jackbauer

702 votes

  • Carter contre le Diable

    Glen David Gold

    2/10 La magie n'a pas opéré, je suis resté hermétique à cette histoire, là où d'autres ont pu se montrer si dithyrambiques... C'est bien la première fois que je ne lis pas un livre jusqu'au bout, mais là, rien, ni le style assez plat, ni l'histoire assez convenue ( pour le peu que j'en ai lu) ne m'ont donné envie de persévérer... Peut-être suis-je passé à côté, ou bien ai-je perdu mon âme d'enfant, la faute à tous ces croque-mitaines, auteurs de thrillers, qui peuplent mes lectures régulièrement....

    01/10/2014 à 17:53

  • Cauchemar

    Paul Cleave

    6/10 Quand Paul Cleave fait du Harlan Coben, son cauchemar prend trop de temps pour nous tenir éveillé...
    Sur une trame que n'aurait pas renié le père de Myron Bolitar, je m'attendais à mieux de la part de l'auteur néo-zélandais que cette histoire assez paresseuse et poussive...
    Si l'intrigue finit par nous tenir en haleine, que son envol est laborieux...
    Une platitude de ton, des descriptions redondantes et sans saveur, une succession de coincidences bienvenues, un héros qui passe une grande partie du roman à se faire passer à tabac, quand ce n'est pas lui qui rend les coups...
    Les deux premiers tiers du roman déprécient un final plus exaltant, et sa conclusion démoniaque...

    22/12/2019 à 22:09 5

  • Ce pays qu'on assassine

    Gilles Vincent

    7/10 Comme souvent, avec Gilles Vincent, le militantisme affirmé de l'auteur se manifeste dans les combats que s'en vont livrer ses héroïnes...
    J'ai pensé à ces films policiers des années 80, genre " Le Professionnel" ou " I comme Icare", ceux où le héros, en butte à sa hiérarchie, et aux pouvoirs en place, finit par rentrer dans le rang, de gré ou de force...
    Quand la raison d'Etat devient bâillon judiciaire, ses personnages n'ont d'autre choix que de courber l'échine, et plutôt que de sombrer dans une résignation qui colle à l'époque, Gilles Vincent laisse filtrer quelques promesses de meilleur, à l'horizon des prochaines échéances...

    27/02/2018 à 23:46 6

  • Ce qu'il faut de haine

    Jacques Saussey

    7/10 Une histoire prenante pour un fait divers terriblement actuel, qui brasse pression psychologique, secrets de famille et passage à l'acte rédempteur...
    La plume de l'auteur parvient à nous impliquer, dans un style remarquablement épuré, au rythme hypnotisant...
    Rien de très spectaculaire, ni d'extraordinaire, et pourtant, l'envie s'empare de nous, pour savoir comment tout ça finira...

    11/11/2023 à 18:41 8

  • Ce qu'il nous faut c'est un mort

    Hervé Commère

    9/10 Et un, et deux, et trois accrocs... Ceux qui sont faits dans le canevas de vies qui débutent, et qui s'en trouveront irrémédiablement changées, cette nuit du 12 juillet 1998...
    Quand l'humilité joue la carte de la grandeur, quand l'humanité se porte à hauteur de lecteur; pas de doute, vous êtes bien en compagnie d'Hervé Commère... Chef de file d'un courant romanesque qui porte haut les vertus de l'altruisme, de la magnanimité, et d'une bonhomie contagieuse, vis-à-vis du lecteur, ou de ses personnages, il prend une fois encore le parti de tisser une histoire pleine de vie, dans laquelle les grandes effusions sont d'abord de sentiments...
    La vie sous toutes ses coutures, les belles parures comme les chutes, la réalité sociale en bandoulière, les affres de la délocalisation, des plans sociaux, du chômage qui phagocyte notre époque... Commère lui donne plus de force encore que le meilleur des manifestes anti-capitaliste, et colle à l'époque de façon parfaitement incroyable...
    La vie qui bégaie aussi, et surtout: Commère nous raconte avant tout une histoire d'amitié qui tourne court, la vie qui taille trop grand ou trop petit, les espérances déçues et les possibilités évanouies, en lorgnant gentiment du côté de Douglas Kennedy...
    Pour paraphraser l'un de ses personnages principaux, chez Commère, la vie, c'est dedans...

