El Marco Modérateur

3218 votes

  • Amour et Mort

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Ce quatrième opus commence tambour battant, avec un nouvel affrontement avec des armes multiples (à feu, pelle, sabre, couteau). Des allures de Fort Alamo tandis que les protagonistes découvrent les possibilités des lieux (culture agricole, bibliothèque, générateur) et faire des choix douloureux, à tous les sens du terme (cf. l’amputation de la jambe). La culpabilité et certains sentiments poussent deux des principaux protagonistes à une explication pour le moins brutale. Encore un opus très agréable à suivre et prenant, où l’humain et l’action se partagent équitablement l’intrigue.

    25/04/2020 à 16:44 1

  • Cette vie derrière nous

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 L’aventure se poursuit, cette fois-ci dans un décor de neige et avec l’apparition de zombies dits « rôdeurs », c’est-à-dire nomades et errants. Un graphisme toujours aussi efficace et des psychologies qui se creusent chez les protagonistes, tandis qu’ils débouchent à Wiltshire Estates, un ensemble pavillonnaire visiblement préservé. Mais ils n’ont pas vu le message laissé à l’entrée et recouvert par la neige. Bref, ça ne réinvente toujours rien dans le domaine (sauf peut-être l’idée de l’entassement dans la grange), mais c’est très distractif, et ça me va très bien ainsi.

    30/03/2020 à 08:41 3

  • Ceux qui restent

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Après la boucherie de l’opus précédent, il était nécessaire d’avoir une sorte de respiration dans la série, et c’est le cas, même si les premières planches exposent encore quelques scories des violences antérieures. Il faut cicatriser après ces récentes plaies, ce qui n’empêche nullement des enfants de tirer à bout touchant sur trois zombies pour arborer juste après un sourire réjoui puis de se mettre à pleurer. Un opus plus calme que le huitième (le contraire aurait été assez difficile), ce qui n’empêche nullement des passages impétueux et sanglants ainsi que de salvatrices touches d’émotion, et se terminant sur une révélation partielle quant à la naissance du virus et sur une amorce de départ.

    24/03/2021 à 19:41 2

  • Dans l'oeil du cyclone

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Les sentiments (dont la culpabilité de l’adultère et l’amour) et le défoulement du sport composent l’amorce de cet épisode qui est un peu plus calme que les précédents, même s’il y a des moments violents (où ce sont d’ailleurs les êtres humains qui s’entretuent principalement, en amputent d’autres par nécessité, ou se suicident). Les tout derniers moments font réapparaître un personnage de la série et augurent donc un huitième tome qui pourrait se montrer plus musclé.

    15/03/2021 à 17:07 2

  • Les Chasseurs

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Un tome qui commence fort, avec des débats autour du fait s’il faut, ou non, tuer un enfant qui peut se montrer dangereux puis la rencontre avec un prêtre. La découverte avec des chasseurs aimablement cannibales, avec une apogée dans la violence crade dans de lourdes représailles finales, même si elles sont plus suggérées et évoquées que réellement visibles pour le lecteur, ainsi qu’un twist fort à propos de l’identité du meurtrier de Ben. Un opus d’autant plus fort, efficace et marquant que la férocité s’exerce entre les êtres humains.

    24/05/2021 à 08:33 2

  • Monstrueux

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    9/10 Alors qu’ils fouillent leur bastion et s’apprêtent à essayer de redémarrer le générateur, nos survivants trouvent des combinaisons façon maintien de l’ordre, et en testent très rapidement la résistance. Ils voient alors un hélicoptère s’écraser, et quand ils décident d’aller aider les éventuels survivants, ils ne sont pas les premiers arrivés sur place… Un opus très bien réalisé, alternant l’action et les dialogues – parfois intimes et poignants – notamment chez celles et ceux restés dans le camp, alors que l’on découvre le personnage du Gouverneur, suffisamment retors et détestable pour organiser des combats entre êtres humains (et ce n’est pas le pire de ses vices…). Des protagonistes que les auteurs laissent se faire tabasser, amputer, violer : un opus coup de poing très marquant, justement celui dont j’avais besoin pour me redonner un coup de pied où je pense et me faire continuer la série.

