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Versus
9/10 Le thème central semble reposer sur la perversion ou/et la corruption des âmes, le passage de la ligne jaune pour tomber dans les pires tourments, déviances et méfaits. Ici, Chainas, avec une connaissance indéniable du milieu policier, évoque avec émoi le transport du flic à destination de Hyde.
Versus est politique, social et engagé contre une société qui se délite.
Le personnage principal, Nazutti avec tous ses défauts insupportables, claque le lecteur par sa noirceur, sa violence, son cynisme et son authenticité. Rarement, une plume parvient à aussi bien camper un policier suspendu dans le vide entre abyme, espoir et désespoir.
Pourquoi tant de violence, de coups et de mépris ? Par contraste ou procédé initiatique, le roman me ( c’est ma lecture) montre que de la guerre annoncée contre la pourriture de la société le flic nous laisse envisager une autre face de l’existence.
Chainas arrive avec doigté à ne pas étouffer le lecteur avec un Nazutti qui aurait pu bouffer le roman par une haute personnalité hors du commun ; les personnages secondaires s’emboîtent parfaitement dans le décor et la trame tout en gardant du relief.
Le rythme tangue entre phases de tension menées tambour battant et moments de répit sans traîner en longueur.
Les phrases sont agencées au scalpel et les mots frappent comme le fouet.
L’intrigue, bien que secondaire dans l’éloquence du roman, tient le choc.
Un roman qui non seulement marquera l’année 2008 mais qui aussi annonce ( ou confirme pour ceux qui ont lu le premier Chainas) l’avènement d’un grand auteur.
Vite conquis par le style, la foudre et le coup de canon de Versus, après une dizaine de pages, je commandais aussi vite le premier opus de Chainas « Aime-moi Casanova ».
Un roman qui déménage et secoue.
Bravo Antoine, bravo Chainas, bravo Antoine Chainas25/05/2008 à 11:32
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Via delle oche
7/10 Un bon petit noir sordide dans la rue des bordels
10/01/2012 à 07:24
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Victime au choix
8/10 Une bonne histoire, un talent pour enchaîner les séquences et entraîner son lecteur dans le dédale des vies.
16/12/2011 à 16:35
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Vingt Mille Vieux Sur Les Nerfs
8/10 Un Poulpe qui prend de l'âge avec élégance et humour; encore un bon roman de la série.
08/07/2010 à 07:26 1
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Virus
6/10 J'en garde un pâle souvenir, les ficelles habituelles du thriller ne m'ont pas accroché et j'ai vu arriver de loin la fin.
07/08/2010 à 07:48
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Visa pour Shanghai
8/10 Une intrigue bien ficelée qui m'a emmené avec plaisir au bout du livre (lu il y a longtemps et j'en garde un bon souvenir)
10/10/2007 à 03:14
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Volte-face
9/10 Si l'avant-dernier Connelly, "9 Dragons", m'avait déçu, "The Reversal", paru aux Etats-Unis en octobre 2010 m'a ravi.
Mickey Haller, avocat sûr de lui, et Harry Bosch, flic indomptable, se retrouvent. Les deux demi-frères prennent une position inédite. Haller passe de l'autre côté de la barre. En effet, il a accepté une offre lui proposant d'être le procureur pour une affaire spéciale. Jason Jessup, condamné en 1986 pour le meurtre d'une petite fille de 12 ans, doit être rejugé car un examen d' ADN pourrait remettre le premier verdict en question. Bosch est l'enquêteur du parquet. Après 24 ans d'incarcération, Jessup est libéré à l'ouverture du procès. Entre thriller judiciaire et enquête de l'inspecteur du LAPD, Connelly a retrouvé la grande forme pour nous conduire dans un scénario tortueux où il excelle tout en maniant le suspense avec finesse sans tomber dans les incohérences de "9 Dragons". L'opiniâtre et observateur Bosch parviendra à remonter le fil alors que le roué et expérimenté Haller mènera un procès en grand stratège. La défense réussira-t-elle face à tels adversaires le "Volte-Face" - du titre "The Reversal" - en faisant acquitter son client?
Le récit montre aussi les compromis des autorités judiciaires parfois soucieuses de soigner l'image de l'institution, ou le cynisme des acteurs d'un procès, prêts à tous les coups pour gagner la partie, ou encore les dérapages vers les erreurs judiciaires.
Un très bon ouvrage. Le grand Connelly est de retour!06/03/2011 à 13:42 1
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Vomi soit qui malle y pense
7/10 Un Poulpe qui m'a moins enchanté plus peut-être en raison d'une intrigue un peu plus tordue.
22/04/2010 à 11:10 2
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Wonderland Avenue
9/10 Une enquête menée avec le brio de l'auteur et l'acharnement de son personnage. Un livre à dévorer comme la plupart des Connelly.
20/01/2008 à 09:10 2
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Zack
Mons Kallentoft, Markus Lutteman
4/10 Je ne suis pas arrivé à entrer dans ce roman. Un peu trop de déjà vu, de clichés. Oui, on sent du Nesbo, mais ce n'est pas à la même hauteur.
21/05/2018 à 21:38 4
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Zeus
8/10 Tom et Paul sont sur des coups. Petits braqueurs, ils peuvent rendre de bons services, bien monnayés. Ils donnent un coup de main à un René peu fiable, et la vengeance se tourne vers les deux complices qui n’ont fait qu’exécuter efficacement la part de leur contrat. L’impitoyable et féroce Zeus, qui recherche René, se trouve sur leur route et ça fait mal le sang coule vite. Gendron mène la danse à tambour battant avec un cynisme très noir qui fait mal. Encore une courte histoire diablement menée qu’on ne peut lire qu’en une traite tellement elle « scotche » le lecteur.
24/10/2012 à 14:33
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Zone Est
7/10 Si demain est proche, planquez-vous, un roman qui annonce des cieux noirs.
08/05/2011 à 03:45 1
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Zulu
9/10 Le dernier Ferey, « Zulu » (été 2008), emporte telle une rafale. L’écrivain nous plonge dans une Afrique du Sud qui n’a pas encore soigné ses plaies des années noires de l’apartheid. La violence s’oppose ou compose avec le racisme, la misère trempe dans les trafics de tout genre et dans un Sida omniprésent. Cette fresque d’un pays qui tente de survivre effraie ; elle semble même irréelle tant les tensions vrillent les existences. Le sud-africain Deon Meyer nous offre une surface rugueuse mais moins cahoteuse et tumultueuse. Le Français propulse des typhons qui s’abattent sur une atmosphère déjà électrique. Le travail de documentation et de recherches de qualité transporte et immerge le lecteur dans cette terre de l’extrême Afrique, une réussite sur ce point.
Ali Neuman, zoulou, chef de la police criminelle a gagné le droit à l’existence après les pires moments d’une ségrégation. Il a perdu son père dans la torture et gagné des cicatrices profondes malgré un changement symbolique de nom significatif (Neuman = nouvel homme). Ce personnage principal taillé dans un granit extérieur tout de fêlure est réussi tout comme ces êtres qui l’accompagnent fragilisés par les remous du passé et des excès.
Le flic devra naviguer dans l’obscurité des manipulations, cynismes mercantiles des multinationales, gangs sanguinaires et anciens tortionnaires reconvertis dans les affaires lucratives. La tension narrative est menée de main de maître avec des scènes fortes. Ames sensibles, buvez un scotch avant !
Une œuvre puissante, noire et tracée au scalpel qui marque et donne envie de lire les autres romans de Caryl Ferey, notamment « Utu » et « Haka05/04/2009 à 05:08 4