El Marco Modérateur

3219 votes

  • L'Etalon noir

    Edouard Aidans

    5/10 Tounga et son ami blondin assistent à une scène qui les révoltent : des chasseurs de la tribu des Orhkas alarment un troupeau de chevaux jusqu’à les faire tomber du haut d’une falaise. Ils réprouvent cette technique de chasse mais notent qu’un étalon noir a échappé au massacre. Une suite plus classique, émaillée d’éléments plus convenus (séquestration, épreuves physiques, cavale, etc.). Néanmoins, la présence de ce cheval noir retiendra l’attention malgré quelques dérapages (comme cette scène de rodéo, risible). Du divertissement qui ne voltige pas bien haut.

    07/06/2023 à 18:11 2

  • La dernière épreuve

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga échappe à un naufrage avant de tomber dans un piège tendu par la tribu des Hap’ Poï. On retrouve les caractéristiques de la série : combat contre des animaux (tigre noir, crocodile), contre des guerriers farouches, et autres péripéties (éruption, notamment). Rien de transcendant ni de mémorable, mais ça fait passer le temps d’une façon agréable.

    21/08/2023 à 08:37 1

  • La Grande Peur

    Edouard Aidans

    6/10 C’est par l’éruption d’un volcan que commence ce quatrième tome. Nos héros filent se réfugier dans une grotte déjà occupée, mais l’activité sismique fait s’écrouler l’entrée de la caverne et la bouche. Mais Tounga finit par trouver une sortie alternative et l’aventure va se poursuivre dans le décor de montagnes enneigées. Le graphisme a clairement gagné en maturité et en finesse, et le scénariste, Edouard Aidans, a eu la riche idée d’enfin moduler son héros : moins valeureux (enfin, si, il l’est encore, preuve en est la scène où il fait littéralement du rodéo sur le dos d’un ours…), il est capable d’émotions, doute, a peur, a froid, pleure, et est même mis K.-O. par un lion des cavernes, ce qui aurait encore été impensable dans les précédents tomes. Voilà qui insuffle en définitive davantage d’âme à cette série à laquelle je finis enfin par accrocher.

    14/08/2022 à 17:54

  • La Horde maudite

    Edouard Aidans

    4/10 En Europe centrale, il y a « peut-être 100000 ans, peut-être davantage », une tribu d’hommes préhistoriques (le camp des Ghmour) vient à bout d’une meute de bisons. Tounga, un jeune et valeureux guerrier, défie Kaoum pour obtenir la mainmise sur la tribu mais le combat qui doit les départager tourne à l’équilibre.
    Une vision assez particulière de la Préhistoire : certains la jugeront hautement décontractée et distractive, d’autres profondément ridicule. Tounga parle aux mammouths (Robert Redford murmurait bien à l’oreille de chevaux…), se castagne avec un crocodile, se bastonne dans la foulée avec d’autres combattants, se confronte aussitôt après à un smilodon qui se trouve avoir été apprivoisé (!!), fait de l’escalade, vient à bout d’un rhinocéros noir, bousille des loups, etc. Alors, oui, si l’on est vraiment trop regardant et que l’on tient compte de l’âge de cette BD (parue en 1974, tout de même), ça peut passer. Malgré toute ma bonne volonté et ma magnanimité, là, j’avoue que ça pique tout de même méchamment. J’en ai encore quelques tomes sous la main, je pense que je vais me les faire sans pour autant me forcer.

    20/07/2022 à 08:27 1

  • La Loi et le sang

    Edouard Aidans

    5/10 Ohama a des vœux féministes et elle veut être reconnue en tant que guerrière comme ses semblables masculins. La tribu à laquelle elle appartenait veut justement la récupérer. Au final, une mission d’exfiltration ultra classique - même trop selon moi - pour Tounga, avec encore une fois une place prépondérante accordée aux animaux (tigres, serpents, requins, etc.).

    14/10/2023 à 20:13 2

  • La Mort du géant

    Edouard Aidans

    6/10 Un étrange casque découvert dans la montagne battue par de terribles rafales de vent, des hallucinations provoquées par du poison, une curieuse tribu composée d’individus simiesques, un chamane délivrant un message abscons, une créature vêtue comme un cosmonaute, etc. Une touche de SF (avec vaisseau spatial, technologies d’avant-garde et autres gadgets bien loin de la Préhistoire comme de notre époque) pour cet opus qui tranche radicalement avec les précédents.

