Cinq cent mille euros d'argent de poche

  1. Bien mal acquis

    Aurélien découvre une sacoche près d’un cadavre. Mû par une irrésistible curiosité, le garçon escamote la besace. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il se décide à l’ouvrir : cinq cent mille euros. Se posent alors d’innombrables questions. D’où vient cet argent ? Qui est le mort et pourquoi l’a-t-on tué ? Et surtout, Aurélien doit-il conserver le butin ?

    Après 29 février, Rémi Stefani signe à nouveau chez Rageot ce court roman pour la jeunesse. Le ton est très agréable, avec des personnages savoureux, depuis Aurélien jusqu’à son ami Louis, en passant par les membres de la famille de l’adolescent. L’intrigue est également intelligente, avec une idée de départ intéressante, et qui permettra au lecteur, probablement jeune, de se poser de justes questions quant à la morale, la responsabilité et le sens de la justice. Néanmoins, ces réflexions soulignées par l’auteur ne sont jamais envahissantes ou moralisatrices : elles existent essentiellement pour permettre à chacun de méditer quant au comportement qui aurait été le sien en pareille situation. Le récit préserve de bons moments de suspense, tous parfaitement calibrés pour de jeunes lecteurs, avec également des rebondissements judicieux et un humour léger et omniprésent.

    Pour ce deuxième ouvrage, Rémi Stefani a su devancer les attentes de son lectorat et proposer une intrigue à la fois prenante et non dénuée de crédibilité. Il y a fort à parier que le succès sera à la clef.

    /5