A bras raccourci

(Moist)

4 votes

  • 8/10 Pas de bras , pas de chocolat !!
    Oui elle est un peu facile je vous l'accorde.
    La touche tarantinesque et celle à la Elmore Leonard sont délicieusement assumées. C'est barré, décalé, drôle pour cette course au bras entre son propriétaire, une coach de vie quelque peu particulière, des mafieux latinos , un flic et un loser absolu.
    Une très bonne lecture de vacances

    13/08/2023 à 10:14 Fab (800 votes, 8/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Une écriture dynamique où l'on passe d'un personnage (et narrateur) à l'autre avec une intrigue originale et des protagonistes sympathiques. Une très bonne histoire dans laquelle nous voyons les personnages évoluer. Beaucoup d'humour.

    05/01/2024 à 14:58 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Bob végète à l’hôpital aux côtés de son collègue et ami Morris, jusqu’à ce qu’ils reçoivent un bras tatoué qui doit être remis au service de la médecine légale après qu’ils auront fait en sorte qu’il soit correctement conservé. Le hic, c’est que Bob tombe littéralement sous le charme de la femme représentée sur le membre : belle, infiniment désirable. Lorsque la mafia mexicaine enlève Bob, ce dernier accepte de les aider à fournir à la police un autre bras que celui-ci, mais à une seule condition : pouvoir passer une nuit avec Felicia, la sulfureuse personne représentée sur le dessin. Un incroyable engrenage est déjà en mouvement…

    Mark Haskell Smith livre ici un roman particulièrement flamboyant et mémorable. Il part déjà d’une idée tout bonnement hallucinante d’audace et d’humour, et l’écrivain se permet en outre de mener son récit comme un véritable conteur. Les chapitres, eux-mêmes découpés en sous-parties qui permettent à chacun des protagonistes d’agir et de s’exprimer, impriment au récit un pas cadencé au point que l’ouvrage se dévore davantage qu’il ne se lit. D’ailleurs, les personnages sont tous très réussis. Bob, en loser plombé par l’inanité de son métier, voyant dans ce tatouage une révélation à la fois licencieuse et salvatrice, ce qui va le mener à côtoyer la pègre… et à prendre goût à cette promiscuité. Maura, sa compagne, la volupté faite femme, thérapeute du sexe tellement dégoûtée par ses pratiques professionnelles que faire l’amour à son homme finit par la rebuter, et qui va être subitement attirée par l’attrait érotique des armes à feu. Esteban, le chef mafieux, qui ne demande pas mieux que de raccrocher les armes. Felicia, la bombe latina qui va tomber amoureuse de Bob en même temps que lui va s’éprendre d’elle. Don, le policer du LAPD en charge de l’enquête, fin œnologue qui va s’enticher de Maura. Amado, l’homme de main d’Esteban qui va perdre son bras tatoué à cause d’une fichue porte automatique de garage. Martin, le bras droit qui a des désirs croissants de trahison et de prise du pouvoir. Une véritable ménagerie, inénarrable, d’individus cocasses et croustillants, appelés à se croiser, se fréquenter voire se télescoper. Mais cette clique de spécimens ne serait qu’un simple étalage burlesque s’il n’y avait pas le style et surtout le talent de Mark Haskell Smith. L’auteur s’y entend à merveille pour bâtir une intrigue solide ainsi qu’une série de mécanismes scénaristiques parfaitement huilés. Vous l’aurez compris, il est souvent question d’amour, de désir et de sexe dans ce roman, mais jamais de manière gratuite, voyeuriste ou libidineuse : tout nous est raconté à travers le prisme si savoureux et détonnant que constitue la plume de l’écrivain. Un délice doublé d’un sacré délire d’un bout à l’autre de ce livre si singulier et marquant.

    Quelque part entre Elmore Leonard et Carl Hiaasen, Mark Haskell Smith nous offre une histoire explosive et hilarante. Une surprenante intrigue policière qui se double d’un ton jubilatoire. Et la magie littéraire opère : à bras cadabra !.

    02/09/2022 à 07:13 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 3

  • 7/10 A mi-chemin entre les films de Tarentino (Jackie Brown en tête) et les polars d'Elmore Leonard, ce roman met en scène une série de personnages qui ont pour point commun d'aspirer à une autre vie. Tout débute lorsque Bob, qui travail pour la United Pathology, reçoit un bras qu'il doit livrer le lendemain au labo de la police. Mais pas n'importe quel bras, puisque celui-ci arbore un magnifique tatouage présentant une non moins magnifique latino en train de prendre du bon temps avec un homme. Et ce bras appartient à Amado, homme de main, sans mauvais jeu de mot (même si), d'un mafieux mexicain, le redouté Esteban. Celui-là même que Don, flic au LAPD tente de coincer depuis des années en montant un dossier en béton. Et tout ce petit monde, et davantage encore, va se retrouver embarqué dans un méli-mélo de péripéties et de rebondissements, sans que personne ne puisse vraiment maîtriser les événements. Un polar décalé, très accès sur l'humour mais qui ne laisse pas de côté une histoire prenante qui fait que l'on se demande comment cette embrouille va bien pourvoir se terminer. J'ai simplement regretté un dernier chapitre à mon avis totalement inutile. Une histoire que l'on imagine sans peine transposée au cinéma.

    04/12/2015 à 08:58 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 3