Le Jour où Kennedy n'est pas mort

(Three Bullets)

7 votes

  • 7/10 Dans cette uchronie Ellory nous propose une autre fin au mandat de Kennedy, et surtout la rencontre avec une face sombre de JFK, loin du président solaire...
    pour arriver à cette rencontre l'auteur nous emmene avec Mitch, un photographe d'actualité en déclin, dans les traces de Jean son amour de jeunesse, perdu de vue et qui s'est suicidée alors qu'elle enquêtait sur le voyage de Kennedy à Dallas...
    Entre flash back et révolte Mitch va suivre pas à pas Jean dans les méandres de son travail journalistique.
    Même si ce n'est pas le meilleur livre de Ellory que j'ai lu, l'auteur comme à son habitude nous emmene dans les tourments humains.

    14/06/2022 à 21:31 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 8/10 En annulant l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963, Ellory trouve une solution brillante pour détricoter le mythe quasi intouchable qui entoure le président américain depuis sa mort tragique. De ce fait, ce roman n'est pas tant une uchronie (la modification du cours de l'Histoire n'est qu'un prétexte, pas le sujet du livre) qu'une analyse fouillée et froide d'un personnage fascinant, nimbé d'innombrables zones d'ombre qui en disent beaucoup sur les coulisses de la politique américaine.
    Pour ce faire, Ellory passe par la bande et, fidèle à ses habitudes, focalise sur un personnage principal contrasté, pas héroïque pour un dollar, dont l'évolution fastidieuse amène l'enquête à obéir à une logique d'économie réaliste : à la manière d’un Wallander sous la plume de Mankell, Mitch avance à petits pas, rencontre beaucoup d’obstacles, peine à trouver des soutiens, des infos et des indices. Une stratégie narrative qui permet de distiller son propos, presque mine de rien, et de lever en douceur le voile sur le système Kennedy.
    Ce roman est en tout cas une nouvelle grande réussite à mettre à l’actif d’un romancier qui, pour être prolifique, reste toujours d’une pertinence à l’épreuve des balles (lui). Et un écrivain de formidable talent, dont le style à la fois riche et fluide est un régal constant de lecture.

    04/06/2021 à 09:31 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 6/10 Nous sommes ici dans une uchronie où politique et vie sentimentale se mêlent. J'ai plus de mal à rentrer dans les ouvrages de ce type. C'est toujours aussi bien écrit mais ça m'a beaucoup moins transporté.

    03/05/2021 à 23:50 Nelfe (227 votes, 7.5/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Ce roman vaut surtout pour l'éclairage sur le côté caché de JFK que je ne connaissais pas et qui casse un peu le mythe.
    J'ai bien aimé les tourments de Mitch relatifs à ses espoirs de reporter et ses conséquences calamiteuses sur sa vie amoureuse, mais beaucoup moins, l'enquête sur le décès de sa fiancée. C'est long, laborieux, sans grands rebondissement et je n'ai pas vraiment été convaincu par l'épilogue de son enquête que je ne trouve pas très crédible et par celle de la grande histoire.
    On est très loin du brillantissime "22/11/63" de Stéphen King.

    11/10/2020 à 00:50 charlice (351 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Les romans policiers qui tournent autour de l'assassinat de JF Kennedy sont nombreux. Celui-ci se distingue des autres car il part de l'hypothèse que la tentative du 23.11.1963 a échoué. L'auteur nous emmène dans une enquête plutôt originale, dans laquelle il casse pas mal l'image de ce président charismatique. Les éditeurs français ont d'ailleurs bien senti le coup en attribuant au roman un titre bien éloigné de la traduction du titre original. J'ai bien aimé ce roman.

    05/09/2020 à 19:36 gamille67 (2302 votes, 7.3/10 de moyenne) 7

  • 7/10 4 juillet 1964 : alors qu'il regarde l’intervention télévisée de JFK en ce jour de fête nationale, Mitch Newman, photojournaliste freelance, apprend que son ancienne fiancée, Jean Boyd, est retrouvée morte dans son appartement. Jean avait mis fin à leur relation une dizaine d'années plus tôt quand Mitch avait décidé de partir couvrir en tant que reporter photo la guerre de Corée. Bien que Mitch lui ait écrit plusieurs lettres lui montrant tout l'amour qu'il avait encore pour elle, Jean n'a pas souhaité continuer leur histoire.
    Mitch a poursuivi une misérable carrière de photojournaliste dans des petits journaux, contrairement à Jean, qui en tant que reporter à La Tribune, enquêtait depuis quelques temps sur le clan Kennedy. La thèse officielle du suicide est remise en cause par Mitch. Il décide alors de remonter l'enquête que menait Jean. Et tout a commencé lors de la venue de JFK à Dallas le 22 novembre 1963, jour où Lee Harvey Oswald n'a pas pu commettre l'assassinat du Président américain …

    Alors que se préparent en cet été 1964 les primaires démocrates pour l'investiture du candidat à la présidentielle américaine, c’est toutes les coulisses et les secrets du pouvoir que l'on découvre. RJ Ellory propose la version cachée, et pas la plus belle, de JFK. D'ailleurs je ne vois que cette motivation de l'écrivain américain à l'écriture de ce livre tant l'intrigue policière n'est pas des plus palpitantes

    29/07/2020 à 10:02 JohnSteed (555 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Il y a forcément ici deux histoires dans l'Histoire...
    La première, la plus réussie à mon goût, qui concerne l'aspect fictionnel, et politique, de ce qui se serait donc passé si JFK n'avait pas été assassiné à Dallas en novembre 1963...
    Ellory revient là, sur l'un des événements les plus marquants de l'histoire des États-Unis, l'un de ceux qui aura durablement impacté la mémoire collective...
    Cet événement dramatique, qui a mythifié l'image du président américain, a sans aucun doute, occulté ses aspects les plus sombres, que l'auteur met ici en exergue, en proposant de voir la controverse derrière l'image d'Épinal...
    Les coulisses du pouvoir, la relation complexe qui unissait JFK et son frère Robert, les rapports tumultueux avec Jackie, et son addiction aux femmes, les passages qui nous plongent dans ce passé travesti par Ellory, puisque n'ayant jamais existé, sont ce qu'il y a de plus intense et de plus abouti...
    Contrairement à l'histoire d'amour déchue avec laquelle elle partage l'affiche, et qui n'est clairement pas au niveau des quelques-unes qu'il a précédemment écrites...
    La tendance redondante qu'a le personnage principal à s'auto-apitoyer sur son sort, et à ressasser ses mauvais choix, plombait ma lecture, à chaque fois que nous quittions les alcôves de la présidence...
    Finalement, l'ultime tour de passe-passe imaginé par Ellory, et sa version alternative, rendent les derniers chapitres impossibles à lâcher, et mon ressenti de lecteur encore plus frustrant...

    11/07/2020 à 16:18 jackbauer (699 votes, 7.2/10 de moyenne) 8