L'Etranger dans le grenier

  1. Moi, Diané, sans-papier

    En raison de la crise de la covid et du confinement, les parents de Cécilia, Martin et Océane préfèrent les envoyer chez leur grand-mère à Toulouse. Sauf que Cécilia entend de curieux bruits venant du grenier. Sur place, les enfants découvrent Diané, migrant venant de Guinée-Conakry, dont la sœur Kourouma est prise en otage chez leur oncle, un odieux esclavagiste. Les trois enfants n’hésitent pas à venir porter secours à ces sans-papiers.

    Voici Benoît Séverac qui entre dans la collection « Flash Fiction » avec ce roman panachant intrigue policière et littérature blanche. Rappelons que les ouvrages parus dans cette série ont été testés et relus par une orthophoniste, avec, entre autres, une mise en page aérée, une police d’imprimerie spécifiquement travaillée pour faciliter la reconnaissance des lettres et un vocabulaire adapté. Ici, en raison de la concision du récit, on est aussitôt happé par l’histoire, brève et sans le moindre temps mort, aux côtés de ces trois gamins prêts à tout, même à risquer leur vie, pour aider ces deux enfants tombés sous l’emprise d’un individu sans scrupule. Un roman au cordeau, sans effet de manche ni péripétie superflue, où la tension du suspense vient se mêler à des questions intemporelles sur l’assistance à autrui, la fraternité ou le sens du sacrifice. Dans le même temps, Benoît Séverac dépeint des personnages très crédibles, de leurs attitudes à leurs dialogues, et même s’il manque peut-être quelques rebondissements ou alors un axe scénaristique plus original, l’auteur préserve avec talent l’attention de son lectorat du début à la fin.

    Un ouvrage de belle tenue, intelligent et humain, qui conviendra à tous les lecteurs, quel que soit leur niveau et leur âge.

    /5