Des noeuds d'acier

40 votes

  • 8/10 Quelle claque monumentale pour ce premier roman … plus « gratuit » que « les morsures de l’ombre » et tout aussi rural que « le purgatoire des innocents » (deux romans de Karine Giébel) j’y ai cependant trouvé une certaine filiation. ..
    Certes Théo n’est pas un ange mais il a payé sa dette envers notre société quand il est happé par ce duo improbable de frères Joshua et Basile. Le lecteur aura quelques difficultés à émerger de la torpeur et de l’horreur, une fois cette intrigue aboutie et gardera à coup sûr un goût amer ! Un suspense noir très foncé qui mérite sa lecture. Ames sensibles prenez garde de ne pas lire en état de déprime … ou alors avec vos médocs à portée de main !

    08/05/2017 à 15:37 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Les quatre murs d'une cave humide pour seul horizon.
    Les voix de ces deux geôliers, Basile et Joshua, pour uniques compagnes. Deux frères dégénérés vivant tels des reclus au milieu des bois.
    Et le nombre infini de barres tracées maladroitement sur le béton marquant inlassablement les jours le séparant de son ancienne vie, de sa vie d'homme.
    Autrefois, il se nommait Théo. Autrefois, il avait un nom et si son quotidien lui semblait noir et misérable, il avait le mérite de lui appartenir.
    Aujourd'hui, on l'appelle « Le Chien ». Il est devenu un esclave, une bête de somme, besogneuse et soumise.
    Son corps s'est aguerri à l'effort et appris à apprécier la maigre pitance jetée à même le sol que ses bourreaux consentent à lui donner. Juste assez de nourriture pour le maintenir debout, juste assez pour tenir un jour de plus.
    Ses yeux vairons, à force de malheurs, ont perdu de leur éclat. Peut-être est-il ici pour expier ses fautes...Peut-être paye t-il au prix fort des actes impardonnables... Qu'il soit à condamner, blâmer ou plaindre, il est là et seule la mort paraît à même de lui ôter les chaînes qui l'entravent. Passent les jours, les mois, les saisons tandis que l'envie de survivre lui colle toujours plus à la peau. Se lever chaque jour, se repaître de souvenirs à défaut de nourrir son corps famélique. Lil, la jolie Lil dans ses bras...Et le corps de Max, son frère, chutant lourdement au sol...

    Huis clos empreint de noirceur, Des Noeuds d'acier est de ces romans avides de nuits blanches. Extrêmement réaliste et effrayante, l'histoire de Théo acquiert puissance et profondeur au fil des pages. On se surprend à dévorer ce roman en retenant son souffle dans l'attente d'un dénouement qui viendrait en alléger le caractère sordide et sombre.
    Sandrine Collette, se joue avec habilité du lecteur et déroule un scénario ciselé n'ayant rien à envier au film noir. Et son oeuvre s'appesantit de détails crédibles comme un ciel d'orage se chargerait d'électricité. La tension culmine mais n'explose jamais et sa plume perverse mène patiemment le lecteur à l'orée de la folie.

    19/01/2016 à 15:05 BillieWild (24 votes, 8.2/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Sandrine Collette réussit un roman sur la séquestration et la déshumanisation très réussi! Tout semble factuel et crédible, dans cette fiction qui m'a plongé dans l'horreur... Ce livre laisse des traces.

    23/10/2015 à 12:56 amaru96 (226 votes, 8/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Ce premier roman de Sandrine Collette, je l'ai terminé "sur les fesses" il m'a énormément marqué de par la crédibilité de ses personnages, la dureté et la tension insoutenable qui règne jusqu'à la fin.
    Excellent 9'5

    11/08/2015 à 16:37 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 6

  • 7/10 260 pages de huis clos : Théo est enfermé et utilisé comme esclave par 2 vieux frères avec de légères tares!
    Ça passe vite, l' écriture est bonne (même si ce n'est pas non plus une leçon de littérature), on a envie de connaître ce que va devenir ce Théo...
    Mais il en ressort un peu de frustration car l'auteur passe plus de temps à décrire les différents travaux qu'il doit effectuer que sur ses émotions, sa dégradation psychologique ou sur la vie de ses tortionnaires.
    Bon (court) moment de lecture mais manque un peu de profondeur.
    Personnage préféré : Mme Mignon...

