El Marco Modérateur

3219 votes

  • Dead Tube tome 13

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Hanae Miwa cherche à détourner l’attention des fêlés des deux autres femmes tandis que Tomo en est réduit à suivre cette chasse à la femme à distance. L’histoire se dilue un peu par rapport au tome précédent, je trouve, mais j’ai apprécié le retour de quelques figures de la série, comme Justice-Man et Crazy Lascar, avec un mélange plutôt plaisant (même si pas toujours de bon goût) de zombies réinterprétés, prédateurs sexuels, superhéros, et un retour vers des épisodes précédents de la saga, permettant également de découvrir l’identité du créateur du « Dead Tube ».

    26/02/2022 à 19:14 1

  • Dead Tube tome 14

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    7/10 Le créateur originel du « Dead Tube » explique ses (malsaines) motivations et d’où lui est venue sa perversion ; lui qui souhaitait être filmé pendant qu’il allait être massacré va en être pour ses frais et devoir mourir sans être honoré par un film dont il aurait été la victime. Loin des dérapages gores et sexuels d’autres tomes, celui-ci présente même une scène assez poignante entre Tomo et Hanae. La page du « Dead Tube » et de ses atrocités pixellisées semble se tourner mais la réouverture d’un club d’études cinématographiques et la création d’un « Dead Tube Neo » pourrait bien rebattre les cartes. Le tome 14, ou l’art de relancer une série avec un agréable virage scénaristique, avec les dernières planches qui replongent le lecteur dans le sexe et la violence.

    10/04/2022 à 08:38 1

  • Dead Tube tome 15

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    7/10 Retour au « Dead Tube Neo », la nouvelle version de cette perversion informatique et partagée sur les réseaux sociaux, et ces terribles et mystérieux « évangélistes du bonheur ». Avertissement néanmoins aux âmes sensibles (mes commentaires sur les précédents tomes ont déjà dû les informer) : ça commence par une scène de masturbation puis d’amour (lesbien). Eno tombe graduellement dans le piège de la pornographie soft et de la violence tout en conservant ses scrupules qui l’empêchent d’aller plus loin, mais résistera-t-elle encore longtemps à ce dilemme, par exemple lorsqu’on lui propose de filmer la mutilation d’un SDF bien vivant ? Un opus bien sombre et dérangeant, à mille lieues des délires mangas et de superhéros comme on a pu en croiser antérieurement.

    05/05/2022 à 18:58 1

  • Dead Tube tome 16

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    7/10 On rembraie directement sur la fin du tome précédent, avec la psychologie d’un des personnages qui nous est dévoilée : il croyait connaître le bonheur avec sa femme mais s’est vite rendu compte que c’était faux. Il pense au suicide avant de découvrir le Dead Tube et de se déchaîner dans un déluge de violence, devenant à son tour un évangéliste du bonheur », à savoir un tortionnaire du sexe et de la violence. Beaucoup plus de noirceur et de psychologie (et également de bavardages) que dans de précédents opus. Un paraplégique qui cache son jeu de pervers et un tome qui m’a donc davantage accroché que d’autres qui se perdaient dans l’ultraviolence stérile.

    14/05/2022 à 17:51 1

  • Dead Tube tome 17

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Machiya décide de s’investir personnellement et à tous les niveaux dans la future vidéo postée en ligne tandis qu’une tortionnaire, autoproclamée « évangéliste du malheur », « s’amuse » avec sa proie à l’aide d’un coup-de-poing américain. Retour aux fondamentaux de cette série entre violence, réseaux sociaux, voyeurisme et manipulation (cf. Eno espionnée), avec un bon suspense orchestré au sein de ce Cinéma Hamlet où les sièges sont piégés. Un tome qui se termine sur une sorte de whodunit pour savoir qui est cet évangéliste du malheur.

    01/02/2023 à 18:33 1

  • Dead Tube tome 18

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    5/10 Un début assez bavard mais qui permet de découvrir l’identité de celui qui est derrière la manigance. Cette série, avec ce 18ème tome, conserve son ADN – un caryotype de sang, de manipulation, de violence et de sexe même s’il y en a nettement moins que dans d’autres opus – mais les dialogues à rallonge m’inspirent le fait que tout ceci aurait pu être raccourci pour conserver son impact, ou alors le scénariste fait durer l’histoire parce qu’il est un peu en panne d’inspiration, comme d’autres jouent la montre. Globalement longuet et décevant.

