Comme tant d’autres, Mark et Jenny, un couple d’Anglais, ont quitté leur patrie pour s’installer en Dordogne avec leur fils Jimmy. Ils ont acheté une bâtisse qu’ils veulent transformer en chambre d’hôtes et couler des jours heureux. Leurs voisins, les Martin, sont des personnes rudes, et si l’amabilité envers les nouveaux arrivants est palpable, elle n’en demeure pas moins précaire et bancale. Le drame n’est alors pas loin.
Louis Sanders n’a pas une bibliographie très épaisse ; aussi, il serait d’autant plus dommage de rater le rendez-vous – la sortie d’un de ses livres – qu’il nous donne. On retrouve donc avec plaisir la plume de l’auteur pour ce nouveau roman noir, simple et singulièrement efficace. L’auteur ne déroge pas à la règle de ses précédents ouvrages : il y sera question d’Anglais ayant émigré en Dordogne. Une obsession ? Certainement. Une routine littéraire, lassante ? Certainement pas. Car Louis Sanders n’a guère son pareil pour peindre, en peu de mots, un décor, une ambiance, une psychologie. Les mœurs rurales, les tensions de voisinage, les qu’en-dira-t-on, les querelles larvées, tout y est dépeint avec une causticité indéniable, sans jamais tomber dans le caricatural ou l’attendu. L’écrivain se balade dans cette contrée qu’il connaît si bien, dont il maîtrise les psychés et les habitudes. En cela, la première partie de chasse est en soi révélatrice de l’opus : lapidaire, presque élémentaire, saupoudrée d’un humour de bon aloi, et déjà révélatrice des sangs à couler. On retiendra tout au long du récit ces petits jalons, loufoques, presque burlesques, qui vont pourtant lentement amener le couple Mark-Jenny sur le bord du rasoir : l’achat d’un chiot, d’un poney, les bruits de la trayeuse que l’on en vient à compter tout au long de la journée pour savoir si le voisin est encore en vie. Il y aura également une noyade suspecte, une clôture étrangement défaite malgré le courant électrique qui la parcourt, ou encore des volailles décimées. Et tout autour de ce trombinoscope croustillant, d’autres personnages émergent, comme Jean-Louis, un maquignon affable, désirant absolument faire de Bluebell, le chien des Anglais, un molosse de chasse, et dont les derniers chapitres amèneront à bien des réflexions de la part du lecteur.
Laissons de nouveau Louis Sanders nous prendre la main et nous dévoiler un autre Périgord, un Périgord noir pour paraphraser le titre de l’un de ses livres. L’excursion sera brève mais âpre et, surtout, infiniment crédible. Encore un nouveau coup d’éclat, après tout le bien que l’on a pensé de l’un de ses autres écrits. Un auteur indispensable pour les amateurs d’intrigues fortes, claires et enténébrées, dont le titre dévoile un double sens comme un fourreau révélerait une double lame. C’est court et sacrément noir : ne serait-ce pas la recette d’un hypothétique café périgourdin ?
Comme tant d’autres, Mark et Jenny, un couple d’Anglais, ont quitté leur patrie pour s’installer en Dordogne avec leur fils Jimmy. Ils ont acheté une bâtisse qu’ils veulent transformer en chambre d’hôtes et couler des jours heureux. Leurs voisins, les Martin, sont des personnes rudes, et si l’amabilité envers les nouveaux arrivants est palpable, elle n’en demeure pas moins précaire et bancale. Le drame n’est alors pas loin.
Louis Sanders n’a pas une bibliographie très épaisse ; aussi, il serait d’autant plus dommage de rater le rendez-vous – la sortie d’un de ses livres – qu’il nous donne. On retrouve donc avec plaisir la plume de l’auteur pour ce nouveau roman noir, simple et singulièrement efficace. L’auteur ne déroge pas à la règle de ses précédents ouvrages : il y sera question d’Anglais ayant émigré en Dordogne. Une obsession ? Certainement. Une routine littéraire, lassante ? Certainement pas. Car Louis Sanders n’a guère son pareil pour peindre, en peu de mots, un décor, une ambiance, une psychologie. Les mœurs rurales, les tensions de voisinage, les qu’en-dira-t-on, les querelles larvées, tout y est dépeint avec une causticité indéniable, sans jamais tomber dans le caricatural ou l’attendu. L’écrivain se balade dans cette contrée qu’il connaît si bien, dont il maîtrise les psychés et les habitudes. En cela, la première partie de chasse est en soi révélatrice de l’opus : lapidaire, presque élémentaire, saupoudrée d’un humour de bon aloi, et déjà révélatrice des sangs à couler. On retiendra tout au long du récit ces petits jalons, loufoques, presque burlesques, qui vont pourtant lentement amener le couple Mark-Jenny sur le bord du rasoir : l’achat d’un chiot, d’un poney, les bruits de la trayeuse que l’on en vient à compter tout au long de la journée pour savoir si le voisin est encore en vie. Il y aura également une noyade suspecte, une clôture étrangement défaite malgré le courant électrique qui la parcourt, ou encore des volailles décimées. Et tout autour de ce trombinoscope croustillant, d’autres personnages émergent, comme Jean-Louis, un maquignon affable, désirant absolument faire de Bluebell, le chien des Anglais, un molosse de chasse, et dont les derniers chapitres amèneront à bien des réflexions de la part du lecteur.
Laissons de nouveau Louis Sanders nous prendre la main et nous dévoiler un autre Périgord, un Périgord noir pour paraphraser le titre de l’un de ses livres. L’excursion sera brève mais âpre et, surtout, infiniment crédible. Encore un nouveau coup d’éclat, après tout le bien que l’on a pensé de l’un de ses autres écrits. Un auteur indispensable pour les amateurs d’intrigues fortes, claires et enténébrées, dont le titre dévoile un double sens comme un fourreau révélerait une double lame. C’est court et sacrément noir : ne serait-ce pas la recette d’un hypothétique café périgourdin ?