Cibles à abattre

(The Hit List)

  1. Retour en enfer pour un ex-agent des services secrets

    Neil Slater est un ancien agent du SAS – le « Special Air Service » anglais. Cependant, le retour à la vie civile est pour lui un véritable cauchemar : il s’occupe d’une jeune équipe de rugby et parvient à déjouer une tentative d’enlèvement de l’un de ses joueurs en abattant froidement les deux kidnappeurs. Il se reconvertit alors dans la protection rapprochée de personnalités mais son passé le rattrape : il risque d’être traduit en justice pour les deux meurtres dont il s’était rendu coupable. Une organisation baptisée « Le Cercle » lui propose alors de l’aider en échange d’une ultime action : s’occuper d’Antoine Fanon-Khayat, un marchand d’armes qui traite avec la Serbie. Mais rien ne va se passer comme prévu.

    Lui-même ancien membre du SAS, Chris Ryan maîtrise les rouages de l’espionnage et des descriptions d’opérations. A cet égard, chacun de ses mots et réflexions sent le vécu, et l’univers qu’il dépeint avec un talent indéniable n’est pas sans rappeler les intrigues de ses pairs tels Tom Clancy ou Robert Ludlum. L’intrigue, avec son lot de trahisons et de rebondissements, se laisse suivre avec beaucoup de plaisir, tant pour son réalisme que pour ses qualités narratives, même si elle n’échappe pas à certains clichés inhérents à ce type d’histoire. Le gros point négatif de ce roman demeure les longueurs : les chapitres sont parfois trop longs, sans être profitables au déroulement du récit, et les scènes d’action se font souvent attendre.

    Cibles à abattre est donc un opus intéressant et qui bénéficie sans nul doute de la plume experte de Chris Ryan, mais qui aurait mérité d’être plus ramassé dans sa forme pour être totalement convaincant. Il n’en demeure pas moins qu’il satisfera les fans du thriller d’espionnage sans pour autant bouleverser le genre.

    /5