LeeWeel

357 votes

  • Absente

    Megan Abbott

    8/10 A l'instar de James Ellroy avec le Dahlia noir, Megan Abbott s'inspire d'une histoire vraie pour écrire son roman. Les faits se passe à la fin de l'année 1949, à Los Angeles, et concerne la disparition d'une actrice, Jean Spangler, plus souvent recrutée pour sa plastique que pour ses talents de comédiennes, qui alors qu'elle prétendait rejoindre un tournage de nuit s'est évanouie dans la nature sans que l'on sache quel sort fut le sien. Deux ans après cette affaire, qui défraya un temps la chronique, notamment parce que le nom de Kurt Douglas fut cité, le lecteur va suivre l'enquête de Gil Hopkins, dit Hop, qui va se lancer sur les traces de l'actrice, dans une quête qui deviendra une véritable obsession. Hop, attaché de presse réputé, bien connu du milieu du cinéma, devra composer avec des vedettes dont on passe tous les caprices mais aussi avec son ex-femme à laquelle il reste d'autant plus attaché qu'elle fréquente son meilleur ami. Megan Abbott rend très bien l'ambiance de l'époque et si le style n'a rien à voir avec celui d'Ellroy, le milieu décrit rappelle également "L.A. confidential", autre roman du Quatuor de Los Angeles. Il est par ailleurs plaisant de voir que l'auteur a en quelque sorte fait sienne l'histoire initiale, le fait divers qui l'a inspirée, puisqu'elle n'hésite pas à apporter une fin qui résout cette mystérieuse disparition.

    30/11/2015 à 17:16 2

  • Un Cheval dans la salle de bain

    Douglas Adams

    5/10 Ceux qui ont accroché au "Guide du voyageur galactique" devraient trouver bonheur dans les aventures de Dirk Gently, le détective holistique, dont nous avons ici la première occurence (sur deux volumes existants). Douglas Adams développe son intrigue dans un joyeux bazar à tel point qu'à plusieurs reprises je me suis demandé s'il savait où il allait et s'il n'avait pas écrit son roman au petit bonheur la chance. Finalement tout se remet dans l'ordre, du moins semble-t-il, car j'avoue ne pas avoir tout bien suivi (sauf qu'il est question une fois encore chez l'auteur de fin du monde). Tout cela est drôle, et sait être grave à de brèves occasions, mais tourne au bout du compte quelque peu à vide.

    25/11/2015 à 15:20

  • Un Fleuve de ténèbres

    Rennie Airth

    8/10 Rennie Airth place son intrigue quelques années après la Première Guerre mondiale, faisant de plusieurs de ces personnages des hommes encore hantés par les batailles et la vie des tranchées. L'auteur met, entre autres, en scène un tueur, ancien soldat troublé dans son enfance, devenu un véritable psychopathe très dangereux aux allures de croque-mitaine. L'intrigue n'est pas d'une grande originalité mais Airth parvient à accrocher le lecteur en rendant notamment ses personnages très touchants et crédibles. De plus, il possède un sens du suspens et du rebondissement qui rend la lecture très prenante. Les policiers usent tout autant de la psychologie que des méthodes les plus modernes d'investigation, méthodes encore récentes à l'époque.

    07/12/2015 à 12:39

  • Le Masque de Dimitrios

    Eric Ambler

    9/10 Ambler réussit un coup de maître en mettant en scène un écrivain obsédé par la figure de Dimitrios. On tombe très vite dans la mise en abyme, entre la fiction et la réalité historique, à savoir la Turquie des années 30. Très beau personnage que celui de Latimer sans cesse trimballé, et presque maltraité, au gré des événements. Une petite citation, entre autres, pour illustrer mon propos: "Il (Latimer) croyait s'avancer les yeux grands ouverts; il était en fait aveugle." Lui qui habituellement mène le lecteur "en bateau" dans ses romans policiers est ici à son tour "victime". Et finalement toute cette histoire n'est qu'un jeu de masques ! "L'avantage du métier d'écrivain est qu'il autorise les pires extravagances." Un très grand roman.