    12/11/2023 à 20:24 1

  • La Piste perdue

    Edouard Aidans

    6/10 Ohama assiste à une chasse au mammouth menée par une tribu tandis que Tounga essaie de la retrouver. Encore une fois, un coup de projo porté sur les animaux (mammouths, ours, hyènes, etc.) et, tandis qu’Ohama est en quelque sorte adoptée par la peuplade – les Whyoums –, le scénario de cet opus manque d’un réel scénario, laissant la voie libre à un graphisme certes sympa et à une touche d’érotisme, un treizième tome qui ne marquera pas longtemps les esprits.

    20/08/2023 à 08:23 1

  • Le Combat des géants

    Edouard Aidans

    5/10 De l’aventure plus classique où il est question d’une horde d’individus réunis dans ce que l’on appellerait aujourd’hui une secte, et son lot de péripéties attendues dans ce type de littérature, avec exfiltration, cavale, traque, animaux sauvages, etc. Rien de très novateur ni d’extraordinaire, cependant, seulement un (à peine) sympathique moment de lecture aussitôt oubliée.

    30/08/2022 à 18:46 1

  • Le Dieu de feu

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga tâchant de survivre dans la montagne, d’autant qu’une chute lors d’une escalade a détruit sa « cage à feu ». Il va affronter, avec la tribu qui l’a secouru, celle des « Hommes du feu ». Une aventure bien classique, avec force animaux sauvages et combat contre une peuplade adverse, au cours de laquelle Tounga fera preuve autant de force et de vaillance que de ruse tandis qu’un volcan gronde et menace d’entrer en éruption.

    17/02/2023 à 08:23 2

  • Le Faiseur de feu

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga et ses amis découvrent une immense sphère dorée dans le fond d’un cratère puis un ermite aux allures de messie dans une grotte, qui s’avère être un sorcier. Ils vont ensuite tomber sur un hominidé qui maîtrise l’art de faire du feu. Les ingrédients classiques (éruption volcanique, animaux sauvages avec même des tyrannosaures, saut dans un fleuve) viennent se mêler, assez agréablement, à des éléments chamaniques pour cet opus sympathique qui sort un peu du lot de la série, selon moi.

    18/08/2023 à 08:15 1

  • Le Maître des mammouths

    Edouard Aidans

    5/10 Quand Tounga est de retour chez lui, on lui apprend que Ohama est partie avec un homme. Accompagné de Nooun, il se rend sur place tandis qu’une éruption gronde. Après une folle cavale, tous deux retrouvent la jeune femme, comme zombifiée, qui est parvenue à domestiquer un mammouth. Une intrigue que j’ai trouvée au final assez sommaire, classique et brouillonne, qui permet seulement de passer un (court) instant de délassement : c’est déjà pas mal mais ça manquait sévèrement d’originalité et de piment.

    10/08/2023 à 22:49 1

  • Le Peuple des arbres

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga vient en aide à un jeune homme blond qui est attaqué par une hyène. Ils finissent par sympathiser avant de tomber sur les membres de la tribu des Oak-ros. Les animaux (singes et éléphants, principalement) auront une fois de plus une grande importance dans cet opus, Tounga venant même à lutter contre un gorille avant qu’une forme de coopération ne s’engage. Une fois de plus, ça n’est guère très puissant mais ça détend.

    10/08/2023 à 22:47 1

  • Pour sauver les Urus

    Edouard Aidans

    6/10 Tounga vient en aide à Nyoko (un Uru), très typé aborigène, poursuivi par la tribu des Kwin-Kou. Luttes contre les éléments naturels, les animaux sauvages (notamment des tigres et un crocodile mastoc) et les membres de cette peuplade. Rien de révolutionnaire sous le soleil de la Préhistoire, de l’aventure datée mais sympatoche si on accepte de passer sur l’esthétique périmée, l’overdose d’exploits physiques du héros et quelques moments plutôt risibles (comme Tounga faisant du rodéo sur un zèbre…).

