jackbauer

702 votes

  • The XIII mystery : L'Enquête

    Jean Van Hamme, William Vance

    5/10 Pas franchement indispensable, une compilation de tous les dossiers se rapportant aux personnages de la galaxie XIII... Une espèce de docu-fiction censée enrichir la mythologie de la franchise, et faire le point sur tous les secrets déjà exhumés...

    06/07/2016 à 17:43 2

  • Toi

    Zoran Drvenkar

    8/10 C'est un peu comme si Michaël Haneke revisitait " Virgin suicides "... La forme, la patte Drvenkar, qui n'est jamais privilégiée au détriment du fond, et qui réussit toujours à nous balader entre malaise et nostalgie ; des personnages qui n'ont pas fini de nous hanter ; mais le final manque quand même de mordant, notamment dans l'utilisation du personnage du Voyageur...

    03/05/2013 à 21:45 4

  • Tombent les anges

    Marlène Charine

    7/10 Pour un premier roman, on ne peut pas dire que Marlène Charine ait choisi la facilité...
    Sa volonté d'imbriquer l'un dans l'autre les univers du thriller et du fantastique, de nous proposer une héroïne résolument borderline, très clivante, au risque de voir le lectorat se la mettre à dos, et au final, ce très risqué panachage des genres, accouchent d'une histoire qui, bien que souffrant de quelques imperfections, se laisse parcourir avec intérêt...
    L'auteure a clairement compris en tous cas que l'union faisait la force, et le groupe au sein duquel évolue Cécile, ainsi, et surtout, que les rapports qu'elle va entretenir avec son supérieur, agrémentent très agréablement, et de façon bienveillante, une intrigue qui n'est pas sans rappeler celle du dernier Niko Tackian...
    La direction empruntée par l'enquête lors du dernier tiers du roman, d'une violence dispensable, et un final un peu trop surnaturel, donnent peut-être à Marlène Charine quelques indications sur les pièges à éviter pour un éventuel second volet...

    16/07/2020 à 21:09 3

  • Toucher le noir

    Ouvrage collectif

    8/10 Toucher... coulé !!
    Ce florilège d'histoires d'auteurs faisant partie de mes préférés ( Thilliez, Saussey, Gilberti, Mention, Mayeras...) témoigne du brio de ceux-là pour, très vite, parvenir à bâtir un récit haletant et immersif...
    Le format court étant pour moi la meilleure façon pour permettre à l'écrivain de s'affirmer, et/ou de prouver sa valeur, la preuve ici est faite que contrairement à l'adage, ce n'est pas forcément bon plus c'est long...
    J'ai retrouvé ce qui fait véritablement le sel du gabarit de ces histoires, c'est-à-dire un cheminement balisé tendant vers une finalité qui vous désarçonne, et vous laisse pantelant...
    Un nouveau sans Fauth pour le directeur de collection, et toute l'équipe, à l'origine du projet...

    14/03/2022 à 20:22 5

  • Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un

    Benjamin Stevenson

    9/10 Si vous cherchez un thriller qui coche toutes les bonnes cases, foncez...
    Du suspense en cascade, de l'humour, pour contrecarrer les inconditionnels du " c'est trop gros pour être vrai ", une intrigue quatre étoiles, où le lecteur est perpétuellement mis à contribution, et une galerie de personnages comme on n'aimerait pas en croiser à une réunion de famille, et qui, pourtant, ressemble peu ou prou à des parents éloignés...
    Essai transformé pour cet auteur australien, qui fait également partie du catalogue 2024 de Sonatine, avec un titre qui promet beaucoup : Tout le monde dans ce train est suspect...😉

    06/01/2024 à 23:52 6

  • Tout ce qui meurt

    John Connolly

    10/10 Une pépite !!! Un univers d'une noirceur absolue, un personnage principal complexe et très attachant. Un rythme étourdissant pour un premier roman, avec des rebondissements à la pelle, une intrigue foisonnante... Génialissime !!!!!

