Sept détectives

  1. Chiffre maudit

    Londres, 1920. Sept détectives, américain, suisse, anglais et français, sont réunis. Ils semblent avoir été invités par un mystérieux assassin. De nombreux meurtres ont déjà eu lieu. Les indices sont multiples, mais jusqu’à présent, la police piétine. Réussiront-ils à unir leurs talents pour démasquer ce monstre qui semble au moins aussi intelligent qu’eux ?

    Sur un scénario d’Herik Hanna et des dessins d’Eric Canete, cette bande dessinée est la déclinaison policière d’une série qui s’articule autour du chiffre 7, avec des opus plus axés sur l’aventure, la science-fiction, etc. D’entrée de jeu, l’aspect plastique séduit. Les divers personnages présentés sont magnifiquement croqués, et décors et ambiances, lugubres à souhait, sont un véritable ravissement esthétique. Le scénario est également admirable : les références aux univers d’Agatha Christie et de Arthur Conan Doyle sont nombreuses, de même qu’une certaine parenté avec le film Usual Suspects. La résolution de l’énigme passera par de nombreux rebondissements, tous savamment orchestrés, avec même une double fin qui, si elle ne brille guère par sa simplicité, offre une excellente surprise. L’ensemble est assez violent et ne doit donc pas tomber entre toutes les mains. On regrettera juste la concision de l’ouvrage, qui fait que certains personnages n’ont pas l’amplitude nécessaire pour exprimer leur personnalité ou leur technique d’investigation.

    Voilà une bande dessinée envoûtante. Le graphisme sublime se marie avec bonheur au scénario dédaléen. On en ressort essoufflé, mais également ravi d’avoir fait la rencontre de ces sept limiers et de cet assassin machiavélique.

    /5