    06/12/2023 à 17:40 2

  • Dead Tube tome 19

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 C’est dans une vieille demeure que va se dérouler le jeu « Dead Tube House », un lieu balisé de caméras et filmé en permanence. Au programme : une relecture du « jeu du loup-garou » selon les dires de l’une des protagonistes, avec des traîtres dans l’équipe et des morts à la clef si les missions indiquées ne sont pas remplies. Première mission : choisir parmi deux victimes ligotées laquelle sacrifier.
    Le recyclage d’un concept ludique connu et réadapté à la sauce « Dead Tube », un huis clos, une épreuve où il faut remplir des flûtes de champagne : rien de très transcendant malgré un graphisme très réussi et une image finale assez flippante.

    11/03/2024 à 18:36 2

  • Dead Tube tome 2

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Le jeune Machiya semble être tombé dans le piège tendu par la belle Mai Mashiro tout en haut de l’immeuble, mais la situation se retourne très rapidement. Alors qu’il pensait être sorti d’affaire, Machiya va néanmoins découvrir l’ampleur et le caractère particulièrement sordide de « Dead Tube », le tout pour de l’argent, et dont la cible de la prochaine vidéo sera Betsuki Eri, vingt-sept ans, le nouveau professeur principal de la classe. L’idée reste intéressante, avec la dénonciation des réseaux sociaux, des likes et de la course à l’argent, mais ce déluge de violence et le côté voyeuriste assez hard (notamment concernant les scènes finales de sexe) m’a mis mal à l’aise. Je continue la série, mais si cet aspect vicié sans distanciation se poursuit, je m’arrêterai.

    24/10/2021 à 08:15

  • Dead Tube tome 20

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    4/10 Une entame qui mêle whodunit à la Agatha Christie et monde si particulier de « Dead Tube ». Le début est un peu bavard jusqu’à ce qu’arrivent les plats dont un contient du poison… enfin, prétendument.
    J’ai trouvé ce vingtième tome assez mou malgré la belle esthétique, et la présence de cette voyante, du baron tête-de-mort et cette séance de cosplay ne relèvent qu’à peine la saveur de cet opus bien fade.

    23/03/2024 à 18:14 2

  • Dead Tube tome 3

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    7/10 Le piège dans lequel l’enseignante Betsuki Eri est tombée se retourne rapidement contre ses violeurs lorsque l’on découvre que la professeure est en réalité une psychopathe nymphomane et meurtrière, obsédée par son ancien amant Kazu. A présent, ce sont les suicides qui semblent être à la « mode » sur Dead Tube, comme ce type falot de dix-sept ans, Toshio Furui, qui ne voit plus aucune raison de continuer de vivre. Puis direction l’île de Rock River où doit se dérouler la prochaine étape des affrontements de films en ligne. Un opus musclé, mais clairement pas à mettre entre toutes les mains en raison notamment du sexe assez trash.

    05/11/2021 à 08:38 1

  • Dead Tube tome 4

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Nos onze protagonistes commencent à amasser des armes sur cette île de Rock River pour affronter leur adversaire, dans un huis clos typique des ambiances de slashers. Et ça tombe bien, parce que Crazy Lascar, ce psychopathe vêtu comme un raton laveur, attaque presque d’entrée de jeu alors que deux des aventuriers tournaient une sextape. Une ambiance oscillant entre du Agatha Christie (avec les tentatives pour savoir si l’assassin ne serait pas l’un des jeunes gens) et « Scary Movie », avec à peine un peu de sexe. Cela ne réinvente pas le genre, mais ça demeure plaisant à lire.

    24/11/2021 à 17:04 1

  • Dead Tube tome 5

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Les trois femmes se retrouvent prises au piège avec le guerrier du dimanche, qui avoue un sacré penchant pour le sexe, tandis que les quatre hommes sont à l’extérieur, de nuit, dans la forêt. Mais la tuerie va se poursuivre également dans le chalet qui semblait pourtant être une place forte. Pas mal de rebondissements et, même si l’ensemble n’est pas spécialement original, il est sympa à lire et divertissant, notamment avec ce final qui, pour le coup, est vraiment inattendu. En revanche, les scènes de sexe, mais peut-être est-ce un jalon de ce type de manga, sont inutiles.