    31/07/2013 à 21:24 4

  • Tout le monde te haïra

    Alexis Aubenque

    3/10 Rien de neuf, même sous le soleil pâle de l'Alaska: un style quelconque, des personnages qui se ressemblent d'un livre à l'autre, notamment dans les rapports qui les unissent... Tout est interchangeable dans les intrigues d'Alexis Aubenque; j'ai même parfois eu l'impression d'avoir entre les mains une épreuve non corrigée... Quand au terme de l'histoire, consternant de naïveté et d'absurdité... C'est sûr qu'à force de produire de pareils ratages, tout le monde va peut-être bien finir par le haïr...

    11/12/2015 à 20:50 2

  • Toute la violence des hommes

    Paul Colize

    9/10 Rien d'étonnant à ce que le principal protagoniste du dernier roman de Paul Colize se serve de l'art pictural pour exprimer ses sentiments, quand on parcourt les pages de celui-ci...
    En effet, l'auteur esquisse son intrigue comme un peintre sa toile, par petites touches, révélant toute l'étendue de l'incroyable destinée de son héros, étape après étape...
    Avec une simplicité et un effacement devant l'horreur, d'une humilité poignante, il nous fait partager tant d'émotions, nous soumet à tant de chagrins, nous place devant tant de nos contradictions, qu'on ne peut refermer ce livre sans s'interroger vraiment sur la nature de ce que nous sommes prêts à accepter sans jamais réagir...
    En évoquant l'épisode méconnu de la bataille de Vukovar, point de départ d'un drame humain qui l'est beaucoup moins, la guerre en ex-Yougoslavie, il met le doigt sur toute la violence des hommes...
    Qui, plus que lors des exactions commises par les milices serbes à l'époque, d'une ignominie crasse, ne se manifeste jamais aussi abominablement que dans la passivité et cette non-assistance à personnes en danger dont a fait preuve la majorité de la communauté internationale vis-à-vis du peuple croate...
    Et qui, quand on pense au sort réservé à la ville d'Alep, perdure encore...

    27/04/2020 à 17:51 11

  • Toutes blessent, la dernière tue

    Karine Giebel

    8/10 Jusqu'à quel point la maltraitance physique et/ou psychologique est-elle supportable ?
    Jusqu'à quel niveau de douleur peut-on s'oublier, pour résister ?
    La capacité de résilience est au cœur du nouveau thriller "coups" de poing de Karine Giebel, qui gravit un nouvel échelon dans le dévoiement de la nature humaine ...
    Ici, comme souvent avec Giebel, pas de violence suggérée, mais une violence exposée, voire surexposée... Format XXL, les tortures subies par la jeune Tama posent la question de la pertinence de certaines scènes, à laquelle répond l'auteure, en toute fin de roman...
    Si toutes blessent, et la dernière tue, durant ma lecture, certaines se sont, parfois, étirées inutilement ; le péché mignon de Karine Giebel, cette prolixité adverbiale, est (re)venu parasité la progression d'une intrigue qui aurait mérité davantage de sécheresse...
    J'ai néanmoins retrouvé avec bonheur l'auteure qui m'avait scotchée avec " Meurtres pour rédemption", son ardeur, sa frénésie, qui manquait dans ses derniers romans, et qui lui permet de jouer de tout son savoir-faire et de toute son habileté scénaristique pour nous tenir en haleine, sur plus de 700 pages...
    Elle sait rallumer la lumière, en sondant les recoins les plus sombres du genre humain, pour mettre en valeur ces individus que l'on s'évertue à dissimuler...

    12/04/2018 à 15:50 8

  • Toutes les larmes de l'enfer

    Jean Van Hamme, William Vance

    5/10 Un ton en dessous des deux premiers, ce huis-clos pénitentiaire n'apporte pas grand chose dans la résolution de l'énigme XIII...

