« Si l’illusionniste tire un lapin de son chapeau, l’animal, apparemment dépourvu de toute existence, avant l’exécution du tour, peut être qualifié de prestige de ce tour. »
Cette définition mérite d’être retenue, pour qui veut comprendre le sens du titre de ce roman.
Andrew Westley, enfant adopté, est en quête de son frère jumeau.
Pour mener à bien sa recherche, le jeune journaliste se confronte au journal d’Alfred Borden, un magicien dont il est le descendant et qui n’a eu de cesse pendant tout le dix-neuvième siècle de mener un combat sans merci contre son principal rival : le prestidigitateur Rupert Angier.
Bientôt, le lecteur est happé par les carnets des deux magiciens monopolisant le récit, et où les mêmes évènements se trouvent éclairés différemment en fonction du point de vue adopté.
Ainsi la vérité émerge-t-elle, aussi froide que lente, au gré de la succession des confidences respectives de ces experts en l’art de tromper.
A ce qu’il semble, la clé de l’énigme (tant des relations entre les belligérants que de l’identité d’Andrew) réside dans le mystère du tour de magie où un homme peut être transporté instantanément d’un lieu dans un autre.
World Fantasy Award (1996)
On en parle sur le forum : Le Prestige et les romans de Christopher Priest
Soumis le 17/11/2006 par Fredo