    25/11/2021 à 19:36 1

  • Dead Tube tome 6

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Ce qui promettait, à la fin du tome précédent, d’être un chouette rebondissement (deux Crazy Lascar qui s’affrontent) retombe aussitôt comme un soufflet : dommage… Mais les suivants ainsi que la référence au « décalogue de Knox » est intéressante. En revanche, j’ai trouvé la suite un peu trop molle, malgré le final qui pose une question quant à l’identité d’une personne tuée et liée à Tomohiro, mais est-ce la vérité ? Verdict probable dans le tome 7.

    10/01/2022 à 20:40

  • Dead Tube tome 7

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    6/10 Tomohiro s’interroge sur l’identité de ce cadavre et il pense qu’il s’agit de son propre père. Comble des horreurs : il pense à présent que c’est sa sœur, Kana, qui l’a assassiné, et qu’il l’a en partie mangé en curry puisque les morceaux de viande, anodins, étaient dans le réfrigérateur. Tomohiro apprend alors que Kana a été mêlée de près à des vidéos d’une immense sauvagerie dans sa précédente école, où pas loin des 500 élèves participaient à ces vidéos de quinze secondes, sous la férule du mystérieux professeur George L. L’ambiance anxiogène et la chasse à l’homme avec les « Kirenza », ces femmes Dead Tubers professionnelles, tiennent leurs promesses malgré, comme dans les opus précédents, des exagérations stériles dans la violence et le sexe. Néanmoins, le combat final qui s’amorce est plutôt intéressant, à suivre dans le tome suivant.

    10/01/2022 à 20:41

  • Dead Tube tome 8

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    5/10 Le combat contre les Kirenza commence tambour battant, et Mai Mashiro massacre littéralement ces tueuses professionnelles (encore une fois, était-il nécessaire qu’elle urine sur l’une d’entre elles ?). La lutte contre ces tueuses professionnelles est délassant à regarder, certes, mais là, je commence à en avoir un peu ma dose avec cette série. Trop de sexe gratuit, trop de violences gratuites, et cette accumulation de gratuités me coûte de plus en plus au point que je vais faire une pause avec Dead Tube, sans compter ces dernières pages, complètement barrées, avec l’arrivée d’un héros façon Power Rangers…

    10/01/2022 à 20:42

  • Dead Tube tome 9

    Touta Kitakawa, Mikoto Yamaguchi

    5/10 Ce superhéros apparu dans l’opus précédent, « Justice-Man », donne toute l’étendue de sa croisade : pédophiles, arnaqueurs, et même artiste sans talent. Mais lui aussi en quête de popularité et de likes sur les réseaux sociaux, il va se lancer dans une belle baston dans la boucle de laquelle va entrer une ado très douée au sabre. Un ton à mi-chemin entre du Quentin Tarantino et « Dead Pool » pour ce personnage, pastiche des superhéros américains et japonais, qui est prêt à affronter Mai Mashiro ainsi qu’un propagateur de sordides ragots sur Internet et qui se surnomme « L’Honnête Patron ». Du sexe complètement explicite et pornographique pour un opus d’assez mauvais goût malgré le décalage déjanté et gentiment parodique lié à ce personnage de superhéros.

    16/01/2022 à 18:23 1

  • Another tome 1

    Hiro Kiyohara

    7/10 Un manga mystérieux, renvoyant Kôichi Sakakibara vers la disparition étrange d’une ancienne élève, vingt-six ans plus tôt. De l’énigmatique et beaucoup de questions posées, s’achevant sur un terrible accident dans un escalier et où un parapluie va jouer un rôle fatal.

    16/07/2017 à 09:01

  • Another tome 2

    Hiro Kiyohara

    7/10 Une suite réussie au premier opus que j’avais déjà bien apprécié, avec un graphisme léché, une intrigue prenante mêlant malédiction et répétition d’accident autour d’une mystérieuse classe de troisième, remontant jusqu’à vingt-six ans plus tôt. De magnifiques dégradés, une ambiance pesante et anxiogène, et même si j’ai perdu le fil de l’intrigue depuis ma lecture du premier tome, j’ai bien apprécié celui-ci.

