise sous la forme de jerricans d’essence dans le véhicule. Le reste du manga est à l’avenant des précédents, avec des passages complètement débiles. Un exemple : une jeune femme se rend compte qu’elle aurait dû faire rouler le barillet de son revolver pour avoir une balle prête à être tirée et, alors qu’elle est agressée par un monstre, elle préfère aller chercher un drap pour le lui lancer dessus ! Toujours rien de nouveau sous le soleil de cette série, plate et souvent navrante.

    17/10/2022 à 18:13

  • L'Or des Maures

    Jacques Mazeau

    2/10 Près des gorges de Kakouetta, un couple de randonneurs disparaît. L’inspecteur de la Police Judiciaire Michel Fabre, spécialisé dans les affaires paranormales, va mener l’enquête aux côtés de Muriel Lacan, docteur en physique et membre d’une unité de parapsychologie. Ils vont alors se rendre compte que depuis plus de cinquante ans, bien d’autres personnes se sont volatilisées dans cette région où une légende raconte qu’un trésor y aurait été dissimulé par les Maures, il y a plus de douze siècles, légende dont parle également Nostradamus dans une de ses prophéties et qui serait en rapport avec un étonnant héritage légué par des extra-terrestres.

    Jouant sur le thème très en vogue de l’ésotérisme et de la religion, Jacques Mazeau a bâti un roman de bien piètre facture. Les personnages principaux – Michel Fabre et Muriel Lacan – n’ont que trop peu de charisme et sont sans réelle profondeur humaine. La langue de l’auteur est très plate, que ce soit pour les scènes d’action ou les descriptions alors que le décor se prêtait pourtant à une aventure haute en couleurs. Par ailleurs, l’intrigue traîne en longueurs, et il faut attendre au moins 200 pages pour que le suspense devienne plus intéressant. Et finalement, dans l’ultime chapitre, les explications apparaissent enfin, mais offrant souvent bien plus de questions que de réponses. A vouloir trop jouer sur la partition pourtant ouverte du thriller ésotérique, Jacques Mazeau ne parvient jamais vraiment à convaincre alors que le sujet promettait cependant d’être prenant.

    Au final, L’or des Maures n’est qu’un roman de plus se fondant sur le paranormal et les versants mystérieux de la religion, mais sans apporter une nouvelle pierre à cet édifice littéraire. Reste un thriller qui ne provoque aucune fièvre ni ne laissera aucun souvenir exaltant au lecteur.

    23/11/2008 à 10:49

  • La Dernière Prophétie

    James Patterson

    2/10 Vraiment rien à tirer de cet opus. Plat, tarte, téléphoné au possible, avec une écriture assez médiocre. Passez votre chemin !

    05/11/2005 à 16:16

  • La Dixième victime

    Robert Sheckley

    2/10 Cela fait fort longtemps que ça ne m’est pas arrivé, mais je n’ai jamais réussi à accrocher à ce roman. J’imaginais tant de choses, mais aucune ne s’est produite. Pourtant, un livre de 1965 sur la téléréalité et avec une chasse à l’homme, ça promettait d’être intéressant. Une dénonciation du pouvoir des médias, de la cruauté des (télé)spectateurs, du voyeurisme, de l’argent roi ? Rien de cela. Bon, alors de la noirceur, avec des scènes de combat serrées, une réelle tension, un quelconque suspense, quitte à laisser les neurones et toute réflexion déontologique au pressing ? Que nenni. Alors de l’humour, du ixième degré, du déjanté, peut-être pour mieux dénoncer, ou carrément distraire ? Même pas. Ce livre me fait penser à une succession d’ingrédients, tous probablement valables, sains et comestibles, mais réunis et mixés à l’arrache pour donner un brouet indéfinissable, et surtout immangeable. Ca hésite toujours entre plusieurs tons : ça se veut parfois drôle, mais ça ne l’est jamais. C’est bavard au possible, aucun des personnages présentés n’a la moindre envergure ou densité, ça part dans tous les sens, et jamais l’auteur n’a essayé de vraiment rendre crédible cette société où la chasse à l’homme est institutionnalisée et acceptée… Et quand on croit que le style rachète l’ensemble… eh bien non, même pas. Les soi-disant escarmouches sont si mal écrites qu’on les croirait volontairement ratées. La passion dévorante entre la chasseuse et la proie est tellement subite et bâclée qu’elle ne tient pas du tout la route. Bref, à mes yeux, un ratage complet de bout en bout, avec comme seule circonstance atténuante, d’être de la plume de l’écrivain qui, semble-t-il, a imaginé le premier cette idée de chasse à l’homme sous les caméras de la téléréalité en 1953 dans une nouvelle sur laquelle il faudra que je mette la main.