    16/06/2016 à 08:59 3

  • Toxique

    Niko Tackian

    7/10 Ce n'est pas tant l'intrigue policière en elle-même, somme toute classique, que les mensonges avec lesquels se débattent les hommes et les femmes du groupe Khan, les secrets toxiques qui polluent leurs rapports, qui capte l'intérêt du lecteur ici, et donne du sens à l'ouvrage...
    Un chemin de croix pour Tomar, comme une promesse de retour, et une mise en place efficace et sans fioritures, qui donne l'occasion à ce thriller de se singulariser, comme l'émanation d'une fragrance subtile, dont l'énergie et le caractère suscitent l'adhésion immédiate, mais que le temps aura tôt fait d'étioler...

    15/07/2017 à 20:59 5

  • Toyer

    Gardner McKay

    3/10 Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas forcé à terminer un livre; la dernière fois, c'était au collège, pour "Madame Bovary"... Vingt ans plus tard, et avec le recul, je remercie mon prof de français de m'avoir incité à persévérer concernant le roman de Flaubert et sa lecture m'a servie... Je souhaite pouvoir en dire autant de Gardner Mc Kay... mais j'en doute... Quel ennui !!!

    03/08/2013 à 22:16

  • Train d'Enfer pour Ange Rouge

    Franck Thilliez

    7/10 Premier opus des aventures du commissaire Sharko déjà bien maltraité par son géniteur ; du rythme, de la tension, des rebondissements bien sentis et l'impression d'assister à l'avènement d'un grand nom du thriller français. Le bémol : un "méchant" beaucoup trop fort et doué , omnipotent, qui nous donne l'impression que Sharko est plus spectateur qu'acteur de cette enquête...

    11/10/2012 à 20:57 4

  • Travail soigné

    Pierre Lemaitre

    8/10 Pas le meilleur de la trilogie " Verhoeven ", mais les débuts remarqués, et remarquables, d'un grand auteur... Un peu, toutes proportions gardées, comme si Frédéric Dard - San Antonio - avait imaginé une suite aux aventures du grand Rouletabille...

    26/03/2015 à 09:48 5

  • Treize contre un

    Jean Van Hamme, William Vance

    7/10 La boucle est bouclée avec ce huitième opus, qui voit le numéro 1 être démasqué, grâce à la pugnacité de XIII et de ses acolytes... Un numéro XIII dont la veine légendaire est ici mise à contribution un peu trop souvent, lui permettant de se sortir de situations impossibles, au mépris de toute crédibilité...

    23/06/2016 à 13:11 4

  • Triangle noir

    Niko Tackian

    7/10 Une demi-réussite...
    Une histoire qui mobilise deux personnages principaux, un flic et un profileur...
    J'ai parfaitement adhéré à la quête du flic éreinté, même si globalement, l'originalité n'est pas la qualité première de cette intrigue...
    J'ai par contre eu plus de mal avec celle du docteur en criminologie ( terminologie française pour profiler ) : il m'a semblé que l'auteur prenait un raccourci pour raccrocher les deux investigations, au détriment d'une certaine cohérence...
    J'ai par contre adoré le paragraphe final dans lequel Nico Tackian nous révèle la genèse du roman, et pourquoi la noirceur qui imprègne son histoire n'est pas gratuite, mais le reflet d'une période, voire, de l'air du temps...

    20/04/2024 à 22:42 3

  • Trois

    Valérie Perrin

    9/10 À la fois générationnel et intemporel, naïf et poignant, rude et doux, ce roman de Valérie Perrin chérit la nostalgie des années d'adolescence, sans renier l'âge de raison...
    Car si chacun de ses personnages évolue, en dépit de ses rêves passés, l'auteur démontre que si le chemin vers le bonheur n'est jamais rectiligne, les carrefours de la vie peuvent satisfaire les plus fatalistes...
    Sous couvert d'une intrigue dont l'épicentre demeure la résurgence d'un corps disparu depuis quelques années, on suit les tribulations "amou-cales", ou "ami-reuses", d'un groupe d'indissociables, que la vie se charge d'écarteler...
    L'émotion est là, sans exagération, ni apitoiement...
    L'humour et le tragique alternent au rythme de ces vies fusionnelles, que le destin prend un malin plaisir à séparer, pour mieux se retrouver...
    Une écriture très inspirée, qui nous fait tourner les pages en rythme, heureux de partager ces moments qui parlent de nous, qui parlent à tous...