    23/06/2019 à 20:47

  • Crève, l'Ecran

    André Klopmann

    8/10 Original et bien construit, un bon polar qui vaut tant pour l'enquête à proprement parler que pour son ambiance.

    07/03/2006 à 13:11

  • Un peintre en cage

    Ingrid Klupsch

    8/10 Au musée du Louvre-Lens, c’est l’effervescence ! On s’apprête à inaugurer une exposition consacrée à Marc Logan, peintre connu sous son pseudonyme de Malo. Julien Cadonet est en charge de la préparation de cette exhibition. Mais on apprend que l’artiste vient d’être assassiné chez lui, probablement à l’aide d’un pied-de-biche. Le commissaire Garant, en charge de l’enquête, demande de l’aide à Julien afin qu’il obtienne son expertise. En effet, le peintre avait un style bien particulier, avec une obsession pour les petites cages fermées que l’on retrouve sur tous ses tableaux, en plus de nombreux miroirs. Et si ces deux symboles pouvaient désigner le meurtrier ?

    Il s’agit du premier ouvrage d’Ingrid Klupsch, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier essai est une réussite. Avec ce roman court, aux chapitres lapidaires qui s’enchaînent à merveille, on se prend de passion pour cette intrigue. Un tueur en série ? Non. Des déflagrations, des fusillades, des corps qui bondissent dans les airs ? Nullement. Du sang, du machiavélisme, de la bidoche éventrée à chaque page ? Encore moins. Décidément, Ingrid Klupsch ne semble rien proposer qui soit susceptible de plaire à un large lectorat, n’est-ce pas ? Eh bien, il serait bien maladroit et déplacé de penser de telles sornettes, car assurément, l’écrivaine a beaucoup de talent. Et ses prédispositions littéraires, son sens de la narration, l’intelligence de ses écrits ainsi que la grande crédibilité de cet opus sont patentes. Julien est un personnage humain, sensible, et qui n’a nullement besoin d’avoir une musculature de gladiateur, un flair de Saint-Hubert ou un physique avantageux à carboniser une femme à plusieurs mètres. Il est juste passionné de peinture, en a fait son métier ainsi que sa vocation, et il saura mettre à profit son érudition artistique pour comprendre non seulement le mobile mais aussi l’identité du criminel. Un détail minuscule qui éclate à la surface de sa conscience, le principe de l’anamorphose qui lui revient après avoir vu un tableau de Mattheus Wytmans, et le voile se lève ! Il est assurément bon – voire sain et salvateur – de voir de jeunes auteurs oser ne pas copier les codes du thriller américain et proposer leur propre vision de la littérature policière, celle qui œuvre avec vraisemblance, humilité et finesse. Et c’est ainsi que l’on comprendra tout de l’assassinat de Malo, entre duperie, amours contrariées et trafic d’art. D’ailleurs, ce résumé mettant en avant cette histoire de cages fermées et de glaces laissait augurer beaucoup d’originalité, de fraîcheur et de réflexion. Le but est amplement atteint.

    Voilà donc une lecture ingénieuse et subtile, qui s’impose au gré des pages par petites touches, telle une peinture du courant pointilliste, sans effet tapageur ni rebondissement capillotracté. C’est aussi une saine plongée dans le milieu des peintres, pris en étau entre la volonté de reconnaissance et le devoir presque éthique d’assumer son œuvre. Emaillé de références artistiques que l’on se plait à aller creuser et analyser de son propre chef en relâchant – très provisoirement le roman – pour les rendre plus parlantes, cet opus est une bien agréable bulle de jouvence qui vient éclater à la surface d’un paysage littéraire trop plat, ou trop prompt à reproduire les inspirations et gimmicks du dernier auteur à la mode. Ce livre, Un Peintre en cage, a en plus le mérite de briser ce corset pour proposer une œuvre atypique et fort personnelle. D’ailleurs, Ingrid Klupsch signale que Julien Cadonet sera bientôt de retour pour une nouvelle aventure en Bretagne ; nous serons au rendez-vous !

    24/09/2016 à 18:05