    24/11/2020 à 19:50 3

  • Passé décomposé

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Un opus qui commence par un policier, Rick Grimes, blessé lors d’une intervention, sort de son coma dans le Harrison Memorial Hospital dans et autour duquel stationnent des zombies, tandis qu’une étrange épidémie semble s’être abattue sur les villes alentour. Rick va alors chercher à retrouver sa femme et son fils. Une histoire sympa et vite addictive, un graphisme plaisant, et une aventure qui se met en place d’entrée de jeu. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris, tant par la qualité esthétique que par les dialogues et situations, et y ai trouvé tout ce qui devait l’être chez les divers protagonistes : les moments d’ébahissement, les stratégies pour survivre, les sentiments de désespoir, les affrontements avec les morts-vivants, quelques passages assez émouvants (cf. le souhait de Jim), etc. Probablement pas une littérature qui me fait me lever la nuit, ni rien de franchement nouveau quant à ce qui concerne les zombies, mais c’est distractif et assez addictif. Je vais poursuivre avec les tomes suivants.

    01/03/2020 à 18:21 3

  • Piégés !

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 La neige s’abat sur le fortin improvisé des survivants tandis qu’une vague de zombies s’approche d’eux. Un tome assez hétéroclite, oscillant entre scènes intimistes, bastons contre les morts-vivants, moments de suspense (la corde qui craque, les planches qui flanchent sous les assauts des créatures), violence (têtes et bras tranchés), etc. Des moments bien gores, notamment vers la fin, pour cet opus dont la férocité s’accroît à mesure que les planches défilent. Du bon et du lourd.

    10/12/2022 à 18:39 2

  • Point de non-retour

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Découverte de l’arsenal conservé dans cette résidence encore préservée des morts-vivants, mais aussi de la « phalange », une technique de combat qui permet d’épargner davantage le groupe que les individus isolés, donc moyennement altruiste. Et c’est aussi la découverte de l’envers du décor car, sous les apparences d’un lieu protecteur et apaisé, Rick va enrager de voir que l’on peut battre impunément les membres de sa famille, avec quelques explications apportées à propos de cet événement passé concernant le dénommé Alexander Davidson. Un tome à l’image du précédent, plus sage et moins violent, dont je retiendrai prioritairement la délation du prêtre et la confrontation finale, avec le sniper.

    09/07/2022 à 08:16 2

  • Sains et saufs ?

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Une bonne baston pour nos héros dès le début, pensant trouver dans ce pénitencier un asile. Une entraide inattendue avec des prisonniers, quelques moments poignants, des cas de conscience, et des attaques de zombies bien senties, pour cet opus toujours aussi dynamique qui s’achève sur une mise en joue inattendue. Le suspense est donc habilement maintenu pour aller voir ce que le tome suivant nous réserve.

    07/04/2020 à 08:48 2

  • Un Monde parfait

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Ça commence par une scène assez poignante avant que n’intervienne un homme, Aaron, qui, après quelques moments mouvementés, propose aux protagonistes de rejoindre sa communauté qui ressemble de prime abord à une sorte d’éden. « Nous avons pu retrouver notre vie d’avant à l’intérieur de ces murs », leur dit-on. Le titre de ce douzième tome, « Un Monde parfait », est-il justifié ? La violence est-elle définitivement révolue, comme l’exprime ce flash-back vécu par Michonne ? Est-ce un leurre ou la promesse de temps futurs plus tumultueux, comme le calme avant la tempête ? Réponse fort probable dans le tome suivant.

    10/12/2021 à 19:36 2

  • Une Vie de souffrance

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Retour sur le personnage du Gouverneur et sur ce que Michonne lui a dernièrement fait subir. La suite est un sacré déchaînement de violences, avec force fusillades et assassinats (il y a notamment la scène de l’exécution au sabre qui est très féroce). Un opus sacrément musclé, saturé de testostérone, où nombre de personnages récurrents vont y passer et imprimant nécessairement un nouvel élan, voire un tournant, à la série.

    20/03/2021 à 09:59 2

  • Vengeance

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    8/10 Nos héros sont encore aux prises avec le Gouverneur, ce tyran qui s’amuse autant qu’il amuse ses séides avec des combats de gladiateurs modernes. Et c’est d’ailleurs lors d’un combat que Michonne s’illustre par sa sauvagerie et sa redoutable efficacité. Un opus plein de bruit et de fureur, où les femmes s’avèrent particulièrement sadiques (cf. la longue et détaillée scène d’une torture protéiforme et particulièrement sauvage, ou quand Michonne et son acolyte bousillent à tour de bras des zombies). Une BD survitaminée qui s’achève sur la perspective, presque la promesse, de retrouvailles brutales entre Rick et ses amis, et les hommes du Gouverneur.