    12/04/2023 à 18:45 1

  • Tounga et les hommes-rouges

    Edouard Aidans

    5/10 La horde des Ghmours continue de fuir face aux Hommes-rouges qui les traquent. C’est à ce moment-là que Tounga décide d’intervenir en faisant charger un troupeau de buffles. L’occasion de voir dans ce deuxième opus de la série à quel point Tounga est une bestiasse au combat : vaincre un lion des cavernes, décrit comme « plus agile qu’un chamois », provoquant une avalanche sur ses adversaires, stratège, meneur d’hommes, balèze au corps à corps même lorsqu’il est blessé, valeureux, se frittant avec une meute de loups, avec des aigles, défendant la belle Ohama, etc. Une succession de poncifs, comme on aligne les cubes de viande sur une brochette, avec en outre une esthétique qui a (très mal) vieilli. Amusant si l’on veut bien le prendre au ixième degré qu’il mérite et en prenant en compte son âge carabiné, un opus qui, paradoxalement, réjouit par son aspect incroyablement démodé et foncièrement ringardisé par le passage des décennies qui nous séparent de sa parution.

    30/07/2022 à 08:49 1

  • Et l'ange de Reims grimaça

    Jean-Pierre Alaux

    8/10 Le 14 juin 1974, toute la communauté rémoise assiste dans la cathédrale à l’inauguration des vitraux réalisés par Marc Chagall. La manifestation tourne au drame : on découvre le corps d’une fillette, puis celui d’un garçonnet, violenté. Séraphin Cantarel, conservateur en chef des Monuments français, ainsi que son collaborateur Théo, doivent tout mettre en œuvre pour protéger les précieux vitraux en attendant que le criminel soit arrêté. Mais la tentation de mener l’enquête est bien trop forte pour ces inséparables limiers…

    Après Toulouse-Lautrec en rit encore et Avis de tempête sur Cordouan, Jean-Pierre Alaux poursuit sa série chez l’éditeur 10-18, avec Séraphin et Théo comme détectives, et ayant en toile de fond le monde des arts. On retrouve le ton enjoué de l’auteur, où sa verve et sa gouaille font merveille. Prenant cette fois-ci pied à Reims, c’est l’occasion pour Jean-Pierre Alaux de montrer l’étendue de son savoir, et le lecteur profite pleinement de sa science. Le récit est constamment émaillé de références historiques, artistiques voire gastronomiques, au plus grand plaisir du lecteur. Parallèlement, l’intrigue, classique, est bien bâtie, et sait ménager de nombreux rebondissements, jusqu’au dévoilement final. Le ton est enjoué, alliant la causticité d’un Georges Simenon pour la peinture piquante des mœurs des Rémois et Rémoises à la volubilité et la raillerie d’une Fred Vargas.

    Aussi prenant que dépaysant, ce roman dispose de multiples atouts, rafraîchissants, et n’oubliant jamais de faire voyager le lecteur dans un univers délicieusement croqué. Ce livre pourrait ainsi s’apparenter à une exquise carte postale au dos de laquelle on aurait écrit une intrigue policière. Nul doute que le destinataire sera conquis par ces deux facettes complémentaires.

    09/03/2013 à 11:51

  • Panique dans le tunnel / Panic in the Tunnel

    Corinne Albaut

    5/10 L’intrigue n’est pas remarquable, loin de là, et certaines ficelles apparaissent trop facilement. En revanche, le tableau dressé par l’auteur d’individus coincés dans un lieu clos est intéressante. Une lecture sympathique, sans plus, et certainement oubliable.

    30/06/2013 à 09:48

  • Lazare dîne à Luynes

    Jacques Albina

    7/10 Gabriel Lecouvreur fait la connaissance d’une avocate, Cécile Péri, à son bistrot préféré. La jeune femme a actuellement pour client un homme, Luc Villach, qui s’accuse des meurtres des frères Chardonnet-Belfond. Le cas est d’autant plus étrange que les faits semblent remonter à la mort d’un original, surnommé Lazare, qui est mort de faim à la porte du domicile des victimes. Le présent se serait-il nourri de ce drame du passé ? Et si, pour tout comprendre, ne fallait-il pas tout simplement relire la Bible ?

