El Marco Modérateur

3260 votes

  • Sprite tome 1

    Yugo Ishikawa

    5/10 Un manga qui ne m’a pas plus transporté que ça. Des idées intéressantes, certes, avec cette eau noire qui submerge la ville et transforme les gens qu’elle touche, mais un peu trop de questions en suspens, comme cette idée de temps dévoyé, d’éclairs liés aux forces extraterrestres, ces gamins âgés de plus de huit siècles. Beaucoup trop ésotérique pour moi. Et l’ambiance manque cruellement à mes yeux de scènes anxiogènes et d’originalité pour me convaincre totalement. Si l’occasion se présente, je tenterai l’aventure d’autres tomes, mais à la lecture de ce premier opus, cela ne constitue pas une de mes priorités de lectures.

    29/08/2017 à 17:15

  • Starving Anonymous tome 3

    Kazu Inabe, Yuu Kuraishi

    8/10 Un troisième opus qui commence par l’annonce du fait que 17 êtres humains vont devoir aller nourrir les larves. Des graphismes très réussis quand les hommes découvrent que leur numéro vient d’être tiré. Cet opus permet de donner encore un peu plus de chair à la série, avec une vue en dehors de l’institut, ce monstrueux élevage humain. De beaux moments de démence lors de cette évasion, une esthétique sombre, racée et gore. Je kiffe définitivement !

    04/11/2019 à 17:12

  • Starving Anonymous tome 4

    Kazu Inabe, Yuu Kuraishi

    9/10 Un quatrième opus qui commence sur les chapeaux de roues, avec une belle révélation quant à l’origine des monstruosités et du passé du chercheur en génie génétique (notamment avec Yamabiki) et des scènes chirurgicales – au sens propre – qui font froid dans le dos. Un graphisme particulièrement léché et anxiogène, qui distille de beaux moments de frissons. C’est gore au possible (comme lorsque l’un des personnages utilise l’une de ses propres côtes pour poignarder les créatures), et pas mal d’autres aberrations liées à des fusions génétiques. C’est trash et sacrément jouissif, dans le genre.

    02/05/2020 à 08:34

  • Starving Anonymous tome 5

    Kazu Inabe, Yuu Kuraishi

    8/10 Encore des graphismes sacrément trash, dès les premières planches, avec notamment cette scène de cannibalisme collectif. Nos protagonistes finissent par se diriger vers le directeur du centre, Shintaro, et ce dernier va prendre une décision très importante, lié à son enfance que l’on revoit en flash-back. Un graphisme toujours aussi précis et travaillé, et une intrigue qui creuse habilement le passé de ce centre, notamment avec l’évasion de la jeune femme, le sacrifice de trois cents employés, ou le magnifique sacrifice de M. Hanajima. De la tripaille à tous les étages, et un plan pour que ces sales bestioles disparaissent d’elles-mêmes, mais il se pourrait que la dernière scène rebatte les cartes. Toujours aussi jouissif et hautement non recommandable en raison de sa violence.

    17/07/2020 à 08:25

  • Stormbreaker

    Anthony Horowitz

    8/10 Redoutable concurrente de la série CHERUB écrite par Robert Muchamore, celle narrant les aventures d’Alex Rider a su trouver son public. Anthony Horowitz, écrivain spécialiste de la littérature jeunesse, a trouvé le concept, les mots et les personnages pour offrir de délicieuses heures de détente à ses fans.

    08/09/2012 à 08:43

  • Suicide Island tome 1

    Kouji Mori

    7/10 … ou comment des suicidaires récidivistes sont envoyés et parqué sur une île déserte (pas tant que ça, finalement, puisqu’on y trouve des cerfs). Les thèmes classiques : la cohabitation, la survie, les efforts pour trouver de la nourriture, mais surtout pour renoncer aux appétits de mort des uns et des autres. Certains n’y parviennent pas, d’autres hésitent, d’où cette lueur d’espoir (notamment pour le personnage central, Sei) parmi des suicides, des atteintes corporelles au couteau, des tentatives de viol. Pour le moment, j’aime surtout pour les réflexions psychologiques quant à la vie, la mort, le libre-arbitre, la place dans la société, même si je trouve qu’il y a parfois quelques détours et autres bavardages.

