La Comédie des menteurs

(In The Company of liars)

  1. Original, brillant et intelligemment construit !

    La Comédie des menteurs est un polar marquant, par sa construction audacieuse avant tout. Dans cette histoire racontée à l'envers, chaque chapitre éclaire d'un jour nouveau le chapitre précédent. Les rebondissements se multiplient jusqu'à la fin (ou jusque au début, au choix...), les masques tombent (ce livre ne s'appelle pas La Comédie des Menteurs pour rien !) et dans les toutes dernières pages, David Ellis offre au lecteur coup de théâtre sur coup de théâtre. Le roman reste tout du long crédible, ce qui est loin d'être le cas d'habitude quand un auteur multiplie les retournements de situation à outrance. Là, une fois que les dernières pièces du puzzle s'emboitent et révèlent le véritable point de départ de l'intrigue, l'histoire prend toute sa cohérence. Entre temps, l'auteur nous aura fait découvrir les coulisses d'une enquête du FBI et du procès d'une auteur de polar soupçonnée d'avoir assassiné son amant, le tout sur fond de lutte contre un complot terroriste d'envergure internationale... Passionnant !
    Au final, on ne peut qu'être admiratif devant l'art dont l'auteur a su faire preuve pour concocter cette intrigue, pour manipuler à ce point le lecteur mais aussi pour faire en sorte qu'on ne soit jamais perdu. Cette lecture demande un minimum de concentration et d'investissement, mais David Ellis a vraiment tout fait pour que son lecteur ne soit pas trop désorienté en découvrant cette histoire à rebours.
    Espérons que les autres romans de David Ellis (La Comédie des menteurs est en fait son quatrième livre) aient à leur tour l'honneur d'une traduction française !

    /5