La vie est un tango

(La vida es un tango)

5 votes

  • 8/10 La vie est un tango vaut plus par son atmosphère que par son intrigue. Et quelle atmosphère! d'une noirceur absolue, on côtoie un flic désabusé, alcoolique, sa vie, ses amours, sa fille qu'il ne voit quasiment plus, et tous les habitants de Santa Clara, les femmes de petite vertu, les brigands, un quartier populaire, haut en couleurs qui croule sous la misère. La plume est brillante, je lirai les autres de la série.

    08/07/2019 à 14:32 Polarbear (796 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 « Il s'appelait Maikel Diaz Martinez, il vient de se faire aligner, il avait dix-neuf ans. »
    Installé depuis trois mois dans un quartier pauvre de Santa Clara, c'est entre quatre planches qu'il y résidera désormais. Il est des gens sur lesquels le temps enfonce plus durement ses serres. Maikel, comme bon nombre d'habitants de Santa Clara, était de ceux-là. Au sein de ce barrio exsudant la misère cubaine dans sa forme la plus crue, tous deviennent vieux avant d'avoir eu le temps de vivre. Une fille de traînée, si jeune soit-elle, sait bien que le lourd héritage légué par sa mère l'étendra elle aussi sur des matelas souillés. Quant aux hommes, le rhum, escapade éphémère à l'indigence, se transmet de génération en génération. Léo Martin, commissaire de quartier, n'y a pas échappé. Santa Clara a connu ses premiers pas, ses premières cuites et ses premiers émois. Être flic dans un endroit où l'illégalité est entrée dans les moeurs au point de faire partie de la norme requiert une énergie que Léo, la trentaine bien entamée et déjà pesante, a de plus en plus de mal à fournir. le meurtre de Maikel lui renvoie en pleine gueule la noirceur de sa terre, la mort de ses proches, et les échecs de sa vie : des déboires sentimentaux qui s'enchaînent, un enfant qu'il voit peu, les morts des proches qu'il n'a pu empêcher et des perspectives d'avenir bien sombres. Santa Clara, berceau et prison, s'abreuve des plus belles années de ses résidents. Un barrio converti en monstre générant d'autres monstres à l'image du meurtrier de Maikel que Léo Martin met un point d'honneur à démasquer. Mais dans ce quartier qui a ses propres lois, nul n'est innocent ; entre les rumeurs et les fausses accusations, Martin aura du fil à retordre. Santa Clara, plate-forme sordide où tout se monnaie et où les convoitises et l'argent aiguisent les appétits les plus voraces, n'est pas prête à révéler ses secrets les plus noirs.
    Deuxième volet de la trilogie autour de Léo Martin, La vie est un tango semble plus axé sur les ressentis de ce personnage. Si Boléro noir à Santa Clara, premier opus de cette série, mettait en relief El Condado, sa violence et sa misère, ce roman se focalise davantage sur le héros lui-même. Ses émotions et son mal-être semblent contaminer toute la communauté du quartier. Une chape de tristesse et de nostalgie douce-amère nimbe ce roman où Lorenzo Lunar donne vie à un quartier aussi exécrable qu'ardent, aussi émouvant que scandaleux. Santa Clara, danseuse corrompue et lascive, impose son rythme tiraillée entre fièvre et renoncement.

    20/01/2016 à 07:57 BillieWild (24 votes, 8.2/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Un agréable polar à l'atmosphère très cubaine. C'est du bon, en attendant meilleur.

    09/07/2015 à 17:42 Walter (126 votes, 7.4/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Un "roman d'atmosphère" qui donne un aperçu de la vie quotidienne dans une petite ville cubaine. Simple, bien écrit, pas de grandes scènes d'action mais une belle brocjhette de personnages dont Léo Martin qui son mène l'enquête dans son quartier, quartier au coeur même de l'intrigue. Une belle découverte.

    09/07/2015 à 09:54 Jabba (441 votes, 7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 A mille lieues du thriller effréné, Lorenzo Lunar nous offre avec La vie est un tango un agréable séjour à Cuba et un fort beau roman. Une plume à suivre.

    23/09/2013 à 10:11 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 5