Noir sanctuaire

(The Obsidian Chamber)

  1. Alors que Constance Greene a du mal à se remettre de la disparition d’Aloysius Pendergast, elle s'évanouit du manoir new-yorkais dont elle occupe les souterrains. Proctor, le majordome, a à peine le temps de se remettre de l’agression dont il vient d’être la victime qu’il se jette sur les traces du kidnappeur. Un être mystérieux, que tous croyaient mort, mais qui n’a pas encore démontré toute l’étendue de son machiavélisme.

    Après Noir sanctuaire, Douglas Preston et Lincoln Child continuent de régaler leur lectorat avec cette seizième enquête de la série consacrée à Pendergast. On y retrouve avec un régal qui ne semble pas pouvoir s’éteindre cet incroyable agent du FBI, même si cet opus rompt avec quelques habitudes en mettant davantage en avant d’autres personnages de la saga. Ainsi, Proctor, en domestique dissimulant un passé d’ancien soldat, est remarquable en pisteur, dans une traque qui le mènera en Afrique. Constance, en être difficilement déchiffrable, à la fois forte et fragile, sera elle aussi confrontée à un adversaire de renom, aussi sophistiqué et dangereux qu’elle, au cours d’un long cheminement psychologique où se mêleront fureur, vengeance, amour et rédemption. Le lecteur retiendra également la tueuse Flavia, experte au combat à l’arme blanche, aussi déterminée que létale, ou encore le policier Longstreet, un agent presque aussi atypique et détonnant qu’Aloysius. Bien évidemment, le bonheur ne saurait être complet sans la présence de Pendergast lui-même, et qui va, dans cette aventure, de nouveau côtoyer la mort et l’anéantissement moral. Un opus à l’image des précédents : efficace, constellé de chapitres marquants, ayant la bonne idée d’alterner les points de vue et les personnages pour casser toute routine ou risque d’ennui. Et, au final, même si l’on pourra regretter quelques éléments (l’importance somme toute mineure de Proctor, ou le fait que Douglas Preston et Lincoln Child s’adressent essentiellement à leurs fans avec cet opus tournant autour de la fratrie Pendergast), voilà une énième preuve, s’il en était encore besoin, que cette série policière est assurément l’une des meilleures qui soient.

    /5