    Quatre-vingt-huitième enquête du Poulpe signée par Jacques Albina, cet ouvrage reprend les traits caractéristiques de la série. Le ton y est enjoué, l’action assez présente, et Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, va de nouveau se coltiner à une sacrée brochette de personnages interlopes, en l’occurrence les fanatiques d’une secte ainsi que les membres d’une famille d’aristocrates assez sinistres. L’ensemble se lit avec un grand plaisir, et c’est toujours un petit bonheur littéraire que de suivre les pérégrinations de Gabriel lorsqu’il va savater du taré. L’intrigue, sans être mémorable, retient facilement l’attention du lecteur jusqu’au final, et les quelques tiroirs de l’énigme tels les mobiles des meurtres ou l’explication de l’assassinat en chambre close, sans être prodigieux d’inventivité ou de panache, sont intéressants.

    Un bon petit Poulpe que voilà, décontracté et jouissif, et qui, sans pour autant demeurer dans les annales, permet de passer un agréable moment.

    26/03/2014 à 17:55 1

  • Blacklight

    Denis Albot

    7/10 Stéphane, policier, a décidé de sauter le pas : il va se faire tatouer. Une peinture gigantesque où toute sa vie sera résumée. En discutant avec Eric, son tatoueur, il apprend que trois autres professionnels pratiquant cette activité artistique sont décédés. Il n’en faut pas moins à Stéphane pour enquêter.

    Denis Albot signe ici un polar réjouissant. Stéphane n’est pas le prototype du flic que l’on rencontre fréquemment. Son existence est une suite de fractures et autres traumas : sa mère est morte lors de l’attentat de la rue des Rosiers, son père a été emporté par un cancer, et il en a sacrément bavé lors de son service militaire ; des épisodes narrés avec justesse et simplicité au cours du récit, et qui permettent d’en savoir plus sur ce protagoniste. Un personnage d’ailleurs étonnant, dont on ne connaît la mission originelle qu’à la fin du livre, lorsqu’est narrée sa rencontre avec le chef du cabinet du ministre de l’Intérieur. Un être capable d’une grande douceur dès lors qu’il s’amourache, comme de grandes colères, à même de mobiliser d’obscures forces du renseignement pour obtenir, par exemple, le service d’un satellite. L’intrigue est intéressante, nous faisant plonger dans le monde des tatoueurs, et préserve des rebondissements prenants, pour une traque qui s’achèvera aux Etats-Unis.

    Un bon petit polar, sans esbrouffe ni effets faciles, et qui remplit amplement la mission qu’il s’était fixée : offrir à son lectorat un agréable moment de détente.

    07/01/2019 à 18:09 3

  • Colonel Amos

    Alcante, François Boucq

    8/10 La voiture d’un procureur général explose, tuant son conducteur. Sur les traces du tueur, le colonel Amos qui a perdu son bras gauche lors d’une tentative d’exfiltration de l’un de ses hommes durant la première guerre israélo-arabe de 1948.
    Un scénario dense et prenant, et de sacrés rebondissements vers la fin, offrant une relecture surprenante et palpitante des premiers événements de cette BD. Une réussite.

    27/02/2024 à 22:23 2

  • Terreur à Broadway

    David Alexander

    6/10 … ou comment le rédacteur en chef du journal « Broadway Times » Bart Hardin en vient à être contacté par un tueur en série qui se surnomme « Waldo » et qui s’en prend exclusivement à des femmes du milieu artistique. Il faut dire que ce canard ne se préoccupe que des canassons de course et de music-hall, d’où cette formule : « Le « New York Times » publie toutes les nouvelles publiables ; le « Broadway Times » publie les autres ». Si le criminel annonce un futur forfait, peut-être est-ce un moyen de réaliser un scoop… ou de résoudre l’enquête en aidant la police. Partant d’un canevas assez classique (même si le livre date de 1954), je me suis laissé prendre par le récit, montrant d’abord l’envers du décor du journalisme, des bons papiers, des contacts avec l’univers artistique, etc. Par la suite, ça devient beaucoup plus routinier : l’auteur perd un peu de sa verve, le tempo s’allège, les connexions se font téléphonées, et ce n’est que sur le final que quelques rebondissements – pourtant devinables – viennent se mêler à une complexité un peu inutile de l’intrigue (étrange paradoxe, d’ailleurs). Au final, un roman noir très correct, mais qui ne s’appuie pas assez à mon goût sur son décor new-yorkais, ni sur une histoire qui se démarque des autres, pour devenir complètement satisfaisante.

    28/10/2020 à 23:20 1