    12/05/2016 à 20:53 13

  • Ce qu'il nous reste de Julie

    Sébastien Didier

    9/10 Si c'avait été Harlan Coben, ou Joël Dicker, qui avait signé ce roman, il aurait accroché le podium des best-sellers dès sa sortie...
    Sébastien Didier coche toutes les ( bonnes) cases du parfait page-turner, dans ce qu'il a de plus addictif...
    Une histoire foncièrement bien construite, et remarquablement narrée, que l'auteur semblait porter en lui...
    L'émotion qui s'en dégage, l'authenticité des rapports qui président aux destinées des différents protagonistes, à l'instar de ce que peut provoquer l'écriture de Hervé Commère, confèrent à ce roman une valeur qui, pour moi, dépasse le cadre du simple plaisir de lecture, pour nous toucher au cœur...

    16/06/2021 à 22:04 11

  • Ce que tu as fait de moi

    Karine Giebel

    7/10 À l'heure de Me too, sûr que cette histoire à la frontière du sordide et du tragique peut heurter les consciences, et susciter le malaise...
    Les sentiments exacerbés, les rapports (de force) imposés, la relation entre pouvoir et désir ; Giebel décortique une nouvelle fois une mécanique passionnelle auto-destructrice, dont les rouages peuvent broyer même les plus endurcis, et pousse dans leurs derniers retranchements les victimes de cette aliénation sentimentale...
    Précédemment, Giebel a souvent flirté avec les lignes, dans ses love story au parfum de souffr(ance), et là encore, elle place son lecteur dans une position extrêmement inconfortable...
    Témoin d'une relation vénéneuse et toxique, ni consentant, ni complaisant, il s'interroge sur la possibilité (?) laissée aux deux protagonistes de choisir ce qu'ils vont subir...
    On pourra bondir, s'agacer ou s'enthousiasmer devant cette histoire assez rude à soutenir car, honnêtement, il est difficile de sortir indemne de ces confessions...
    À l'heure du verdict, j'imagine que les avis seront partagés, que l'on soit fan ou pas, que l'on soit femme ou pas...
    Les nouveaux censeurs du XXIème siècle, ces tribunaux des réseaux sociaux, ces imparables pères-la-vertu, y verront peut-être un innommable encouragement à la débauche et à la luxure...
    Mais qui seraient-ils donc pour juger quelqu'un pour quelque chose, sans l'avoir déjà vécu ?
    Tenter pour une fois de se mettre à la place, plutôt que de vouloir toujours remettre en place...
    L'interrogation, plutôt que l'inquisition...
    Trouver les mots de l'indicible, pour guérir les maux de l'invisible, voilà la tentative de Karine Giebel pour concevoir l'inconcevable...
    Et nul doute que parvenu au terme de cette éprouvante aventure, vous serez bien en peine d'évaluer la déflagration que peut provoquer une passion telle que celle vécue par Laetitia et Richard...

    03/12/2019 à 16:08 6

  • Ce qui est enfoui

    Julien Freu

    9/10 Pas la peine de beaucoup creuser pour se confronter au potentiel hautement addictif de cette histoire...
    Dès les premières pages, nombre d'ingrédients sont réunis, et fort bien utilisés, pour concourir à la réussite de l'entreprise : des personnages que l'auteur sait rendre séduisants et indubitablement vrais, des adultes aux enfants, de ceux que l'on prend plaisir à haïr à ceux qui parlent à ce que nous fûmes, ou nous sommes, ou nous aurions pu être, comme une palette des possibles...
    On bascule dans le fantastique sans même s'en apercevoir, happé par le rythme hypnotique d'un récit qui, inexorablement, nous entraîne à sa suite, sans avoir peur de se frotter à des schémas déjà esquissés sous d'autres plumes, mais que le brio de l'auteur transfigure...

    22/07/2023 à 19:32 8

  • Ce qui se dit la nuit

    Elsa Roch

    7/10 Je suis bien embêté avec ce premier roman d'Elsa Roch...
    J'aurais voulu l'aimer inconditionnellement...
    Le démarrage était prometteur, l'empathie dont fait preuve l'auteur vis-à-vis de ses personnages contagieuse, l'intrigue suffisamment mystérieuse pour nous inciter à tourner les pages rapidement...
    Alors, à partir de quel moment le charme s'est-il rompu ?
    Imperceptiblement, au fil du texte, l'affinité s'émousse de courir plusieurs lièvres à la fois...
    Histoires d'amours déçues, de superstitions villageoises, de retours au pays frelatés, de liaisons rageuses...
    Elsa Roch nous raconte tout ça dans ce qui se dit la nuit, et l'on se perd parfois dans l'obscurité du propos, même si la poésie des mots est là, indéniable...