    10/12/2015 à 12:36 1

  • Le Boucher des Hurlus

    Jean Amila

    9/10 L'action débute peu de temps après la fin de la Grande Guerre. Le petit Michel et sa mère vivent dans un appartement parisien, seuls contre tous. En effet, la maman est régulièrement agressée autant verbalement que physiquement par le voisinage parce que son mari a été fusillé en 1917, suite à son refus, en même temps que celui d'autres soldats, d'obéir aux ordres et de se lancer à l'assaut de la colline des Hurlus. Suite à l'internement de sa maman, Michel sera placé dans un pensionnat de jeunes pupilles de la nation. Là, en compagnie de trois "grands", il va mettre en place leur évasion et leur périple afin de se rendre sur les lieux qui ont vu mourir leurs pères et de se venger de ce général qui a ordonné leur exécution, et qu'ils nomment le Boucher des Hurlus. Un excellent roman qui place le lecteur directement aux côtés de ces petits hommes qui ont à la fois toute l'innocence de l'enfance et déjà de nombreux traits des adultes. Jean Amila, dont le père était du nombre des victimes de cette boucherie, dénonce avec rigueur toute la bêtise de la guerre mais aussi la méchanceté dont est capable l'humanité. On s'attache à ces quatre copains, aux traits bien marqués, à leur langage de petits Parisiens de la rue, et qui font front face à leur destin et au monde des adultes, traversant une partie de la France, en proie notamment à la grippe espagnole, avec beaucoup de courage.

    04/12/2015 à 14:28 3

  • Le Caveau

    Claude Amoz

    7/10 Avec ce premier roman, Claude Amoz nous entraîne dans le Beaujolais à la suite d'Antoine Worbe, parachuté au milieu de la famille Renaison après avoir gagné un séjour censé lui faire découvrir les vignobles. Il va sur place se voir plonger dans une mystérieuse affaire de disparition et jouera les policiers dans une communauté où chacun semble avoir son lot de secrets à garder. D'entrée de jeu, l'auteur crée une atmosphère lourde, chargée de mystères qui sert une intrigue déroutante et une galerie de personnages troubles, à commencer par le "héros", un homme perdu et névrosé.

    25/11/2015 à 15:33

  • Sous le soleil de Zia

    Rudolfo Anaya

    7/10 Première apparition du privé chicano Sonny Baca, qui va enquêter sur le meurtre mystérieux de sa cousine Gloria, celle qui l'initia à l'amour. Sonny, très attaché à ses racines latines, soucieux d'écouter les "anciens" et de ne pas oublier les traditions, va devoir composer avec Dominic, le mari de la défunte, qui a des vues sur la mairie d'Albuquerque, mais aussi avec une secte locale et son gourou, militant écologiste. Un roman policier aux consonances ethnologiques, sous la plume d'un des pères de la littérature chicano, sorte de pendant aux livres de Tony Hillerman qui mettent en scène Jim Chee et Joe Leaphorn, et qui permet de découvrir le Nouveau-Mexique

    26/11/2015 à 12:11

  • Détective Conan Tome 1

    Gosho Aoyama

    7/10 Manga très rigolo qui narre les aventures d'un jeune homme redevenu enfant suite à l'ingestion d'un poison. Il se trouve que ce personnage est un détective d'une grande intelligence capable de résoudre les énigmes les plus compliquées. Il choisit alors, pour sa nouvelle identité, de s'appeller Conan en hommage au célèbre père de Sherlock Holmes. Chaque aventure peut se lire indépendamment même si l'histoire de Conan cherchant à retrouver sa taille normale apparaît toujours en filigrane.

    10/12/2015 à 12:17 3

  • Enfantasme

    Georges-Jean Arnaud

    8/10 Charlotte est bien seule dans cette maison isolée de montagne. Guy son mari durant la semaine est à la ville pour travailler. Alors quand Charlotte affirme avoir vu un petit garçon vêtu d'une cape noire qui rode mystérieusement dans les parages, tout le monde la croit folle. Un livre plein de mystère, à l'atmosphère onirique très poétique. Arnaud décrit un très beau personnage féminin et sa solitude, qui doit faire le deuil d'un drame passé. Le lecteur ne sait s'il se trouve dans le fantastique ou la réalité, si ce petit garçon est un fantôme sorti tout droit de l'imaginaire de Charlotte ou s'il est bien réel. Mystère jusqu'au dénouement.