    21/02/2021 à 23:28 2

  • Vers quel avenir ?

    Charlie Adlard, Robert Kirkman

    7/10 Un opus qui commence avec un flash-back qui est en réalité un rêve tournant au cauchemar. De zombies continuent de rôder dans les parages ainsi que des écumeurs de la route – bien humains, ceux-là. Un opus un peu plus calme que les précédents, ce qui n’empêche nullement quelques déferlements de violence, tout autant contre les monstres que contre les humains.

    11/04/2021 à 08:09 2

  • Faux pas

    Maria Adolfsson

    7/10 Maudite chambre 507. En sortant de l’Hôtel Strand, c’est ce que se dit l’inspectrice Karen Eiken Hornby. Le problème est qu’elle vient également de quitter le lit qu’elle a partagé durant la nuit avec son supérieur, Jounas Smeed. Et les embêtements continuent avec la découverte du corps de Susanne Smeed, l’ex-femme de Jounas. La malheureuse est décédée de trois coups portés à la tête, probablement par un crochet de foyer en fer, et dont le crâne a ensuite violemment heurté un poêle. Karen est dans une situation plus que complexe puisqu’elle a donc couché avec le premier suspect. Mais la victime correspondait-elle vraiment à ce que tout le monde pensait d’elle ?

    Maria Adolfsson signe un premier roman fort réussi. On apprend lentement à connaître Karen, tenace et perspicace, s’étant fichue dans de sales draps, dans tous les sens de l’expression. D’ailleurs, ce personnage, bientôt quinquagénaire, va révéler un sombre et poignant pan de son passé au cours du cinquante-neuvième chapitre : des mots simples pour des maux forts et puissants, restitués avec beaucoup d’émotions. L’intrigue, en soi, prend le temps d’être plantée, et certains passages, parfois bavards, auraient amplement pu être soustraits au livre. Néanmoins, l’histoire est prenante, fort bien menée, et Maria Adolfsson nous gratifie d’une véritable enquête ponctuée d’impasses et de rebondissements intéressants, sans ellipses et avec une belle dose de crédibilité. Il faut dire que les pistes ne manquent pas : un parc d’éoliennes, le caractère volcanique et vénal de Susanne, de sinistres histoires de famille, une ancienne communauté de hippies durant les années soixante-dix, etc. Et ce n’est que sur un ferry que Karen – et le lecteur, évidemment – connaîtra la vérité, avec un twist certes classique et déjà lu ailleurs mais qui s’insère avec intelligence et à-propos dans le récit.

    Un roman bien charpenté et fort agréable à lire, sachant que l’on peut d’ores et déjà se procurer la deuxième enquête mettant en scène notre protagoniste avec La Part de l’ange.

    20/02/2023 à 08:15 3

  • 100 jours en enfer

    John Aggs, Ian Edginton

    8/10 Il était à craindre que l’adaptation en bande dessinée de l’œuvre de Robert Muchamore donne lieu à une simple production commerciale, sans âme ni mérite. Cet ouvrage prouve le contraire : c’est aussi palpitant que la version romanesque, et l’histoire est ici servie par un graphisme expressif et panaché.

    15/10/2012 à 18:26

  • Deux mille kilomètres avec une balle dans le cœur

    David Agrech

    6/10 Daniel Ferrey mène une vie inexistante. Vivant de petits paris sur les chevaux pour le compte de son beau-frère grâce à d’habiles calculs et statistiques, il en vient à être la victime d’un tireur, non loin d’un abribus. Pourquoi a-t-on cherché à le tuer ? Mystère. Tout ce dont il se souvient, ce sont des mains qui se sont penchées vers lui et d’une personne qui lui a porté secours. Il n’aura alors de cesse de découvrir qui a bien pu être ce bienfaiteur.

