Ce qu'il nous faut c'est un mort

25 votes

  • 7/10 Pas d'accroc sur le style de l'auteur, l'écriture est maitrisée, douce et harmonieuse comme un beau tissu de sous-vêtement.
    Malgré quelques longueurs, les pages s'enchainent facilement et j'ai été transportée dans ce village de Normandie. Mais la Normandie ou ailleurs, finalement ce sont les personnages qui font le roman, comme dans tous les livres d'Hervé Commère.
    Toutefois, j'ai trouvé que l'histoire était un peu convenue, le côté chronique d'une mort annoncée ne m'a pas fait vibrer et je n'ai pas été emballée par la folle empathie ressentie pour les personnages des précédents romans de Commère.
    Je ne saurais dire à quoi tient ma déception, est-ce la pub autour du livre ou mon impatience à renouer avec l'auteur depuis Imagine le Reste qui m'avait conquise ?

    16/03/2016 à 14:34 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Crois-moi, ami lecteur, ce qu’il nous faut ce sont des livres de ce genre, des livres qui font battre le cœur et remuer les tripes, en se sentant connecté à son prochain.

    10/03/2016 à 06:49 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 9

  • 9/10 Pendant une bonne centaine de pages Hervé Commère prend le temps de poser toutes les données de son histoire et de donner les cartes à ses lecteurs. Ensuite l'histoire s'étale sur plusieurs parties,plusieurs actes dans lesquels comme souvent chez Hervé Commère on l'impression de dérouler une bobine de fil. on tire dessus et des pièces de puzzle,nouvelles ou vues sous un autre angle, apparaissent les unes après les autres pour prendre leur place dans le tableau.
    C'est évidemment toujours aussi agréable et fluide à lire,toujours ce sens rythme dans les phrases,toujours cette musicalité des mots.
    Ce qu'il nous faut c'est un mort fait écho à Nicolas Mathieu et son Aux animaux,la guerre en prenant racine dans une actualité sociale et économique. C'est un roman de lutte qui parle vrai lui aussi,un roman choral riche en personnages qui oscille en permanence et volontairement entre pessimisme et optimisme,espoir et désespoir, entre médiocrité humaine et humanisme lumineux.
    L'avenir nous appartient et il sera ce que l'on en fera. ou pas.
    on ne sait pas,on verra

    09/03/2016 à 20:39 Fab (804 votes, 8/10 de moyenne) 9

  • 8/10 En bref, c'est un bon moment de lecture grâce à un panel de personnages fouillés. Les gros amateurs de thrillers s'ennuieront peut-être tandis que les fans de fresque familiale et de secret apprécieront sans aucun doute !

    04/03/2016 à 14:09 Riz-Deux-ZzZ (467 votes, 6.9/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Si les autres romans d’Hervé Commère mettent en scène des personnages hors du commun, ici il s’agit de voir évoluer des gens comme tout de monde ou presque, sur fond de crise sociale.
    Trois jeunes adultes vont se faire rattraper par leur erreur dix-huit ans après les faits. Dix huit ans après que l’équipe Black-Blanc-Beur ait remporté la coupe du monde de football et que les vies de Marie à Nancy, de William à Paris et de Mélie dans le sud aient été elles aussi impactées par cette nuit pas comme les autres.
    La construction de cette histoire en huit parties où l’auteur nous distille des éléments dévoilant l’intrigue à venir, peut dérouter le lecteur mais c’est aussi un des artifices utilisés pour nous emmener dans les détours de son raisonnement. Dans le fond, sous couvert d’une saga familiale et industrielle, d’une amitié qui tourne mal mais où les protagonistes restent fidèles à leur promesses, des amours contrariées, je vois dans ce roman une ode au « libre arbitre » que tout un chacun peut activer au lieu de suivre le cours d’une vie déjà toute tracée. Il peut toujours y avoir un nouveau départ et c’est l’optimisme que je retiendrai en fin de compte.
    Le style de ce jeune auteur est fluide et ses personnages bien campés ne laissent pas indifférents en nous faisant osciller pour certains entre admiration, sympathie et aversion au gré du récit, confirmant en cela qu’il est une valeur montante du thriller français. D’ailleurs est-ce bien un thriller ? Enfin à noter le beau portrait des combats ouvriers, de la vie en Normandie et de Marseille où la différence y bien vécue.

    21/02/2016 à 15:46 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 10