La Malédiction d'Edgar

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  • 8/10 Polar politique ou roman noir, je ne sais. En tout cas, un roman mené à un rythme effréné que j'ai adoré.

    08/07/2012 à 20:32 geol (117 votes, 7.4/10 de moyenne)

  • 9/10 Pour narrer l’envers du décor de l’histoire américaine, Marc Dugain a choisi de retracer les péripéties du « plus grand salaud des Etats-Unis », le patron tout-puissant du FBI de 1924 à 1972, J.E Hoover; la longueur de son règne toute de signification rappelle la puissance que cet homme a pu acquérir pour rester aux commandes sous huit présidents, jusqu’à sa mort. L’écrivain met en scène cette frange des Etats-Unis grâce au manuscrit retrouvé des mémoires du numéro 2 du FBI, Clyde Tolson compagnon et amant d’Egard Hoover. Tous les coups fourrés, les manipulations, le cynisme, la machinerie cruelle, les écoutes téléphoniques en guerre contre l’ennemi intérieur sont mis en action pour rendre un récit captivant. Le clan Kennedy, du salace patriarche Joe au saint Robert en passant par l’excessif John, sont secoués sans complaisance.

    Quelle est cette « malédiction d’Edgar » ? Dans cette Amérique à la surface puritaine avec un Hoover, censé gardien d’une morale, il semble que son homosexualité soit devenu une malédiction, son seul talon d’Achille dans le contexte de son époque.

    Un livre captivant mené tambour battant par une plume fine et entraînante. Polar politique ou roman noir ? En tout cas, un bon complément de la trilogie « Underworld Usa » d’Ellroy avec une écriture plus abordable…

    01/06/2010 à 12:26 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne)