Entre deux mondes

37 votes

  • 9/10 Un livre formidable avec personnages attachants profonds et réalistes
    , le seul reproche que l’on peut faire concerne la fin.
    Mais il est probablement difficile d’achever un livre aussi fort

    25/04/2018 à 23:03 tduvi (405 votes, 7.5/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Un roman fort sur un sujet et un thème peu courant. Il force à réfléchir. J'ai aimé son coté authentique et ses personnages très "humains".
    J'ai par contre trouvé le quatrième de couverture trompeur qui laissait envisager une toute autre histoire.

    20/03/2018 à 16:23 newsovski (267 votes, 7.8/10 de moyenne) 11

  • 9/10 En bref, Olivier Norek signe un roman coup de poing sur l'état de l'immigration en France. Assez éloigné de sa première trilogie, il prend le parti de dénoncer des agissements que l'on préfère passer sous silence pour garder notre bonne conscience et continuer à se sentir humain lorsque des horreurs se passent sur notre territoire. Un sujet fort que je n'apprécie pas forcément mais mis en scène de façon intelligente sans ton moralisateur.

    05/03/2018 à 21:44 Riz-Deux-ZzZ (500 votes, 6.9/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Nous nous retrouvons complètement "Entre deux mondes" dans ce magnifique roman d'Olivier Norek, commencé en Syrie en direction de l'Angleterre avec ce passage obligé dans "la jungle" de Calais.
    L'auteur aborde avec justesse et réalisme la crise des migrants après s'être lui-même plongé dans cet univers et passé pas mal de temps sur place.
    L'émotion est là et la "boule au ventre" toujours présente au long de la lecture.
    Un fil tenu, invisible relie un à un les divers personnages, tiendra t-il...?
    Je vous invite à lire ce livre et comme le disait le "grand philosophe" Axel Rose..."Welcome to the Jungle" !

    27/12/2017 à 11:18 TaiGooBe (188 votes, 7.6/10 de moyenne) 12

  • 7/10 Bien mais sans plus. Le sujet est intéressant mais on dirait que l'auteur a voulu élargir son lectorat en édulcorant son histoire (malgré quelques passages difficiles). Du coup, on n'a pas un vrai roman bien noir comme il aurait pu être.

    26/12/2017 à 13:43 scarabe (378 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 7/10 Un bon roman pas con (et c'est pas si fréquent) et sincère, mais pas un chef-d'oeuvre comme je peux le lire un peu partout (les gens s'enflamment si vite). Une lecture plaisante, une construction solide et un rythme entrainant, bref ça remplit efficacement son cahier des charges (et c'est déjà beaucoup) mais qui émotionnellement parlant ne me marquera pas durablement (en dépit de l'humanité des personnages)

    24/12/2017 à 17:03 schamak (112 votes, 6.2/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Dans ce roman-là, l’humanité et son contraire sont remis à leur place. Tout est contraste et pourtant tout est relié. L’Histoire se répète, quel que soit l’époque et l’Homme n’apprend pas de ses erreurs ataviques. Il massacre toujours l’Autre pour une couleur, une religion, un territoire… Il n’accepte toujours pas la différence de l’Autre car il craint plus que tout ce qui ne lui ressemble pas.

    09/12/2017 à 07:27 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 9/10 On quitte l'équipe habituelle pour se retrouver plongé dans la jungle de Calais avec Bastien, flic nouvellement nommé dans la ville. Beaucoup d'humanité dans cette histoire. Beaucoup de drames aussi...qui sont hélas tellement d'actualité

    18/11/2017 à 23:13 calimero13 (1074 votes, 7.4/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Olivier Norek c’est un ADN de vie professionnelle et de vie d’homme et ses écrits à l’image de CODE 93 et TERRITOIRES, lus précédemment, sont accolés à celui-ci. Il m’a prouvé qu’il possédait la faculté de poser des mots sur le papier, pas dans un cadre froid d’une instruction judiciaire mais bien pour exprimer des problématiques sociétales de son sérail avec l’envergure littéraire. Les deux premiers ouvrages avaient cette acuité, cette précision d’une vie passé et décrivaient donc sans détour le quotidien délictuel de nos banlieues sous-tendu par des enjeux ou, a contrario, un abandon politique au gré des urnes.