    24/09/2016 à 18:08

  • La Folle du Sacré-Coeur

    Jean Giraud, Alexandro Jodorowsky

    2/10 Alain Mangel, qui se qualifie de « moine universitaire », se fait annoncer par son épouse, Myra, qu’elle divorce, qu’elle aime Daouda, pourtant bien plus jeune qu’elle, et qu’elle est enceinte. Déboussolé, Alain va alors nouer une relation avec Elizabeth, une de ses étudiantes. J’ai été complètement hermétique à ce mélange de bavardages existentiels, de salmigondis religieux, de verve pornographique, de délire mystique, d’errance psychanalytique et de symbolique scatologique, d’où ma note, sévère. Je ne dis pas nécessairement que cette BD « mérite » cette note, non, c’est juste qu’elle ne m’a pas du tout plu et que je n’ai, à aucun moment, pris du plaisir ni saisi ce triste foutoir graphique et scénaristique.

    20/01/2022 à 18:55 1

  • La Morsure du Mal

    Julia Wallis Martin

    2/10 Au nord de l’Angleterre, dans l’angoissant manoir de Lyndle Hall, le jeune Nicholas Herrol est victime de morsures dont nul ne connaît l’auteur. Cet événement si énigmatique est d’ailleurs d’autant plus inquiétant que le père de Nicholas a disparu sans raison. Pour essayer de comprendre ce qui harcèle le jeune garçon, la police ainsi qu’un médium américain et une professeur à l’Institut britannique de recherches sur les phénomènes paranormaux vont mener l’enquête.

    Partant d’une idée originale et alléchante, J. Wallis Martin ne parvient pourtant vraiment pas à convaincre. Les personnages, assez nombreux, sont introduits sans réelle description, au point qu’au bout de quelques pages, il est parfois difficile de les resituer. Manque de panache du scénario, de vigueur du récit, de profondeur des protagonistes : certains passages sont beaucoup trop longs, presque soporifiques, tandis que le lecteur aurait souhaité que l’enquête progresse enfin. Mais le plus frustrant reste la construction du roman : l’affrontement des points de vue du médium, de la police ainsi que de la professeur est presque inexistant, et le lecteur n’a finalement droit qu’à une enquête assez classique et décevante sur la disparition du père de Nicholas, laissant cette histoire de morsures à un ixième plan… pour ne plus être abordée qu’en quelques lignes à la toute fin !

    La morsure du mal est donc une immense déception !

    24/01/2008 à 06:55

  • La Nuit des disparitions

    R. L. Stine

    2/10 Drew, douze ans, a encore en travers de la gorge une fête costumée qui s’est mal passée lors d’une précédente fête d’Halloween il y a deux ans de ça, au cours de laquelle on lui a joué, à elle ainsi qu’à d’autres jeunes un bien vilain tour, humiliant. Alors, avec trois amis, elle a décidé de se venger de Lee et de Tabby. Sauf que la mère de Drew s’y oppose : c’est toujours à Halloween que des enfants disparaissent. Elle finit par revenir sur sa décision, mais peut-être a-t-elle tort.
    J’ai rarement été autant déçu par un « Chair de poule » et d’accord avec l’avis de Mamboo. Jamais cette histoire ne décolle. Les préparatifs d’une longueur pesante, le flashback sans grand intérêt quand Drew et ses copains ont été salement moqués, les péripéties assez tartes où le côté surnaturel n’apparaît que tardivement (il faut attendre le chapitre 14, soit la page 67 pour lire « Jour J »). Là, on se dit que ça va attaquer d’autant plus fort que l’on a attendu très longtemps le changement de vitesse… mais même pas. Un chapelet de péripéties plutôt pénibles à lire tant elles sont téléphonées, et même les twists m’ont fait éprouver de la peine pour R. L. Stine : guère d’inventivité, pas de panache, platitude totale. L’explication finale sent la énième resucée de ce que l’on a déjà lu ou vu des centaines de fois ailleurs, au point que même l’auteur ne semble pas y croire. Comble de l’abattement : il n’y a aucun renversement de situation lors de l’épilogue comme on en a l’habitude, comme si R. L. Stine avait définitivement abandonné l’idée de surprendre ou de faire frissonner ses lecteurs. Bref, selon moi, ce véhicule littéraire a non seulement quitté la route, mais il s’est également envoyé dans le décor plein pot, et son conducteur semble même l’avoir volontairement poussé à l’accident tout en écrasant l’accélérateur.

