Alina est venue à Saõ Paulo pour trouver du travail. Elle passe ses journées dans les bureaux d'un gratte-ciel, les yeux rivés sur un écran, à améliorer la qualité de petites vidéos principalement. Son boulot ne lui plaît pas. Son frère, décédé accidentellement, lui manque beaucoup. Globalement, son existence l'ennuie profondément. Un jour, la police la contacte dans le cadre d'une enquête sur une secte soupçonnée de pratiquer des enlèvements. Il se trouve qu’Alina, doctorante en histoire des religions, a de solides connaissances sur les religions brésiliennes, les sectes et autres pratiques occultes collectives. La commissaire n'a pas besoin d'en dire beaucoup plus. L'intérêt d'Alina est piqué.
Asphalte avait déjà publié Antônio Xerxenesky avec son western Avaler du sable et F, qui mettait en scène une tueuse à gages obsédée par le cinéma. Autre genre, autre décor avec Malgré tout la nuit tombe, vrai-faux thriller psychologique faisant la part belle à l'introspection et à l'horreur. Les références aux films d’épouvante sont nombreuses, à commencer par ceux de Dario Argento dont raffole Alina sans qu’elle sache exactement pourquoi.
Menant son enquête parallèle sur Internet, la jeune femme tombe sur un Tumblr qui semble appartenir à un pratiquant de la secte en question. Elle envoie un mail à tout hasard. On lui répond. Dès lors, son intérêt ne fait que s’accroître, jusqu’à virer à l’obsession.
Angoissant sans jamais verser dans le gore, Malgré tout la nuit tombe s’intéresse à l’occulte et au besoin qu’éprouvent les hommes de chercher des réponses à leurs questions. Des passages entiers sont consacrés aux réflexions métaphysiques d’Alina. Certains pourront trouver ces pages passionnantes ; d’autres seront peut-être moins friands de ces digressions philosophiques. Dans tous les cas, elles font partie intégrante du récit et ajoutent à cette ambiance propice au doute et à l’angoisse. Les errances éthyliques d’Alina dans les nuits de Saõ Paulo offrent de beaux moments de littérature, lesquels peuvent être encore plus évocateurs si l’on écoute en parallèle la playlist concoctée par l’auteur : de l’électro propice à l’évasion mais aussi, un peu, à l'inquiétude.
L'enquête « policière » est d'une certaine façon au cœur du roman – elle sert de fil rouge. Mais, paradoxalement, c'est loin d'être la partie la plus intéressante de Malgré tout la nuit tombe, joli récit introspectif sur les affres existentielles d'une jeune Paulistana.
Alina est venue à Saõ Paulo pour trouver du travail. Elle passe ses journées dans les bureaux d'un gratte-ciel, les yeux rivés sur un écran, à améliorer la qualité de petites vidéos principalement. Son boulot ne lui plaît pas. Son frère, décédé accidentellement, lui manque beaucoup. Globalement, son existence l'ennuie profondément. Un jour, la police la contacte dans le cadre d'une enquête sur une secte soupçonnée de pratiquer des enlèvements. Il se trouve qu’Alina, doctorante en histoire des religions, a de solides connaissances sur les religions brésiliennes, les sectes et autres pratiques occultes collectives. La commissaire n'a pas besoin d'en dire beaucoup plus. L'intérêt d'Alina est piqué.
Asphalte avait déjà publié Antônio Xerxenesky avec son western Avaler du sable et F, qui mettait en scène une tueuse à gages obsédée par le cinéma. Autre genre, autre décor avec Malgré tout la nuit tombe, vrai-faux thriller psychologique faisant la part belle à l'introspection et à l'horreur. Les références aux films d’épouvante sont nombreuses, à commencer par ceux de Dario Argento dont raffole Alina sans qu’elle sache exactement pourquoi.
Menant son enquête parallèle sur Internet, la jeune femme tombe sur un Tumblr qui semble appartenir à un pratiquant de la secte en question. Elle envoie un mail à tout hasard. On lui répond. Dès lors, son intérêt ne fait que s’accroître, jusqu’à virer à l’obsession.
Angoissant sans jamais verser dans le gore, Malgré tout la nuit tombe s’intéresse à l’occulte et au besoin qu’éprouvent les hommes de chercher des réponses à leurs questions. Des passages entiers sont consacrés aux réflexions métaphysiques d’Alina. Certains pourront trouver ces pages passionnantes ; d’autres seront peut-être moins friands de ces digressions philosophiques. Dans tous les cas, elles font partie intégrante du récit et ajoutent à cette ambiance propice au doute et à l’angoisse. Les errances éthyliques d’Alina dans les nuits de Saõ Paulo offrent de beaux moments de littérature, lesquels peuvent être encore plus évocateurs si l’on écoute en parallèle la playlist concoctée par l’auteur : de l’électro propice à l’évasion mais aussi, un peu, à l'inquiétude.
L'enquête « policière » est d'une certaine façon au cœur du roman – elle sert de fil rouge. Mais, paradoxalement, c'est loin d'être la partie la plus intéressante de Malgré tout la nuit tombe, joli récit introspectif sur les affres existentielles d'une jeune Paulistana.