    24/07/2019 à 08:30

  • Suite Rouge

    François Boulay

    8/10 Quand il était adolescent, Salmon et ses camarades étaient envoûtés par Glinka, un pervers charismatique. Ce dernier multipliait les atrocités, les massacres, comme autant de rituels carnassiers. Puis le groupe a cherché à se séparer de l'emprise de Glinka. De manière radicale. En tuant ce leader démoniaque. Salmon s'en est chargé en dissimulant ce meurtre en accident. Près de vingt ans plus tard, Salmon cherche à refaire sa vie dans une maison isolée dans le massif des Maures auprès de ses deux filles et de Maria, sa compagne. Mais des signes inquiétants apparaissent : des animaux sacrifiés, un mort dont on ne retrouve pas le cadavre... Et si Glinka était encore en vie ?

    Après des thrillers comme Traces ou Les morceaux, François Boulay poursuit chez l'éditeur Télémaque avec ce roman très noir. L'histoire part sur une trame somme toute classique : un ancien séide qui pense être poursuivi par son gourou. Mais il serait bien naïf de résumer ce livre à cette simple amorce narrative, car cela reviendrait à ignorer l'écriture de l'auteur. François Boulay est un conteur au talent remarquable, dont le style s'illustre en chaque situation : portraits psychologiques, ambiances lourdes de ténèbres, paranoïa, décors peuplés de spectres... En environ deux-cents-soixante pages, l'écrivain tisse une immense toile d'araignée, épaisse et plausible, angoissante, jusqu'à ce que le monstre sorte enfin de son antre pour montrer ses chélicères. François Boulay injecte une incroyable noirceur dans sa plume avant l'ultime décharge de venin. Tous les personnages sont inquiétants, hantés par des démons qui ne demandent qu'à jaillir pour assaillir les vivants. On frémit avec les protagonistes, on doute de leur innocence, et dans ce dédale habité de bêtes tapies dans l'ombre, la vérité finit par éclater. Si la révélation de l'identité du comploteur peut ne pas être une surprise de taille pour certains lecteurs chevronnés, elle traduit néanmoins la clef de voûte d'un récit méphitique et prenant, en plus de créer un lien inattendu avec l'une de ses précédentes œuvres.

    Suite rouge est donc un thriller solidement bâti, sombre et inquiétant. Une nouvelle réussite de la part de François Boulay qui est décidément un auteur à suivre de près.

    07/04/2011 à 16:15

  • Surgi du passé

    Christophe Miraucourt

    7/10 Arthur est le plus jeune auteur de romans policiers de France. Son existence se déroule sans tracas lorsqu’il reçoit le message d’une dénommée Lina sur son profil Facebook. Lina prétend qu’elle est sa demi-sœur et que leur père a disparu. Rapidement, le binôme se met à enquêter.

    Après Ce que je n’aurais pas dû voir, Christophe Miraucourt reprend les personnages de son premier opus et leur offre une nouvelle investigation. Arthur, Lina ainsi que les autres adolescents sont très sympathiques, et le lectorat ne pourra qu’éprouver une immédiate et profonde empathie pour ces individus de leur âge. L’intrigue est également assez réussie, multipliant les fausses pistes, entre trafics, milieux de la chanson et autres. L’ensemble se parcourt vite et bien, et l’on passe un agréable moment aux côtés de ces mômes particulièrement délurés et perspicaces.

    Au même titre que Ce que je n’aurais pas dû voir, voilà un roman vif et prenant, qui constitue la garantie d’un bien bon moment de lecture.

    12/10/2014 à 17:17

  • Tango flamand

    Jean-Christophe Chauzy, Marc Villard

    3/10 Très déçu par cette nouvelle. Un emboîtement d’histoires, de psychologies ou de saynètes déjà vues maintes fois ailleurs, et, ici, jamais développées ni transfigurées, peut-être en raison de la concision du récit. Des passages invraisemblables : comment Jimi retrouve Tina, l’amitié tombée de nulle part entre Jimi et l’accordéoniste, la manière dont Francky se fait en partie avoir par la danseuse. Je reste sacrément sur ma faim avec cette bande dessinée.