    24/05/2021 à 18:15 1

  • La Protéine du Diable

    Thomas Abercorn

    2/10 Martin Keogh est ingénieur dans une immense entreprise spécialisée dans le domaine des Organismes Génétiquement Modifiés. Dans le vol reliant Londres à New York dans lequel il a pris place, des passagers décèdent de façon violente suite au repas ingéré dans l’avion : du saumon semble être à l’origine de cette catastrophe sanitaire. Martin Keogh dérobe l’une des portions du poisson incriminé : ce sera pour lui le début d’une traque menée par des hommes prêts à tout pour taire le secret d’un saumon aux propriétés mortelles.

    L’idée de base était intéressante et le roman se présentait bien : dès les premières pages, le lecteur assiste au drame de l’intoxication alimentaire. Malheureusement, la suite du récit ne tient pas ses promesses. Les personnages n’ont aucune profondeur, l’intrigue est très poussive et tourne très rapidement en rond, les rebondissements sont quasi inexistants, et le livre est accablé de longueurs parfaitement inutiles. Par ailleurs, La Protéine du diable n’évite que peu de clichés, avec notamment un Martin Keogh seul face à un véritable empire commercial et qui parvient néanmoins à survivre à des attentats ourdis par des tueurs professionnels, quand il n’en tue pas une demi-douzaine de ses propres mains. Il y a bien quelques réflexions intéressantes sur le milieu des OGM et du capitalisme, mettant en valeur le métier de biologiste de Thomas Abercorn, mais ces rares instants ne sauvent pas son livre de l’ennui le plus profond.

    Pour conclure, La Protéine du diable est une vraie déception, sans suspense ni saveur, qui sera oublié aussitôt le livre achevé.

    18/03/2008 à 15:12

  • Last Call

    Alex Barclay

    2/10 Plusieurs années après le drame narré dans Darkhouse, l’inspecteur Joe Lucchesi est confronté à New York à un nouveau tueur : des personnes sont retrouvées le visage massacré, un téléphone à portée de main. Celui que les médias surnomment déjà le Visiteur va jusqu’à narguer les autorités policières en leur adressant des lettres, et il semble bien déterminé à poursuivre son jeu de massacre. Encore traumatisé par le passé récent et le monstre qui s’en était pris à sa famille, Joe Lucchesi va devoir, avec son équipe, affronter ce nouvel ennemi.

    Deuxième roman d’Alex Barclay, Last Call est une nouvelle déception, et de taille. L’intrigue est très basique, avec un énième tueur en série qui ne marquera jamais les annales de la littérature policière, tant il est passe-partout et sans envergure. L’écriture est médiocre, sans saveur, et le récit est très souvent ennuyeux, notamment en raison de digressions multiples quant à la vie privée de Lucchesi, et sans que ces chapitres soient pour autant émouvants ou intéressants. Les personnages n’ont aucune profondeur, sont stéréotypés, et Alex Barclay ponctue ses répliques d’un humour souvent de mauvais goût bien inutile. Le final est par ailleurs bâclé et sans panache.

    Au final, Last Call est un thriller décevant, sans la moindre originalité. On a parfois l’impression de lire une novellisation sans âme d’un mauvais téléfilm.