    14/12/2015 à 17:13 3

  • La tribu des vieux enfants

    Georges-Jean Arnaud

    6/10 G.-J. Arnaud nous plonge au coeur de la famille Vergèse, ces cinq frères et soeurs qui ne peuvent faire les uns sans les autres et que l'on va suivre sous les regards extérieurs de leurs maris et femmes. Du moins de ce qu'il en reste car deux des Vergèse sont veufs, ce qui ne semble pas réellement les affecter, tout occupés qu'ils sont de profiter des fortunes léguées, tentant de réaménager leur grande demeure familiale, La Vicontesse, telle qu'ils l'ont connue dans leur enfance.
    Mais Flore, épouse de Louis, médecin et aîné des Vergèse, et Simone, sa belle-soeur, vont s'interroger sur les intentions de cette tribu aux membres indissociables (qu'on ne saurait mieux qualifier que par "liés comme les cinq doigts d'une main"). Mais pourquoi avoir épousé Flore justement, elle qui n'a absolument aucune fortune personnelle ?
    Patience, Arnaud ne ménage pas son lecteur, et nous ficelle une intrigue qui ne révèle le fin mot de l'histoire, comme il se doit, qu'à la dernière page du roman.

    08/12/2015 à 14:12 1

  • Crime Song

    Jake Arnott

    8/10 Fausse suite de "Crime unlimited", puisqu'on ne croise Harry Stark que de loin, mais Londres et sa faune interlope sont toujours au centre de l'intrigue. Roman choral, on suit tour-à-tour les faits et gestes de Billy Porter, ex soldat et petit truand poursuivi par la police; de Tony Meehan, journaliste quelque peu borderline, écrivain frustré, peu regardant quant à ses méthodes d'investigation; et de Frank, le flic ripoux qui a bien du mal à se bâtir une vie rangée. Jake Arnott reconstitue à merveille la fin des années 60 et les années 70 et nous offre une histoire assez classique mais parfaitement mise en scène, décrivant avec beaucoup de réalisme les contextes politiques, sociaux... L'auteur reviendra dans "True crime", le volet qui clôt la trilogie, sur le personnage d'Harry Stark.

    30/11/2015 à 15:37 1

  • Crime Unlimited

    Jake Arnott

    9/10 Le Londres des Swinging Sixties. Tour à tour, le récit de cinq personnages va tramer la toile de l'histoire de Harry Starks, gangster homosexuel, cynique et violent, toujours prêt à se lancer dans la moindre magouille. Roman polyphonique qui retranscrit de manière très évocatrice le Londres de l'époque, ce roman, premier d'une trilogie, décrit un criminel qui va au fil des années revêtir un caractère quasi mythique. Chaque récit adopte un style différent, qui dépeint au mieux la psychologie du personnage en même temps que le milieu dans lequel il évolue, passant des bas-fonds à l'aristocratie. Et à chaque fois, Harry Starks apparaît avec un charisme affolant même s'il est capable des pires faits. A ce propos, la première scène, éprouvante, plonge d'emblée le lecteur au coeur de l'action.

    14/12/2015 à 15:51 1

  • True Crime

    Jake Arnott

    9/10 "True crime" est le dernier volet d'une trilogie qui met en scène avant tout Londres depuis les Swinging Sixties jusqu'aux années 90. Jake Arnott réussit son travail de reconstitution historique et nous entraîne dans des intrigues parfaitement construites dans lesquelles il joue sur les différents points de vue de ses personnages. Il met de nouveau en scène ici le truand au coeur du premier roman, Harry Stark, homo notoire qui ne recule pas devant l'action, figure quasi mythique, mais aussi Gaz, voyou de bas étage ou encore Julie l'actrice qui tente de faire une croix sur son passé familial. L'ensemble est mené tambour battant, chaque personnage étant parfaitement campé, et ce dernier chapitre prend parfois des parfums de roman d'aventure. Une trilogie trop peu connue.