    08/03/2015 à 18:27

  • Taxiphobie

    Michel Honaker

    8/10 Jaryl Andrup est un raider. Son métier : faire de l’argent en bourse, quitte à user de moyens brutaux, sans la moindre déontologie. Sa vie est opulente. Mais tout déraille lorsque sa voiture de sport entre en collision avec un taxi. Rapidement, Jaryl se sent épié, voire menacé. Il semblerait que tous les taxis de la ville se soient ligués contre lui…

    Auteur à succès, Michel Honaker n’en finit pas de régaler ses fans, à savoir les jeunes. Dans ce court roman, dont la concision pourrait presque le faire ressembler à une nouvelle, l’ambiance est rapidement posée. L’action et le suspense sont omniprésents, et ce jusqu’au final qui se déroule dans les ultimes pages. La plume de l’auteur fait, une fois de plus, des merveilles, allant à l’essentiel, de manière nerveuse et imparable, pour littéralement scotcher le lecteur. L’ensemble se lit à très grande vitesse, et l’on passe un excellent moment, que l’on soit jeune ou adulte. Ce qui est aussi édifiant dans cet ouvrage, c’est l’apparente simplicité avec laquelle Michel Honaker sait rendre crédible une ambiance paranoïaque. Tout s’enchaîne de manière fluide et plausible. Un tour de force.
    Ce qui est également judicieux, c’est le choix de l’écrivain quant au protagoniste principal. Souvent, la littérature jeunesse met en scène des personnages sympathiques, et immédiatement attachants, auxquels on peut s’identifier. Jaryl Andrup est au contraire machiavélique, sournois, odieux. L’engrenage dans lequel il va lentement entrer fait cependant que l’on éprouve de l’empathie pour lui, voire de la sympathie.

    Une fois de plus, Michel Honaker écrit avec une justesse et une efficacité folles. Un roman d’une simplicité redoutable, qui ne pourra que plaire aux lecteurs, indépendamment de leur âge.

    06/11/2012 à 15:12

  • Tengu

    Graham Masterton

    7/10 Un thriller fantastique typique des autres ouvrages de l'auteur, avec des frissons, de l'horreur et du sexe. Je l'ai lu il y a longtemps, et au-delà du bon souvenir conservé, c'est la fin, inattendue, qui m'a marqué.

    08/02/2010 à 19:58

  • Terminus Calais

    Patrick Morel

    7/10 Calais, de nos jours. Des sans-papiers afghans assassinés. Un Érythréen enlevé puis dont on découvre la dépouille massacrée. Un groupuscule raciste semble être à la manœuvre, d’autant que des pressions menaçantes pèsent sur les bénévoles venant en aide à ces migrants. Le capitaine Alec Zolta est mis sur l’enquête, même si tout le monde la considère en haut lieu comme bouclée.

    Il s’agit du second roman de Patrick Morel à être publié chez Ravet-Anceau après Double meurtre à Rouen. Prenant pied dans un drame social qui ne semble pas sur le point d’être résolu, l’auteur mêle l’aspect policier à une lourde charge politiquement engagée. Il décrit tout autant le quotidien des émigrés fraîchement débarqués sur le sol français que celui des volontaires cherchant à améliorer le sort de ces étrangers. Certes, les traits sont parfois épais voire volontairement épaissis, mais on sent nettement palpiter sous la plume de l’écrivain une humanité et une philanthropie désarmantes. Parallèlement, l’ouvrage permet de découvrir deux portraits fort bien croqués : Adam Mocart, ancien policier en perdition et encore tenu sous le joug d’anciennes relations peu recommandables, et surtout Alec Zolta, à mi-chemin entre le SDF et le moine, flic tout en délicatesse et dont le charisme ne laisse pas sa coéquipière indifférente. Si les fils de l’intrigue sont quelquefois trop visibles et certains effets forcés, le récit se lit très facilement et agréablement, entre règlements de comptes mafieux et exactions racistes, et également la présence inquiétante d’un molosse appelé Yellow Dog.

    Voilà un ouvrage réussi, fort bien écrit, où s’entremêle satire politique et investigation policière. Un roman finalement aussi engagé qu’engageant.

    22/09/2014 à 18:51

  • Terreur sous l'évier

    R. L. Stine

    7/10 Un bon divertissement à destination des plus jeunes, ou comment une étrange chose découverte sous l'évier peut entraîner la peur au sein d'une famille et d'un groupe d'enfants. R. L. Stine maîtrise les codes du genre, avec rebondissements et accroches en fins de chapitres, et un langage simple mais efficace. Certaines ficelles et autres ressorts du genre paraîtront simplistes aux lecteurs plus chevronnés, mais l'ensemble est parfaitement calibré pour des collégiens.