    25/11/2008 à 20:38 1

  • Le Dr Maniac va vous recevoir

    R. L. Stine

    2/10 Richard Letourneur, collégien à Cincinnati, cumule les complexes : allergique, roux, petit, maigre, il voue une adoration sans borne pour les bandes dessinées. Il a un ami fidèle au musée local de la BD, Kahuna, et un jour qu’il s’y rend avec son frère Ernie et son amie Betty, ils tombent tous les trois sur le Docteur Maniac, un super-vilain qu’il n’a jamais vu/lu que dans ses BD ! Et ce sont ensuite d’autres personnages de comics qui se mettent à envahir la ville. Il semblerait que ce Docteur Maniac ait ouvert la porte séparant le monde de la bande dessinée du monde réel. La charpente typique des ouvrages de R. L. Stine, avec le scénario apte à captiver les jeunes lecteurs, une écriture qui va à l’essentiel, de jeunes héros confrontés à des situations farfelues ou paranormales, un bon suspense et des chapitres très cadencés. Mais si la rythmique est toujours là, je n’ai pas du tout accroché à cet opus. L’intrigue tourne en roue libre, avec une accumulation de super-héros sans grande classe ni la moindre originalité, et le contexte fait que jamais je ne me suis pris au jeu. Même les tentatives d’humour (comme les expressions endiablées du Rageur, écrites en lettres capitales, pourtant pas piquées des vers, finissent par lasser) tombent à plat. D’ailleurs, le titre de l’ouvrage, pioché dans le chapitre 27, est sans la moindre consistance et ne reflète pas le contenu du livre. J’ai eu l’impression que l’auteur écrivait au fur et à mesure que les idées lui venaient, sans charpente ni direction. Et puis, les événements finaux sont tellement téléphonés qu’au moment où ils sont apparus, j’avais déjà décroché depuis un bail. Bref, à mes yeux, plus qu’une déception, un naufrage.

    30/03/2021 à 19:37 4

  • Les violons du diable

    Jules Grasset

    2/10 Franchement, je me suis rarement autant ennuyé à lire un polar. C'est bien simple : il n'y a rien. Des personnages d'une rare inconsistance, une deuxième intrigue qui débarque sans qu'on ne sache pourquoi, pas de dialogues, pas d'ambition, une fin à la gomme... Pfff....

    28/06/2009 à 12:56

  • Opération Dragonfly

    Butch Guice, Jade Lagardère

    2/10 Les ingrédients restent les mêmes, mais comme la recette était déjà moyenne les deux premiers coups, la cuisinière aurait pu faire un effort pour corriger le tir pour ce troisième et dernier tome. Que nenni ! Scènes déjà vues ou lues des centaines de fois, (absence de) scénario pathétique, clichés enfilés comme des perles, et je n'évoque même pas la fin, si précipitée qu'elle frôle le ridicule ou illustre le manque total d'inventivité de la scénariste qui a signé cette série, comme si elle avait enfin pris conscience que scénariste de BD, c'est un métier, pas un loisir qui peut être pratiqué par n'importe qui. En me renseignant sur elle, j'ai appris que Jade Lagardère avait été condamnée par la justice en 2021 pour avoir demandé à une autre personne de passer le permis de conduire à sa place : pour le coup, j'aurais préféré qu'elle passe un permis de scénariste, elle l'aurait largement raté et ça nous aurait évité ce naufrage.

    14/04/2024 à 16:52 2

  • Prison School 006

    Akira Hiramoto

    2/10 André se rue sur la vice-présidente au point d’en arracher les barbelés qui les séparent, ce que la dominatrice prend pour une tentative d’évasion : ça n’était rien de moins qu’un piège. Là, on a basculé définitivement dans le porno soft, avec poitrine qui se gonfle et sexe féminin apparent histoire d’appâter ce bon gros nigaud dans le traquenard. Le reste est à l’avenant : on est carrément dans le libidineux et je ne trouve toujours aucun intérêt à cette série, malgré un graphisme qui est tout sauf mauvais, bien au contraire. Arrêt probablement définitif en ce qui me concerne.

    05/12/2022 à 18:23

  • Prison School 007

    Akira Hiramoto

    2/10 Les premières planches sont cohérentes avec les précédents opus que j’ai lus : vulgaires. D’entrée de jeu, une vue en contre-plongée sur des sous-vêtements puis un bras de fer mixte, l’un de lutteurs étant tellement obnubilé par le téton de son adversaire qu’il ne sent même pas son bras craquer, avec force dessins voyeuristes sur les fesses et le sexe de la lutteuse. En plus, ça dure des plombes (un peu plus de cinquante pages), cette histoire. Et le reste de cet opus est du même genre, avec des questions fondamentales comme savoir si les types « préfèrent les culs ou les nichons » (désolé, c’est graveleux, mais c’est une citation…) ou autres mots volontairement scindés pour que la fraction finale ait une connotation sexuelle. L’auteur aurait mieux fait de coller une étiquette « pornographie » sur le manga, ça aurait été plus honnête. Un vrai naufrage, d’autant plus dommage que les graphismes sont vraiment bons.

