La Mort dans une boule de cristal

(A Red Herring Without Mustard)

  1. Nouveau sac de nœuds pour Flavia

    Une gitane, diseuse de bonne aventure, agressée. Un voyou retrouvé pendu à une fontaine, une pince à homard plantée dans le nez. Le corps d’un enfant déterré. Et dire que tout cela a commencé par un simple accident, quand Flavia a mis le feu par inadvertance à la tente de la voyante et lui a proposé de l’accueillir chez elle !

    Il s’agit du troisième opus de la série consacrée à Flavia de Luce, après Les Etranges talents de Flavia de Luce et La Mort n’est pas un jeu d’enfant, et écrite par Alan Bradley. Et c’est un euphémisme que de dire que c’est jubilatoire. On retrouve avec délectation Flavia, espiègle gamine de onze ans, en butte à la méchanceté de ses deux sœurs – même si elle a beaucoup de répondant, vivant dans la demeure familiale dominée par la figure statutaire d’un père parfois plus préoccupé par la philatélie, et toujours passionnée par la chimie. La plume d’Alan Bradley fait à nouveau des merveilles, grâce à un style sobrement suranné et un humour toujours de bon aloi. L’intrigue est particulièrement bien réfléchie et bâtie, et l’on se laisse perdre dans les méandres de cette histoire qui sera résolue dans les ultimes pages de ce livre jouissif.

    Des personnages riches, denses et croustillants. Une écriture allègre. Un récit intelligent. Une fois de plus, Alan Bradley régale ses lecteurs.

    /5