    02/03/2024 à 15:01 JohnBlacksad (12 votes, 7.9/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Tout a été dit (ou presque)! Aussi, je me contenterai de dire que ce thriller haletant ne donne qu'une envie: en sortir avec Théo, finir d'étouffer (et éviter les recoins des contrées boisées au pied des montagnes...)

    20/01/2016 à 09:27 thibe (130 votes, 7.1/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Un livret rocailleux aux angles aiguës provocant une abrasion de l'âme. L'auteur, dans ce texte court et incisif, a fait montre d'un efficace style sans pour autant aborder une thématique originale. De réelles propensions d'une auteur d'avenir.

    16/06/2014 à 00:48 chouchou (597 votes, 7.6/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Roman vraiment efficace, dur et violent, sur un thème qui marche quasiment à tous les coups et scotche le lecteur à ses pages. Mais j'ai ressenti énormément de frustration : livre court, beaucoup, beaucoup trop court ! Grrrrrr !
    Il y avait matière à développer et j'ai trouvé cela dommage de ne pas en savoir plus sur tous les protagonistes de cette histoire sordide. o(

    04/04/2014 à 19:18 Ironheart (821 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Incontestablement ce livre ne peut laisser indifférent. A travers la captivité de Théo l'auteur pose une question (que je ne dévoile pas ici) à laquelle chacun a sa réponse. Ce premier roman est une réussite : on tourne les pages à toute vitesse pour savoir ce qu'il va arriver à Théo. Le décor (la campagne, la montagne, la forêt) sert à merveille l'intrigue.
    Restent certaines frustrations une fois le livre refermé : frustration de la brieveté du roman, frustration des questions sans réponses...
    Mais il n'empêche : Des noeuds d'acier est une expérience littéraire à tenter que j'ai personnellement beaucoup aimé.

    27/02/2014 à 12:23 LeJugeW (1776 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Un premier roman réussi avec lequel Sandrine Collette aborde le huis-clos selon l'angle du roman noir, en traitant avant tout de la dépersonnalisation de la victime et de survie. Elle a également l'habileté d'y confronter un personnage peu sympathique, Théo, un ex-taulard condamné pour avoir quasiment réduit son propre frère en bouillie après que celui-ci ait séduit sa fiancée. Un pari audacieux, car jamais ce personnage principal ne réussira à susciter durant son calvaire beaucoup d'empathie de la part du lecteur. Malgré une écriture parfois un peu plate, elle réussit à planter un décor et une situation crédible et glaçants. Seules la rapidité et la facilité apparentes avec lesquels son personnage se soumet et abandonne toute tentative de révolte ou de fuite sont assez déconcertantes, avec pour résultat une progression dramatique du récit qui semble un peu trop courte, comme amputée d'un dénouement qui aurait pu faire culminer la tension. Malgré cela, le découpage serré du texte et sa relative brièveté facilitent et accélèrent sa lecture. Bien que captivant et globalement bien mené, on peut toutefois être un peu déçu de constater qu'une fois la dernière page tournée, ce premier roman prometteur se révèle au final un peu trop "court en bouche", et qu'il n'ait pas ancré davantage de sensations, d'images, de souvenirs et d'émotions dans l'imaginaire du lecteur.

    20/01/2014 à 03:15 Norbert (308 votes, 6.9/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Excellent thriller. A éviter de lire dans un moment de déprime, surtout la fin. Très bien écrit, au scénario original, il fait partie des livres qui ne s'oublient pas.