    20/10/2019 à 21:48 4

  • Celle qui pleurait sous l'eau

    Niko Tackian

    8/10 Assurément le meilleur volet des aventures de Tomar Khan...
    D'abord, parce que Khan sent le vent du boulet lui rafraîchir la nuque, et qu'un héros tel que lui, n'est jamais aussi séduisant que lorsqu'il se trouve dos au mur... ( C'est du moins mon avis...)
    Ensuite, parce que son équipe se trouve dans l'obligation de s'affranchir de sa figure tutélaire, ce qui permet à l'auteur d'étoffer un peu plus le pedigree des autres personnages du Bastion...
    Enfin, parce qu'en choisissant de consacrer cette enquête aux victimes de la violence faite aux femmes, Niko Tackian trouve là matière à exalter son style à la fois humaniste et pugnace, touchant au cœur ( du problème, comme du lecteur ) ...

    15/04/2020 à 15:35 4

  • Celui dont le nom n'est plus

    René Manzor

    7/10 Une histoire plutôt bien troussée, des personnages auxquels on finit par s'attacher, le concept de mémoire cellulaire, qui entre en résonance avec l'un des derniers thrillers de Franck Thilliez, un rush final en forme de contre-pied; beaucoup d'éléments réunis pour passer un agréable moment, en compagnie d'une voix singulière de la fiction à la française...

    04/11/2015 à 20:04 4

  • Ces lieux sont morts

    Patrick Graham

    8/10 Encore une fois bluffé par le talent de Patrick Graham qui parvient à nous captiver, en s'emparant d'une histoire pas follement originale ( un tueur en série persécutant un psy victime d'un trauma), qu'il rend passionnante, grâce à des personnages avec lesquels on entre rapidement en empathie... Sa façon aussi d'emprunter des chemins balisés, puis de bifurquer brusquement vers quelque chose d'autre, de sensiblement différent...
    Frustré par un final qui nous plonge dans l'expectative, sans répondre à toutes les questions, mais qui ouvre la porte à un cross-over alléchant...

    21/10/2014 à 15:45 1

  • Ceux qui nous ont offensés

    Cody McFadyen

    7/10 Avec ce troisième épisode des investigations de Smoky Barrett et de sa troupe d'Esprits criminels, on peut penser que Cody McFaden se rend coupable du péché de paresse... L'auteur avait placé la barre tellement haut avec son Shadowman, qu'on ne peut ressortir de ce L. A. Confessionnal que frustré et déçu... Le manque de singularité et de fraîcheur de l'intrigue, par rapport aux précédents épisodes, ou à d'autres ouvrages, ne stimule pas l'intérêt du lecteur, tout comme le rythme atone, ou certains passages peu en phase, à mon goût, avec l'univers dans lequel baigne l'histoire...
    Dommage, car la forte caractérisation des personnages, que l'on prend plaisir à retrouver de nouveau, et leur évolution au quotidien, m'avait rendu cette série éminemment attachante...

    27/01/2017 à 22:24 4

  • Chambre 507

    J. C. Hutchins, Jordan Weisman

    5/10 Une histoire à mi-chemin entre Edgar Allan Poe et Franz Kafka, le cauchemar inéluctable d'un pauvre type dépassé par les évènements...
    Un peu comme moi, à la lecture de ce livre; intéressant, voire carrément haletant dans sa première moitié, j'ai décroché par la suite. Je n'ai pas réussi à appréhender de quel côté, du fantastique ou du thriller, la balance de l'intrigue devait finir par pencher, et cet équilibre fragile et bancal a eu raison, au final, de mon intérêt...
    Quant au final grandguignolesque, les auteurs qui choisissent de ne PAS choisir, c'est souvent la facilité qui déçoit...