    19/02/2023 à 08:34 2

  • Rancune de condamné

    H. R. Woestyn

    2/10 Léopold Lacour a été appréhendé par l'inspecteur Pinson et, même s'il peut bénéficier de circonstances atténuantes, est condamné à deux ans de prison. Il menace alors directement le policier mais ce dernier n'est guère inquiet. Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre de menace explicite...
    Une nouvelle qui part sur un pitch classique et seule la confrontation finale pouvait apporter un peu de piment à l'ensemble... ce qui n'a pas été le cas. Je m'attendais à un rebondissement - mis à part celui concernant le mensonge originel du criminel mais il est presque sans intérêt - qui n'a même pas eu la bonne idée de toquer à la porte de ce récit très court et particulièrement amorphe. Une sacrée désillusion, en ce qui me concerne.

    13/12/2023 à 18:47 3

  • Retour à Baskerville Hall

    Philippe Chanoinat, Frédéric Marniquet

    2/10 Trois ans après les événements qui ont secoué Dartmoor, de vieux fantômes réapparaissent. La silhouette effrayante d’un chien monstrueux, un voleur qui file entre les doigts de la police après sa sortie de prison, un couple en proie à la panique… Seuls Sherlock Holmes et son fidèle ami le docteur Watson peuvent démêler cette énigme, aussi bourbeuse que les paysages de cette sinistre lande.

    Le scénariste Philippe Chanoinat et l’illustrateur Frédéric Marniquet ressuscitent l’un des plus grands limiers de l’histoire littéraire à l’occasion de cette bande dessinée. Reprenant l’intrigue du Chien des Baskerville écrite par Arthur Conan Doyle – un résumé est d’ailleurs proposé en début d’ouvrage afin de resituer l’histoire, cet opus rend hommage aux personnages créés environ cent-dix ans plus tôt. On retrouve les excentricités de Sherlock Holmes, son don pour les observations, les analyses et les déductions. Par ailleurs, les lieux sont bien rendus, et le scénario tient plutôt la route, jouant à la fois sur l’originalité et l’héritage dont il est issu.
    Cependant, des écueils subsistent. En « osant » reprendre l’œuvre d’Arthur Conan Doyle, il fallait réaliser une bande dessinée forte, puissante, marquante. C’est raté. Les dessins de Frédéric Marniquet manquent cruellement d’expressivité et l’esthétique paraît très datée, tant du point de vue des couleurs que du graphisme. Les scènes croquées sont trop souvent banales esthétiquement, et tous les décors finissent par se ressembler. Quant aux scènes de tension, d’action ou celles où surgit la bête, elles ne provoquent pas de frissons ni de fièvre. Les attaques du molosse sont aussi impressionnantes qu’un pet de hamster. En outre, l’intrigue aurait certainement mérité un meilleur dosage de la part de Philippe Chanoinat : elle semble de prime abord basique, au point de décevoir, reprenant des éléments éculés et rassemblés comme dans un puzzle maladroit. Et quand l’élucidation apparaît, c’est une véritable cascade qui noie le lecteur, au point de rendre ces éclaircissements trop brutaux. Le scénario aurait également pu être plus incisif, pour se mettre à la hauteur des écrits d’Arthur Conan Doyle. Tout paraît un peu trop plat, sage, voire quelconque.

    L’idée de renouer avec Le Chien des Baskerville était osée. Pour réussir cette gageure, il fallait à la fois de l’énergie et de l’inventivité, ce qui n’est pas le cas ici. L’hommage rendu et les allusions aux livres d’Arthur Conan Doyle prouvent que Philippe Chanoinat et Frédéric Marniquet maîtrisent leur sujet et l’univers de l’écrivain, mais ce Retour à Baskerville Hall demeure bancal et bien faible. La décence voudrait parfois que l’on n’exhume pas les morts, ou alors que les fossoyeurs aient la correction de ne pas dégrader le corps du défunt à cette occasion.

    02/08/2012 à 17:13