    20/03/2013 à 17:04

  • Terrible internat

    R. L. Stine

    3/10 Une atmosphère intelligemment bâtie et un personnage de professeur qui saura intriguer voire remuer les jeunes lecteurs. Mais j’ai trouvé le final – les deux dernières pages – complètement ratées, risibles au possible, et achevant le récit sur une note totalement caduque. Selon moi, un fiasco complet en termes d’achèvement.

    27/05/2014 à 15:58

  • The One

    Dan Chartier

    8/10 La jeune Lisa rejoint son compagon Steve, chanteur de country, dans leur chalet au pied des Rocheuses, mais elle le découvre décapité, et Lisa n'échappe que de peu à la violence du tueur. Barth Malloy, brillant informaticien et frère de la victime, va se lancer sur la piste de cet assassin et plonger dans l'étrange existence de son chanteur de frère...

    Voilà un roman très original. L'intrigue est vraiment intéressante, Barth Malloy ira de surprise en surprise. Des sommes folles sur le compte de son frère, un étrange lien avec The One, le chanteur au succès faramineux, un groupuscule de religieux intégristes, un fabricant vénitien de masques renommés... Dan Chartier a su développer dans ce roman des éléments qui semblent décousus avant de reconstituer l'ensemble avec une belle maîtrise. L'écriture est bonne, les personnages suffisamment détaillés, et l'ensemble tient bien la route. Au gré des voyages du héros, les changements de décor sont nombreux, avec une petite préférence pour la ville de Venise, magnifiquement décrite par l'auteur.

    Chanson, nouvelles technologies, religiosité... Le cocktail est sacrément intéressant et trouvera une partie de sa résolution sur un magnifique bâteau où la vérité explosera.

    Un bon roman, très bien construit et — c'en est vraiment l'immense point fort — très original. A cet égard, on pardonne facilement à Dan Chartier quelques clichés chez les personnages et une écriture parfois trop descriptive ainsi qu'un léger manque de noirceur qui auraient à coup sûr servi le roman.

    25/04/2006 à 20:30

  • Tigre ! Tigre ! Tigre !

    Jean-Hugues Oppel

    8/10 Un opus très proche de « Nuit rouge » pour la structure avec l’alternance des deux points de vue. Une écriture nerveuse pour ce récit qui tangue entre suspense et livre-catastrophe. Une réussite pleine et entière qui plaira probablement aux jeunes lecteurs avides de sensations fortes.

    12/03/2014 à 18:16

  • Tirez pas sur le scarabée !

    Paul Shipton

    7/10 Réjouissant, divertissant, avec quelques pensées sous-jacentes de bon aloi, voilà un roman à la fois court et amusant qui, à défaut de révolutionner le genre, offre une approche atypique et plaisante de la littérature policière. La suite des enquêtes de Bug Maldoon est à suivre dans Un privé chez les insectes.

    26/08/2012 à 10:46

  • Tokyo des ténèbres

    Viviane Moore

    8/10 Un bon roman policier, court, bien documenté et très original.

    23/05/2006 à 09:21

  • Tokyo Ghoul tome 1

    Sui Ishida

    7/10 Une histoire originale et prenante, avec violence et cannibalisme à la clef. Un récit mené de manière experte et percutante, où la cruauté de certains dessins fait écho à cette intrigue sombre.

    15/02/2017 à 08:12

  • Tokyo Summer Of The Dead tome 1

    Schiichi Kugura

    5/10 Je n’ai pas été franchement emballé par ce premier opus, même si je me laisserai, à l’avenir, volontiers tenter par d’autres ouvrage de la série. Le thème des zombies envahissant soudainement la ville, avec son cortège de massacres, de bêtes bêlantes et de paniques incontrôlées n’a rien d’original, et ni le scénario ni le dessin ne m’ont transporté au-delà de ce à quoi je m’attendais. Quant aux derniers chapitres, je le concède, ils constituent une sorte de pont vers les aventures suivantes, mais l’ensemble m’a paru un peu décousu, et surtout, manquant cruellement de personnalité et d’allant.

    03/07/2017 à 18:10