Le tueur retrace la vie de Hermann Maag. Enfant d'une famille disloquée par le deuil, il s'épanouit dans les mouvements de jeunes que propose l'Allemagne des années trente : les Jungvolk, les Hitlerjugend où l'on entre sur épreuves et enfin, les Schutz Staffeln, ces « beaux garçons si bien habillés ». Sous l'uniforme du pouvoir, l'Histoire lui permet ensuite de donner libre cours à ses pulsions, sans se soucier de la façon dont il marque les mémoires. Quand le vent tourne, Hermann Maag se réfugie en Suisse, dans le magnifique village de Neerach, coin de nature au milieu des montagnes, un endroit pour vivre. Insensible à la beauté du lieu, à la bonne entente qui y règne, il n'y mène qu'une existence ordinaire et retirée qui se poursuit par une ennuyeuse retraite. Et puis il y a les enfants du village, toujours à rôder autour de sa grande maison noire et fermée ! Le premier qui franchira les murs ne sait pas ce qu'il l'attend. C'est un peu l'histoire de l'agneau qui va se jeter dans la gueule du loup sauf qu'ici la fable met en scène des personnages vrais où chacun reconnaît un bout de vécu.
La vie macabre et la mort d'Hermann Maag. Tueur par calcul, par emportement ou par perversion, son itinéraire suit l'ascension irréductible du mal. L'écriture dépouillée de l'auteur donne à ce roman la froideur et le détachement qui font l'âme de son tueur.
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Soumis le 07/10/2006 par Hoel