    18/01/2022 à 22:31 5

  • Trois heures avant l'aube

    Gilles Vincent

    8/10 Après le télescopage, le choc frontal: après s'être souvent servi du passé pour interagir avec le présent, Gilles Vincent pioche dans nos maux les plus immédiats ( pédophilie, délocalisation, fanatisme religieux), pour concocter une histoire gigogne dont il a le secret... La misère du quotidien comme terreau de leurs souffrances, les personnages de Gilles Vincent subissent des choix qui n'en sont pas, agissent en dépit d'un bon sens qui n'a plus cours, pour finir par s'empaler sur leurs rêves brisés, ou leurs ambitions déçues... Son style, les trajectoires biseautées de ses protagonistes, sa géométrie de la prostration, peuvent contrarier les esprits cartésiens, ou froisser les esprits chafouins, mais il sait toucher ce qu'il y a de plus profond en nous, de plus viscéral... Une écriture sur le vif, qui ébranle, pour des récits d'écorchés par la vie...

    09/11/2016 à 23:03 4

  • Trois jours et une vie

    Pierre Lemaitre

    7/10 Comme Antoine, prisonnier d'une vie à laquelle il rêvait d'échapper, j'ai été abusé à mon corps défendant... Mais cette fois-ci, à la différence des autres romans de Pierre Lemaitre, où la mystification valorisait et exaltait le ravissement du lecteur, le goût du plaisir m'a paru fade; assujetti à mon attachement indéfectible pour cet auteur, cette espèce de sollicitude fanatique, j'ai longtemps attendu l'étincelle qui aurait transformé ce récit en quelque chose de plus retentissant, de plus innovant...
    Si l'indéniable talent de conteur de Lemaitre transfigure par instants ce banal fait divers provincial en chronique de l'enfance perdue, symbolisme de l'entrée délicate dans le monde adulte, ces " Trois jours et une vie " s'éternisent, principalement dans une première partie qui étire et use du sentiment de culpabilité d'Antoine comme d'un subterfuge maladroit pour étoffer un suspense qui tarde à prendre son essor...
    Moins lyrique et baroque qu"Au revoir là-haut", moins palpitant que la trilogie Verhoeven, le nouvel opus du Goncourt 2013 n'est rattrapé que par son final très tarte à la crème, du " tel est pris qui croyait prendre "... Déroutant...

    11/03/2016 à 00:21 8

  • Trois mille chevaux vapeur

    Antonin Varenne

    7/10 Un roman touffu comme la jungle birmane, mais qui prend parfois des allures de carnet de voyages...
    Un rythme languide qui nuit à l'action et à l'intrigue, dont on ne sait pas toujours de quoi il retourne; un thriller déguisé en roman d'aventures, ou le récit d'un baroudeur à la poursuite d'un sérial killer, l'indécision du genre m'a gêné... Un sens du romanesque et une véracité descriptive remarquables, mais un personnage principal au charisme incertain, sorte de colonel Kurtz apatride; dommage qu'il y ait, à mon goût, une trop grande distance émotionnelle entre le héros et le lecteur, Bowman ne se découvrant et se livrant que sur la fin du roman... Un choix du romancier pour coller à l'état d'esprit du héros, mais qui m'a privé du coup d'un plaisir plus grand, celui de vibrer pour, et avec, Bowman, nonobstant le souffle épique qui peut traverser cet ouvrage...

    22/08/2015 à 20:35 9