    Dans cet opus, il délaisse Coste et son équipe, en s’attaquant à une thématique médiatisée, instrumentalisée, politisée sur les migrants et plus particulièrement sur le nœud gordien calaisien.

    22/10/2017 à 18:18 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 13

  • 9/10 Lorsque l’auteur a indiqué qu’il faisait une pause dans les aventures de Victor Coste, je me suis dit que le cru 2017 allait être beaucoup plus léger que les précédents. C’était sans compter sur la pudeur et l’humanité d’Olivier Norek, qui a mis tout son talent au service de ce qui est bien plus qu’un roman, une véritable enquête d’investigation dans cet « entre-deux » … pas vraiment la France et plus tout à fait de l’ailleurs d’où ils viennent ni de l’ailleurs où ils veulent aller, pour faire bref : l’enfer !
    Des personnages réalistes et convaincants vont nous faire toucher du doigt la réalité de cette micro société de la jungle, où les rivalités mondiales y sont transposées, où les maltraitances y sont reproduites avec toute la violence que l’on n’ose pas regarder en face, ainsi que les trafics et autres accommodations avec la règle. Et malgré tout ça de l’espoir grâce aux humanitaires, aux autochtones, aux flics …
    Problème majeur de notre société aujourd’hui car si nous ne sommes pas capables de fournir une réponse digne aux résidents de cet « entre-deux » que feront nous quand les désordres climatiques mettront sur les routes des familles par millions …
    Ce roman noir interpelle le lecteur au plus secret de son intimité, tout comme le très récent Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug. Inoubliable et haletant car il s’agit aussi d’un roman à suspense réussi, vous n’en sortirez pas indemne.

    20/10/2017 à 16:59 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 11

  • 7/10 Olivier Norek est devenu en quelques années un “chouchou” des lecteurs et lectrices de polars. Code 93, son premier roman, avait “propulsé” l’auteur au rang de ceux qui savent y faire, encouragés par des maisons d’édition capables de “flairer” les “bons filons”.
    Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ailleurs, Code 93 a été pour moi une “révélation” qui m’a fait revenir à la lecture de polars et romans noirs, que j’avais abandonnés quelque peu depuis de nombreuses années. Bref, vous aurez compris l’importance de Norek dans mon propre parcours.
    Certes, je ne le range pas parmi les “tous grands”, parmi les “exceptions” du genre (question de goût), mais il n’en demeure pas moins qu’il possède des qualités d’écriture qui le rendent digne de figurer au rang des auteurs incontournables du polar français de ces dernières années. Espérons qu’il ne se laisse pas “avoir” par les seules exigences des éditeurs qui ont – c’est compréhensible pour la survie des “maisons”, nul reproche de ma part ici! – aussi leurs “exigences” en termes de rythme de publications…
    Cela étant, venons-en “au fait”!
    La “crise” migratoire… Calais, sa “Jungle”, sa police, ses habitants, leurs craintes, leur solidarité... La Syrie, la guerre, la répression de Bachar, la résistance d’une frange de sa population, les victimes de la guerre, ceux qui n’ont rien demandé et qui fuient… D’un côté une famille syrienne qui fuit vers l’Europe afin de trouver refuge et d’échapper à la répression, de l’autre un policier français et sa famille, leurs questions, leurs doutes, mais aussi cette flamme qui brûle en faveur d’une humanisation des relations entre “locaux” et migrants. S’agissant d’une question très sensible dans la mentalité de nombreux européens de l’ouest en particulier, Norek joue sur la corde raide, laissant entrapercevoir les arguments des uns et des autres. La réalité n’est ni tout à fait “pile” ni tout à fait “face”. Sans être un roman “engagé”, Entre deux mondes est rempli d’humanité. Les contours de chacun des personnages sont clairs, ou s’éclaircissent au fur et à mesure du récit.
    Les inévitables concours de circonstances – qui font bien les affaires des protagonistes –, propres au registre du polar, sont au rendez-vous. Les descriptions sont claires, et les moments d’introspection restent “à fleur de peau”. Si Olivier Norek s’est évidemment bel et bien informé de la situation et s’il a bel et bien passé du temps dans la Jungle (ce qui se ressent à la lecture), le lecteur “hyper exigeant” raillera peut-être un manque de noirceur, des personnages peut-être un peu trop “prévisibles”, ou une narration dans laquelle les acteurs, quand ils pensent, jouent tout de même sur les stéréotypes.
    Mais il faut dépasser quelque peu ces éléments “convenus” pour se rendre compte que Norek ose et réussit un pari risqué: celui d’offrir à un très large public une porte d’entrée qui permet d’amorcer une authentique réflexion sur le sens de nos politiques migratoires, sur le sens de la fraternité, sur les difficultés de l’accueil, sur le rôle de nos forces de l’ordre, sur les parcours extrêmement diversifiés d’êtres humains qui cherchent légitimement un “présent” serein, à propos de tous ces enfants, ces femmes et ces hommes qui cherchent simplement à pouvoir vivre le présent aussi sereinement que possible… C’est ce qui fait à mes yeux la véritable force de frappe de ce roman et on ne peut qu’en remercier l’auteur!
    En définitive, Entre deux mondes est un roman facile d’accès, qui aborde avec justesse une problématique polémique, sans mettre de l’eau au moulin de celle-ci, en jouant avant tout sur les sentiments et sur les rapports d’amitié et de solidarité qui peuvent naître entre des êtres humains. Et il ne s’agit nullement d’une “stratégie” pour se démarquer ou éviter de prendre une position politique, mais bien plutôt de la griffe de l’auteur qui, depuis ses débuts, nous offre des polars remplis d’authenticité dans les relations humaines.