    30/10/2014 à 21:20

  • Charybde et Scylla

    Franck Thilliez

    8/10 Petite excursion réussie dans le domaine de la science-fiction pour Franck Thilliez, où son sens du suspense et son goût pour les faux-semblants se marient pour le mieux, afin de nous faire réfléchir sur la condition de ces êtres de papier, indissociables de la réussite de leurs auteurs...

    30/08/2018 à 10:48 5

  • Chien 51

    Laurent Gaudé

    8/10 J'aime ces histoires quand la fiction fréquente d'un peu trop près l'actualité, devançant de manière presque subliminale les tourments du monde...
    Laurent Gaudé se sert des artifices du polar et de la dystopie pour placer ses personnages au coeur d'enjeux très contemporains, et l'intrigue, relativement minimaliste, souligne en creux les dérives d'une société privatisée et catégorisée, à quelques pas de la nôtre, si les défis qui nous attendent ne sont pas relevés...
    Le final, très désenchanté, s'accorde parfaitement au sujet, selon moi, et participe au plaisir de lecture...

    25/04/2023 à 20:41 8

  • Chiens de sang

    Karine Giebel

    5/10 Giebel met une nouvelle fois à nu les travers du genre humain avec cette chasse à courre aux allures de lutte des classes; des facilités dans le déroulement du récit et une loghorée du mal et de la souffrance, récurrente chez l'auteur, mais qui peut lasser à la longue...

    30/07/2013 à 21:22

  • Cinabre

    Nicolas Druart

    7/10 Après Jeu de dames, Nicolas Druart continue de faire bonne impression avec ce Cinabre de très bonne facture...
    Une intrigue qui tient la distance, un rythme trépidant, et l'auteur qui à le mérite de jouer le jeu du catastrophisme jusqu'au bout, quitte à, parfois, flirter avec le grotesque...
    Le mélange des genres, du fantastique et du thriller, est bien dosé, et les influences qui se télescopent, de Patrick Sénécal à Stephen King, en passant par Maxime Chattam, n'empêchent nullement à l'auteur d'insuffler son propre style...

    05/06/2022 à 18:54 8

  • Cinq cartes brûlées

    Sophie Loubière

    8/10 Sophie Loubiere joue sa partie de poker menteur avec réussite, abattant son atout majeur, lors d'un final saisissant...
    Son histoire tragique est de celles qui vous glacent d'effroi parce que, sans convoquer d'abusifs artifices sanglants, elle mise sur la folie ordinaire du quotidien, et raconte le dépérissement, physique aussi bien que mental, d'un être humain sur la corde raide...
    À la manière d'un légiste de l'âme, elle dissèque les rapports de force qui construisent la psyché d'une femme en mal de (re) père, et suit le parcours atypique d'une petite fille à (vide)...
    L'écriture, subtile et pudique, permet au lecteur de mieux appréhender la lente transformation du personnage central, son chemin de croix, et son geste fatal...
    Sans jamais nous l'as(ser), Sophie Loubiere nous pique au cœur, et finit par nous laisser sur le carreau...

    14/03/2020 à 21:07 6

  • Cinq doigts sous la neige

    Jacques Saussey

    5/10 Mais où est donc passé le Jacques Saussey d'Enfermé.e et des dernières aventures du duo Magne/Heslin ?
    Certes, je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire...
    Je m'imaginais plutôt un huis clos légèrement horrifique, dans lequel un groupe d'adolescents, bloqué par une tempête de neige, s'étripe par la faute d'une promiscuité devenue insoutenable...
    Or, je me retrouve ici avec un évènement dramatique provoqué peu ou prou par cet épisode météorologique extrême, et qui devient le point de départ d'une réaction en chaîne révélatrice de drames plus ou moins tus...
    Alors autant je ne peux en vouloir à l'auteur de m'être égaré, autant je lui en veux férocement de ne pas avoir réussi à m'intéresser davantage à cette histoire étonnamment lisse et péniblement captivante, eu égard à ce qu'il a l'habitude de produire...
    Dans son cocktail censé nous garantir des sensations fortes, l'auteur s'est trompé dans les dosages : trop d'incertitude dans la caractérisation des personnages, pas assez d'empathie, et une faiblesse dans l'enchaînement des péripéties...
    Plutôt que dans la neige, c'est dans la trame de la crédibilité qu'il s'est pris les doigts...

    02/06/2021 à 09:18 2