Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des ouvriers travaillant sur le chantier de la cathédrale de Rouen découvrent des corps dans une crypte. Le policier Kléber Bouvier est témoin de leur présence, et une enquête peut donc commencer. Saut que les cadavres disparaissent dans la foulée. Pourtant, Bouvier n’est pas fou : ces morts existent bien, de même que leur taille fait plus penser à des enfants qu’à des adultes. Mais que s’est-il passé durant la guerre, et qui a pu faire retirer ces morts ?
Cet ouvrage de Gilles Delabie se distingue rapidement par son ton et sa plume. Le lecteur est immédiatement plongé dans un récit à la fois crédible et prenant. Les personnages sont tous composés avec tact et véracité, et l’on a un réel plaisir à les rencontrer, à en apprendre plus à leur sujet, d’autant que des connexions entre certains d’entre eux vont alimenter l’enquête criminelle. À cet égard, Kléber Bouvier est un individu saisissant, policier à la fois aimé de ses subalternes et craint par ses supérieurs, ayant vécu le drame de la perte d’une enfant, et toujours accroché à son épouse malgré la présence d’une maîtresse.
L’intrigue est également intelligente, riche en rebondissements, et met en scène des situations ainsi que des personnages qui, tous, sonnent avec justesse. On aborde également des thèmes forts, comme la jeunesse et certains de ses errements, les horreurs des conflits armés et certains choix humains qui s’imposent à chacun, ou encore les questions de morale individuelle. On ne saura d’ailleurs jamais assez remercier Gilles Delabie d’avoir traité ces sujets avec tant de subtilité. Là où des écrivains, par facilité, convenance ou manque d’originalité, nous auraient servi des idées sans nuance ni panache, l’auteur marque son histoire du sceau de l’humanité et de l’élégance, évitant à ses personnages de sombrer dans le sordide, l’altéré ou le simpliste.
Une investigation policière habile et très intéressante, bien loin des lieux communs, et servi par une écriture efficace. En somme, une riche succession de très bons présages pour Gilles Delabie dont il ne s’agit ici que du premier roman.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des ouvriers travaillant sur le chantier de la cathédrale de Rouen découvrent des corps dans une crypte. Le policier Kléber Bouvier est témoin de leur présence, et une enquête peut donc commencer. Saut que les cadavres disparaissent dans la foulée. Pourtant, Bouvier n’est pas fou : ces morts existent bien, de même que leur taille fait plus penser à des enfants qu’à des adultes. Mais que s’est-il passé durant la guerre, et qui a pu faire retirer ces morts ?
Cet ouvrage de Gilles Delabie se distingue rapidement par son ton et sa plume. Le lecteur est immédiatement plongé dans un récit à la fois crédible et prenant. Les personnages sont tous composés avec tact et véracité, et l’on a un réel plaisir à les rencontrer, à en apprendre plus à leur sujet, d’autant que des connexions entre certains d’entre eux vont alimenter l’enquête criminelle. À cet égard, Kléber Bouvier est un individu saisissant, policier à la fois aimé de ses subalternes et craint par ses supérieurs, ayant vécu le drame de la perte d’une enfant, et toujours accroché à son épouse malgré la présence d’une maîtresse.
L’intrigue est également intelligente, riche en rebondissements, et met en scène des situations ainsi que des personnages qui, tous, sonnent avec justesse. On aborde également des thèmes forts, comme la jeunesse et certains de ses errements, les horreurs des conflits armés et certains choix humains qui s’imposent à chacun, ou encore les questions de morale individuelle. On ne saura d’ailleurs jamais assez remercier Gilles Delabie d’avoir traité ces sujets avec tant de subtilité. Là où des écrivains, par facilité, convenance ou manque d’originalité, nous auraient servi des idées sans nuance ni panache, l’auteur marque son histoire du sceau de l’humanité et de l’élégance, évitant à ses personnages de sombrer dans le sordide, l’altéré ou le simpliste.
Une investigation policière habile et très intéressante, bien loin des lieux communs, et servi par une écriture efficace. En somme, une riche succession de très bons présages pour Gilles Delabie dont il ne s’agit ici que du premier roman.