Au bout du rouleau

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  • 7/10 Marcel Viau est en cavale. Coupable de vol avec agression à Montpellier, il a pris la fuite. Il apprend dans les journaux que les numéros des billets volés sont connus.
    Le voilà à Chantournais, accompagnée d'une jeune femme prénommée Sylvie qu'il a rencontré dans une boîte de nuit toulousaine.
    Georges Simenon dresse le portrait d'un homme, trentenaire, pour lequel on peine à ressentir une quelconque empathie. Marcel Viau est colérique, porté sur l'alcool, misogyne et misanthrope, souffrant d'un complexité d'infériorité qui l'amène à détester les humains autant qu'il les envient, taciturne, frustré et aigri... N'en jetez plus ! Difficile alors de s'intéresser à son sort. Et le bougre passe son temps à faire l'inverse de ce qu'il faudrait faire, malgré les conseils de Sylvie et la bienveillance de Monsieur Maurice qui gère l'hôtel où Marcel se cache. Non, décidément, Marcel fait tout de travers et ce jusqu'au bout, au bout du rouleau...
    La plume de Simenon est toujours aussi appréciable, capable en quelques mots de fulgurances remarquables. Mais j'ai regretté certaines longueurs, Simenon creuse certes la psychologie de son personnage mais semble se répéter. Je garderai néanmoins assurément en mémoire la partie de cartes endiablée qui permet à Marcel de reprendre, et bien plus du moins pour un temps, l'argent perdu la veille.

    26/06/2022 à 19:19 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 3