    30/11/2015 à 15:36 1

  • La Parure byzantine

    Elena Arseneva

    7/10 1070. La ville de Rostov accueille les noces du prince Vladimir et de la princesse anglaise Guita. Entre autres cadeaux apportés aux futurs époux, une parure byzantine, trésor inestimable. Mais la veille du mariage, la parure disparaît et un meurtre est commis. Le boyard Artem va alors devoir résoudre cette énigme, assisté en cela par Mitko et Vassili. Un policier historique dans la "Russie" du 11ème siècle, cadre dépaysant pour une intrigue politique tout autant que passionnelle. Le roman restitue avec efficacité la société de l'époque, aux moeurs dures et à la justice expéditive. Il est intéressant de voir se confronter plusieurs cultures différentes du fait de la présence d'ambassadeurs d'autres royaumes. Le personnage d'Artem n'est pas toujours sympathique, ce qui renforce son caractère authentique et permet de mettre en place des points de vue antagonistes. Une réelle surprise rehaussée de pages explicatives sur l'époque.

    14/12/2015 à 17:15 1

  • Gangs of New York

    Herbert Asbury

    8/10 Scorsese et les scénaristes du film ont pioché divers éléments au sein du livre de Asbury dans lequel on ne retrouve absolument pas l'histoire développée dans la version cinématographique.
    Par contre, l'ambiance y est.
    Le lecteur écume les quartiers des Five Points, de Hell's Kitchen ou de Paradise Square, et part sur les traces des truands de tout poil qui semblent occuper chaque coin de rue.
    On a ainsi droit à de multiples portraits des malfaiteurs les plus célèbres comme des bandes les plus actives. L'auteur recouvre une large période historique et passe en revue tous les types de truanderies, de l'escroquerie au racket, du vol à main armée à la prostitution par exemple.
    Les rues de cette époque sont bien sordides et glauques, et les luttes nombreuses entre bandes rivales ou contre les policiers (en partie corrompus).
    Mais il me semble que tout n'est pas à prendre pour argent comptant et que l'auteur s'attache tout autant aux aspects légendaires qu'à l'histoire réelle. Par moment, on a l'impression d'avoir à faire à un catalogue de hors-la-loi en tout genre, seuls occupants des quartiers déjà cités.
    Ceci dit, l'auteur réussit à rendre réelle et vivante cette évocation d'une ville grouillante de vermine et parvient incontestablement à plonger le lecteur au coeur de cette New York à feu et à sang.
    Le traducteur a par ailleurs fait un travail intéressant de transcription de l'argot des rues, avec glossaire en fin d'ouvrage.
    Je conseille également à ceux qui auront apprécié le livre de voir le film de Walter Hill "Les guerriers de la nuit", formidable plongée le temps d'une nuit dans un New York peuplé de gangs.

    15/12/2015 à 10:40 1

  • Le Carré de la vengeance

    Pieter Aspe

    7/10 Ce roman est le premier consacré au commissaire Van In. Alors qu'ils finissent leur ronde de nuit, Guido Versavel et son jeune collègue vont constater un cambriolage sans effraction dans la bijouterie Degroof, l'une des plus réputées de Bruges. Les lieux sont rapidement investis par les forces de l'ordre, notamment le commissaire Pieter Van In et la substitut du procureur Hannelore Martens, et après avoir été fouillés, on retrouve les bijoux, qui n'ont donc pas été volés mais plongés dans un bain d'eau régale (mélange d'acides) afin de les "détruire". Un curieux message soulignera le "crime", mystérieusement signé par d'un "carré des Templiers". Pieter Aspe nous emmène comme l'indique le titre dans une histoire de vengeance, semant quelques fausses pistes au fil d'un roman dans lequel il égratigne la bourgeoisie brugeoise et fait couler beaucoup de bière (de la Duvel, essentiellement, pour ne pas la citer). Un polar aux personnages sympathiques, qui ne relève certainement pas du chef-d'oeuvre mais se suit avec plaisir.

