Prédateurs

  1. Les horreurs de la guerre sous l'œil de Maxime Chattam

    Trois ans après Maléfices, dernier tome de sa Trilogie du Mal, Maxime Chattam revient avec un nouveau thriller sous forme de chasse au serial-killer. Alors que les soldats britanniques se préparent au débarquement, un mystérieux meurtrier commence à sévir parmi les jeunes soldats. Des corps atrocement mutilés sont découverts, charge au lieutenant Craig Frewin, de la police militaire, d'identifier le ou les coupables. Avec l'aide de ses hommes et de l'infirmière Ann Dawson, il va chercher à comprendre le langage du sang et se lance à la poursuite de ce psychopathe rusé et sadique.

    Dès les premiers chapitres, les descriptions de Maxime Chattam font mouche. Qu'il s'agisse de la découverte de corps mutilés ou du débarquement des forces alliées, les scènes sont toujours empreintes d'une grande richesse visuelle qui scotche le lecteur.
    L'ambiance de la guerre contribue à l'originalité du roman et le climat de peur est parfaitement rendu. La guerre apparaît comme un catalyseur des émotions des soldats, de leurs craintes et de leurs doutes. Elle met également en exergue leurs secrets, qui deviennent encore plus pesants dans ce contexte difficile.
    L'intrigue imaginée par Maxime Chattam tient la route jusqu'aux derniers chapitres. Comme toujours, quand l'ennemi semble venir de l'intérieur d'un groupe, la paranoïa s'installe et la tension monte. Les toutes dernières scènes n'ont malheureusement pas, hélàs, l'intensité du reste du roman. Le dénouement, ralenti par des analyses psychologiques dispensables, déçoit donc un peu.

    Le sixième roman de Maxime Chattam reste globalement un thriller bien maîtrisé et original, qui fera sans aucun doute frémir les amateurs du genre.

    /5