    Ce premier roman de David Agrech interpelle rapidement par son étonnant phrasé. Racontée à la première personne, avec des chapitres très courts et un style indirect martelé, l’histoire séduit immédiatement, et l’on se plait à en savoir plus à propos de ce protagoniste singulier, antihéros absolu, tentant de vivre du mieux qu’il peut de médiocres expédients. Le récit est intelligemment bâti, il intrigue autant qu’il enjôle. Si les différents éléments finissent par se rejoindre comme les pièces du puzzle patiemment réunies, il faut néanmoins apporter un bémol, et de détail : les bavardages. David Agrech est capable de tenir de longues dizaines de pages pour expliquer sa fausse martingale pour recevoir des dividendes de ses paris équestres, sa relation chaotique avec le mannequin de chairs et d’os qui figurait sur l’abribus au moment où il a été la cible du criminel, ou encore les plus de cinquante pages où la prostituée Clara se livre quant à sa jeunesse et les raisons qui l’ont menées en France. Ces passages, étirés et furieusement prolixes, auraient probablement pu être abrégés ou rendus moins logorrhéiques, quitte à développer, par exemple, cette passion presque symbolique et fantasmée que Daniel entretient, sans la connaître, avec la personne qui lui a probablement sauvé la vie.

    Si le style est unique et l’histoire brillamment métaphorique, permettant plusieurs lectures du livre, voire plusieurs niveaux de lectures, il n’en demeure pas moins que cet opus aurait peut-être mérité davantage de retenue ou de concision. Néanmoins, ce choix littéraire est clairement voulu et assumé par David Agrech. Il faut alors se dire que l’écrivain s’adresse de prime abord moins à des habitués de romans policiers qu’à des lecteurs avides de se plonger dans un récit d’amour qui ne ressemble à aucun autre.

    11/04/2013 à 19:15

  • Killer Instinct tome 1

    Keito Aida, Michio Yazu

    3/10 Voilà le premier tome d’une série, et je crois que je vais en rester là. Rien ne m’a vraiment plu là-dedans. Un graphisme sympa mais sans réel panache ni originalité, un scénario déjà vu et lu des milliers de fois (avec des personnages très distincts qui se retrouvent enfermés dans un espace clos sans savoir pourquoi), des protagonistes caricaturaux (la brute épaisse, l’asocial visiblement pédophile, l’escort girl, le brave type tellement transparent que ça en devient risible, etc.), une psychologie d’une rare nullité (les premières pages où ils découvrent tous les sept ce bâtiment fermé et isolé sont indignes, comme si tout ce barnum était normal, sans qu’ils en soient choqués). Aucun moment vraiment sensationnel ni mémorable, si ce n’est une inutile scène de viol figurée avec réalisme et cruauté et qui n’apporte strictement rien à l’ensemble du manga. Seul le concept historique et traditionnel du « kodoku » m’a intéressé car je ne le connaissais pas, mais ça reste bien maigre pour une œuvre que j’ai trouvée tarte, racoleuse et sans la moindre âme. Dans la série des « Stop ou encore », pour moi, c’est clairement « stop ».

    17/12/2017 à 19:36 1

  • Au-delà des terres froides

    Edouard Aidans

    6/10 On retrouve nos héros en exode sur des sommets enneigés. Ma remarque à propos du précédent épisode est soulignée dès l’entame de ce cinquième tome de la série : Tounga se fait rondement encorner par un yak, chose littéralement impensable dans les premières BD où il était carrément invincible au point d’en être risible. De belles épreuves de survie (face aux animaux, au froid, au lac gelé qui cède sous leurs pas) tandis que Tounga s’extraira de l’expédition pour affronter les trois frères Tolks. De l’aventure certes datée mais plutôt bien menée et divertissante.

    29/08/2022 à 20:30 1

  • Des Loups et des hommes

    Edouard Aidans

    5/10 Une meute de loups attaque un vieil élan, et il faut à Ohama déployer des trésors de persuasion pour que Tounga n’en tue pas un, un louveteau visiblement séparé des siens. Le fait que nos deux protagonistes parlent d’eux-mêmes à la troisième personne est vite agaçant, ça conserve, voire ça creuse un côté (in)volontairement dépassé et nanar qui rend l’opus sympathique. Des rhinocéros laineux, baptisés ici « nez-à-cornes », un immense serpent, un ours des cavernes, bref, les animaux pullulent dans cet opus et vont pourtant jouer un rôle salvateur à la fin.

    01/08/2022 à 18:13