    30/11/2015 à 17:13 4

  • Blues Bar

    Ace Atkins

    7/10 Nick Travers est chercheur à l'université, spécialiste du blues et de son histoire. Mais il n'hésitera pas un seul instant à jouer les détectives lorsque sa mère adoptive, Loretta Jackson, lui demande de partir à la recherche de son frère, ancien chanteur de soul, disparu depuis quinze ans, et que jusque là beaucoup considéraient comme mort. Loretta a en effet reçu des menaces de mafieux du coin, ce qui fera voir rouge à Nick, qui se retrouvera impliqué dans une affaire aux portées politiques. Notre héros va rencontrer Abby, jeune fille en proie aux mêmes mafieux qui ont exécutés ses parents. Ace Atkins met en place une intrigue policière efficace, baignée par le blues, et sur laquelle plane l'ombre du King à travers le personnage de Jon, tueur complétement barjot pour qui Elvis est ni plus ni moins qu'un véritable dieu.

    03/12/2015 à 17:15 2

  • La Frontière

    Patrick Bard

    8/10 Antonio Zambudio est envoyé par El Diario, le journal madrilène pour lequel il travaille, pour enquêter à Ciudad Juarez, ville mexicaine à la frontière avec les Etats-Unis, dans laquelle des femmes sont assassinées d'atroces façons sans que la police puisse trouver les meurtriers. Toutes les pistes semblent avancées, à commencer par celles d'un tueur en série et/ou d'un groupe sataniste. Patrick Bard, lui-même journaliste, brimbale et malmène son personnage sur les routes mexicaines et du sud des Etats-Unis, dans une quête de la vérité bien difficile, parsemée de cadavres. Zambudio aura bien du mal à s'y retrouver dans cet écheveau et à démêler le vrai sens de cet imbroglio empli de fausses pistes, et où le silence causé par la peur empêche ceux qui aurait des débuts de réponse de parler. Patrick Bard est allé sur place pour voir comment les Mexicains vivent dans cette ville que l'on dit la plus dangereuse du monde, et cela se ressent. L'auteur a en effet parfaitement fouillé son sujet et transcrit avec justesse, semble-t-il, la vie difficile dans cette ville frontière où les entreprises multinationales se sont exportées pour exploiter une main-d'oeuvre payée une misère, qui vit dans des conditions déplorables et travaille sans aucune protection au milieu de produits très dangereux, qui, comble de tout, polluent allègrement l'environnement. L'intrigue ne contient aucun temps mort, et si l'ensemble n'est pas d'une grande originalité, on suit cette enquête avec intérêt et révolte, Patrick Bard faisant se mêler fiction et réalité de manière convaincante, soulignant au passage les difficultés que peu rencontrer un journaliste d'investigation.

    03/12/2015 à 17:22 2

  • La Mort en gros sabots

    John Franklin Bardin

    8/10 Quand le psychiatre George Matthews reçoit Jacob Blunt, il ne se doute pas que sa vie va rapidement basculer dans l'absurde le plus complet. Son patient lui raconte en effet qu'il est au service de "leprechauns" qui lui demandent d'accomplir des tâches plus ou moins folles telles que conduire un percheron à une adresse donnée ou se mettre des fleurs dans les cheveux...
    Notre héros décide de mener son enquête et va être la marionnette d'une machination des plus farfelues.
    Un roman complétement fou à la lisière du surréalisme le plus total, une intrigue qui n'en finit plus de rebondir pour créer un univers diabolique au sein de notre quotidien le plus commun.
    Un régal que ce roman, très proche des histoires ficelées par Fredric Brown.

    28/12/2015 à 19:35 2

  • Les nombreuses vies de Fantômas

    Ouvrage collectif

    9/10 Très bel hommage rendu au génie du crime créé par Souvestre et Allain durant la Belle Epoque. Le livre commence par une biographie du personnage, écrite comme s'il avait existé; viennent ensuite des études sur les précurseurs et successeurs du criminel, sur Furax, sur les autres création de Marcel Allain..., puis une balade dans Paris sur les lieux mentionnés dans la saga. En fin d'ouvrage, le lecteur trouvera quatre nouvelles qui mettent de nouveau en scène Fantômas (ma préférence va à celle de Johan Heliot). Le tout est agrémenté d'une riche iconographie. Un must pour les fans du maître ès criminalité.

    14/12/2015 à 15:43 1