Pas de littérature !

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  • 8/10 Paris en 1950. L'après guerre et les débuts de la Série Noire. L'oeuvre de Marcel Duhamel
    Gringoire Centon - nom d'emprunt - est l'un traducteur. En fait c'est sa femme qui traduit et, lui, il transpose dans un jargon approximatif qui puise dans des bars louches.
    Lors de l'une de ses virées, il croise un "Ricain", on lui confie une mission découvrir qui est chargé d'écrire les Mémoires d'un truand lettré, érudit, vieux et en déclin : Le Sachem. Et savoir où il crèche.
    Le traducteur se fait détective et ses ennuis commencent.
    Le Paris trouble, la Goutte d'Or, les boîtes de strip-tease de Pigalle. les malfrats Corses et Italo-Américains, Le Commissaire Maillet au passé louche, la French connection. Et l'ombre de Villon, Voleur-Assassin-Poète ou l'inverse, et, celui de Vidocq, qui pousse truands, flics et traducteur à avoir de la conversation. Surtout quand les flingues ne causent plus. Entre guerre culturelle et recomposition du Milieu parisien.
    Le vieux malfrat demande à Grégoire Centon de remplacer le nègre littéraire.
    Etre Porte-plume est moins dangereux que d'être un Porte-flingue. Quoique...
    Mais pourquoi est-ce dangereux de s'attacher à écrire les mémoires malfrat... je laisse découvrir le dénouement pendant que les protagonistes philosophent :
    " Il faut toujours mentir sur ses lectures. Les lectures c'est comme des aveux signés. Pas besoin d'interrogatoire , c'est le sérum de vérité. Rien ne vous trahit autant qu'un livre..."
    "Nous ne sommes pas des hommes, nous sommes que des récit, et les récits, chacun les interprète à sa façon. C'est comme les livres : leur sens n'apparait que lorsqu'ils sont lus."
    Une histoire curieuse et agréable à lire

    09/03/2022 à 18:47 Max (698 votes, 8.1/10 de moyenne) 4