    20/04/2013 à 14:14 Ssarlotte (516 votes, 7.1/10 de moyenne) 5

  • 5/10 Pas franchement convaincu par ce "Captivity thriller" (vendu et primé en tant que roman policier, je me demande encore pourquoi), une espèce de "Misery" chez les ploucs (en nettement moins effrayant). Pas franchement en empathie avec le personnage non plus ; personnage auquel je n'ai d'ailleurs pas trop cru. L'auteure n'est pas parvenue à me faire frémir avec ces deux vieux géoliers. La thématique, pourtant intéressante, (l'esclavagisme et la domestication de l'humain et son ensauvagement) n'est pas tellement poussé au final. Pourtant, il aurait été intéressant d'illustrer la perte progressive de repères de raison et une mutation bestiale mais en définitive, la victime n'évolue pas tellement durant ces 18 mois d'enfermement et de maltraitance. Cela tourne un peu en rond et j'ai tourné les pages sans véritablement me défaire de cet ennui poli. La plume, elle, n'est pas désagréable, mais assez anecdotique, rien qui ne marque l'esprit ou la rétine. Après, c'est le premier roman et il date un peu.
    En bref, mon premier Collette, pas le dernier, mais une déception.

    21/01/2023 à 15:01 schamak (104 votes, 6.1/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Un roman choc, où se côtoient la violence psychologique la plus éprouvante et une finesse de ton étonnante.

    09/06/2014 à 17:17 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 4

  • 7/10 même si j'ai ressentis peu de choses pour le personnage de Théo,vu son passif,et que ses rapides soumission et manque de révolte diminuent en partie l'intensité du récit ,cela reste néanmoins un huis-clos efficace qui fait la part belle à la violence psychologique et physique,à la perte d'identité face à son tortionnaire

    04/02/2014 à 19:15 Fab (804 votes, 8/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Une grand claque dans la gueule !!! Un récit fort, bouleversant, qui nous prend aux tripes ; on est en totale empathie avec cet anti héros qu'est Théo, dont on suit la déchéance physique et psychologique vers des profondeurs abyssales. La sobriété du style de l'auteur renforce le caractère terriblement violent du bras de fer qui se noue entre les principaux protagonistes, ce non-échange, cette étrange résignation, ce réflexe de sur-vie... Vous n'en sortirez pas indemne...

    26/04/2013 à 07:28 jackbauer (700 votes, 7.2/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Enfermement total dans le livre, ou nous vivons l'horreur, l'abomination au quotidien avec Theo, comme lui nous sommes envahis de degout et de haine et bien impuissants. Une belle réussite pour un premier roman très très sombre.

    08/02/2013 à 14:14 Emil (458 votes, 7.3/10 de moyenne) 4

  • 8/10 Des nœuds d'acier n'est pas exceptionnel en ce qu'il n'est pas particulièrement original. Pour autant, il s'agit d'un bon thriller psychologique sur le thème rebattu de l'enfermement contraint. Bouclant son récit en quelque 250 pages qui se lisent d'une traite, Sandrine Collette ne tombe pas dans la mode du premier roman « pavé ». C'est sans doute en partie cette efficacité qui a été saluée par le jury du Grand prix de littérature policière, qui lui a décerné l'an dernier cette récompense convoitée.

    21/03/2014 à 13:57 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 3

  • 6/10 J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman au sujet maintes fois traité (la séquestration et les maltraitances liées). L'empathie et l'émotion auraient pu naître de moins d'invraisemblances, mais après tout, pourquoi pas...

    15/02/2014 à 16:25 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Un suspense psychologique impressionnant pour un premier roman. L'essentiel du livre se passe en huis clos dans cette ferme abandonnée. Peu d’action, mais l’auteur décrit dans le détail les sentiments du prisonnier. Un livre étouffant qui bouscule.

    30/12/2013 à 19:09 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 3

  • 9/10 La première grosse claque polar de l'année 2013 pour moi. Constamment sur le fil, Sandrine Collette fait évoluer l’histoire avec un souci constant de puissance et de rage qui passe par un choix très sûr et économe des mots, des sentiments et des sensations. Ancré dans le corps en déchéance et dans l’esprit bouillonnant de Théo, elle en saisit les variations, les réflexions, les dérives avec une finesse psychologique et une précision qui ne la font jamais dévier de son sujet.
    Une œuvre hyper aboutie, jusqu’à une fin très réussie, à la fois touchante et cruelle. Et comme en plus, c'est un premier roman, doublement chapeau bas !

    01/02/2013 à 17:51 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 3