Les Morsures de l'aube

5 votes

  • 8/10 Antoine Andrieux et son compère Bertrand Laurence font partie de ces « parasites professionnels » qui savent profiter des opportunités offertes par les nuits parisiennes. De boîtes de nuit en salons privés, de bars en colloques, ils savent s’incruster dans ces occasions où ils ne sont pourtant pas conviés, écumer buffets et alcools, avant de revenir à une vie presque normale quand vient l’aube. Sauf qu’une de ces soirées tourne mal pour notre duo d’oiseaux de nuit : Bertrand est séquestré tandis que l’on intime à Antoine l’ordre de retrouver un dénommé Jordan dans les quarante-huit heures, sinon… Et voilà Antoine qui part à la recherche de cet inconnu.

    Il s’agit du dernier opus de la quadrilogie consacrée à Antoine Andrieux, écrite par Tonino Benacquista. On y retrouve la truculence de l’auteur, toujours en verve, qui sait habilement décrire les nuits de la capitale, lâchant au passage de délicieux mots d’auteur et autres aphorismes croustillants. Ici, notre Antoine va devoir passer au tamis les boîtes parisiennes, faire jouer ses relations, contacter ses « indicateurs » et autres relations, pour retrouver ce dénommé Jordan. Mais la partie ne s’annonce pas gagnée d’avance, d’autant que cet énergumène semble aussi insaisissable qu’un courant d’air et laisse dans son sillage une étrange impression à celles et ceux qui l’ont rencontré. Un personnage d’autant plus énigmatique qu’il est couplé à une jeune fille diaphane, provocante et particulièrement libérée, Violaine, et que les langues commencent à se délier à propos de certains comportements vampiriques de leur part. Assurément, Tonino Benacquista maîtrise son sujet, notamment dans ces milieux interlopes des fêtes pour noctambules, errances de ces hétérocères humains, et autres tristes solitudes d’individus qui ne parviennent jamais à se greffer à la vie diurne. L’humour de l’auteur est également excellent : des dialogues qui claquent, des mots qui font mouche, des descriptions mémorables : un excellent moyen de passer un bon moment, les zygomatiques en action. L’intrigue se perd parfois dans quelques bavardages et autres temps morts, mais lorsqu’elle réapparaît, elle sait prendre des virages inattendus, comme avec la découverte de Jordan et de Violaine, si bien appariés, mettant à nu de sombres pans d’un passé commun et des secrets de famille empestés.

    Un roman noir qui n’engendre guère la mélancolie, mais qui sait aussi aborder des rivages plus sombres, sans jamais se départir d’une langue belle et jouissive.

    17/11/2020 à 08:16 El Marco (3180 votes, 7.2/10 de moyenne) 1

  • 6/10 On retrouve Antoine Andrieux en pique-assiettes professionnel, marginal et noctambule. Mais à trop vouloir s'incruster dans les soirées parisiennes, son compère Mister Laurence et lui vont s'attirer de gros ennuis et entrainer leurs amis dans une histoire mortelle. Si le contexte est original, le milieu de cette histoire manque de rythme et lasse le lecteur. Heureusement, la fin est beaucoup plus dynamique, violente également.

    18/04/2018 à 08:11 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 6

  • 6/10 Accompagné de son acolyte Bertrand, alias Mister Laurence, Antoine n'a qu'une préoccupation : s'incruster dans les soirées parisiennes. Plus qu'une préoccupation en fait, c'est une question de survie. Plus de travail pas de logement (pas besoin du coup, suffit de prendre un abonnement annuel à une salle de sport et dormir sur un banc, ça revient moins cher), bouffe gratos : un vrai parasite de la société. Mais des fois, pour Antoine et Mister Laurence, c'est un peu chaud pour rentrer. Les videurs veillent au grain. Et cette nuit là, prononcer le prénom de Jordan, une simple connaissance de quelques soirées, leur ouvre facilement les portes. Mais le patron les séquestre au sous-sol avec ce marché : il en garde un des deux pendant que l'autre lui ramène le mystérieux Jordan. Et dans les 48h. Après ils s'échangent les rôles. C'est le début d'un contre la montre dans les affres des nuits à Paris et sa jungle…

    Tonino Benacquista nous promène de bars en bars, nous fait rencontrer des personnages les plus intrigants les uns des autres tout au long de son polar. Mais l'intrigue est un peu trop extravagante pour que j'adhère. Dommage. Je conseille de lire Trois carrés rouges sur fond noir,
    Saga, Quelqu'un d'autre, ou cette belle nouvelle illustrée par Tardi, Le serrurier volant.

    05/04/2018 à 20:12 JohnSteed (544 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Cela fait longtemps que j'ai lu ce livre mais si j'ai oublié les détails, j'en garde un bon souvenir comme les autres Benacquista. Cela m'avait semblé original, facile à lire.

    27/06/2009 à 10:59 patauch (321 votes, 7.9/10 de moyenne)

  • 5/10 Je me suis ennuyé pendant la lecture de ce livre. C’est mon deuxième Benacquista. J’avais déjà lu Malavita que j’avais bien aimé.
    Mais là l’ambiance n’est pas la même, l’humour noir n’est plus très présent. Quelques touches par ci par là. Mais pour le reste, c’est un peu longuet, il ne se passe pas grand-chose.
    Par contre l’ambiance est bien rendu avec ces différents personnages qui vivent la nuit. Avec une descente petit à petit dans le bas fond « des parasites » et la recherche de Jordan qui pointe vers un peu de fantastique. Etranges personnages que sont Jordan et Violaine.
    Mais je reste très déçu. C’est lent. J’ai mis un temps fou à le finir. Mauvais signe

    09/09/2008 à 15:20 terramater (305 votes, 6.6/10 de moyenne) 2