    20/10/2017 à 10:20 thibe (130 votes, 7.1/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Oubliez Mowgli, Baloo et Rudyard Kipling, Olivier Norek écrit son propre Livre de la Jungle, et on n'est pas chez Disney...
    Sans condescendance aucune, ni populisme arbitraire, il nous dévoile l'enfer du décor calaisien, en confrontant un jeune flic idéaliste et timide au drame de l'exil forcé... Paradoxalement, il nous donne alors l'opportunité de comprendre, un peu, de l'intérieur ce purgatoire à ciel ouvert, quand tous ceux qui s'y trouvent n'aspirent qu'à des envies d'ailleurs..
    Il donne à voir l'essence de ce qui s'y vit : là où a cours la loi de la Jungle, quand les bonnes actions récoltent plus souvent des mauvais poings dans la gueule que de belles images, et dresse le portrait de ces laissés-pour-compte qui n'ont pas eu le choix, ou plutôt qui n'ont pas choisi...
    Une faune déracinée et persécutée, à qui Norek offre un visage différent de celui des médias calibrés et prêt-à-penser, comme un bras d'honneur aux clichés et à la bêtise des hommes...
    Avec ce récit sauvagement ancré dans notre époque, Norek se fait passeur d'émotions, et de cette traversée d'un drame domestique à l'échelle humaine, vous ne ferez certainement pas partie des rescapés...
    Plus qu'un coup de cœur, un coup de semonce...

    18/10/2017 à 22:15 jackbauer (727 votes, 7.2/10 de moyenne) 15

  • 9/10 Toujours aussi noir, toujours aussi bien écrit - les autres lecteurs ont tout dit - un excellent moment de lecture!

    18/10/2017 à 13:55 woukou (87 votes, 7.2/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Voici donc la nouvelle aventure que nous offre le romancier policier français le plus intéressant du moment.

    Les habitués ne retrouveront pas dans ce roman Victor Coste, le héro des trois premiers livres d'Olivier Norek (Code 93, Territoires, Surtensions), et encore moins la région parisienne dans laquelle l'auteur a évolué professionnellement. Pour cette aventure, direction la Libye puis la jungle calaisienne et l'univers sans pitié des migrants. Vous aurez le droit à deux inspecteurs pour le prix d'un, un français fraîchement muté dans cette circonscription, un autre étranger en tant que migrant. Confrontation des univers, confrontation à une réalité kafkaïenne de la gestion de migrants.

    Même si ce roman est moins fort, moins impactant, moins décapant que ses prédécesseurs, comme à son habitude Olivier Norek dénonce (pousse un coup de gueule) des injustices, des anomalies administratives. Il a le mérite de dévoiler des aspects, souvent sombres, de ce monde que peu de monde connaît, que beaucoup refuse de voir;mais toujours sans parti pris, simplement en énonçant des faits, rien que des faits.

    Claque et dépaysement assurés.

    A son habitude, Olivier Norek amène non seulement une histoire mais avant tout des personnages bien construits, qui s'interrogent beaucoup sur leur condition et les situations auxquelles ils sont confrontés. L'écriture est toujours aussi efficace, fluide, impeccable; le livre ne restera pas longtemps entre les mains des lecteur tant l'auteur sait vous tenir en haleine et relancer régulièrement l'histoire.

    Si bien maigre est l'intrigue et sa conclusion évidente, ce roman ravira tout autant ses lecteurs habituels que ceux qui le découvriraient dans ce roman aux abords de l'étude de sociologie.

    14/10/2017 à 21:56 QuoiLire (361 votes, 6.7/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Un roman juste magnifiquement écrit par Olivier Norek ! Après Victor Coste, de nouveaux personnages terriblement attachants. Tout les oppose et pourtant un lien se crée entre ces "deux mondes". Une histoire bouleversante qui donne à réfléchir sur la réalité de notre monde, de notre pays, de notre situation personnelle. Merci Olivier pour ce moment passé avec Bastien, Adam et Kilani.

    10/10/2017 à 10:52 Luzlïa (207 votes, 7.8/10 de moyenne) 12

  • 8/10 Deux mondes ? Les riches, les pauvres. Ceux du sud, ceux du nord. Ceux qui partent, ceux qui restent... Un bateau sur la Méditerranée, rempli jusqu'à la gueule de corps. Des hommes, des femmes, des enfants. Celui qui gêne, qui discute, qui tousse même, peut être jeté à la mer à tout moment par ces hommes qui conduisent d'autres hommes vers ce qu'ils imaginent être l'espoir. Ils fuient la guerre, la misère, un destin sans étoile. De l'autre côté, tout au nord de la France, il y a Calais. Là aussi des bateaux qui traversent. Mais pas de place pour les migrants. Leur seule chance de passer en Grande-Bretagne, la Terre Promise, ce sont les camions. Un flic, Bastien, plutôt jeune, débarque donc là-haut, dans le Pas-de-Calais. Il vient de Bordeaux avec sa petite famille, une femme en pleine dépression, et une adolescente qui se demande bien dans quel bled elle a atterri. A quelques kilomètres, son installation en ville coïncide avec l'arrivée dans la "Jungle", le nom donné à la No Go Zone où se rassemblent tous les candidats à la traversée de La Manche, d'un Syrien nommé Adam. Il est chrétien. Dans son pays, il était une sorte de policier. Il cherche sa femme et sa fille. Le sauvetage d'un gamin soudanais et le meurtre d'un autre Syrien, abandonné aux chiens, vont les mettre en relation, et leur faire débuter une étrange amitié.

    Après trois romans policiers très noirs situés dans Paris et sa proche banlieue (Code 93, Territoires, et Surtensions), Olivier Norek fait jouer la géographie et étend son territoire de jeu avec ce récit bourré de détails qui font vrai. L'auteur, lieutenant de police en disponibilité, s'est d'ailleurs documenté comme un journaliste en allant sur place plusieurs semaines et s'imprégnant de l'ambiance, des gens vivant sur place. Avec minutie, il a élaboré cette histoire complexe dans laquelle les apparences sont trompeuses jusqu'à la toute fin. Les innocents du moment sont parfois des bourreaux. En délaissant (pour un temps) son personnage fétiche, le capitaine Da Costa, Norek se renouvelle sans casser la dynamique mise en place par le passé. A savoir, des intrigues situées dans des zones peu explorées en littérature, et des personnages souvent faillibles, loin d'être monolithiques. Et s'il y a toujours une part d'humanité, presqu'un peu naïve, idéaliste qui pointe chez Norek, le final d'Entre Deux Mondes, sauvage et sans espoir, achèvera de vous sonner. Comme un bon gros coup de poing dans la gueule.

    09/10/2017 à 18:18 Mephisto (193 votes, 7.2/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Entre deux mondes est sans aucun doute l’un des romans qui m’aura fait vivre le plus d’émotions fortes et contradictoires depuis des lustres. Autant de lumière dans ces ténèbres, autant de frissons, autant de larmes qui montent, c’est très rare. Une boule dans la gorge qui n’est pas prête de disparaître.

    Entre deux mondes est un roman inoubliable qui place définitivement Olivier Norek dans la liste restreinte des auteurs incontournables.

    09/10/2017 à 06:45 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 12