Au Nom du Bien

(Dry County)

8 votes

  • 9/10 Ce roman est un petit bijou, une pépite comme on en lit rarement. Comment, en si peu de mots, cet auteur parvient à nous dépeindre une Amérique qui nous intrigue tant? Comment un pays si riche en personnalités marquantes à travers les décennies a t'il pu mettre à sa tête un imbécile immature? eh bien lisez ce roman et vous aurez une bonne partie de la réponse. Attention, ce roman n'est pas un réquisitoire contre la présidence de Trump, encore que.. mais il décrit admirablement bien, et en peu de mots, le terroir qui a permit cette abomination. L'histoire elle est absolument savoureuse, le cynisme développé est un véritable nectar. J'ai adoré avec l'impression d'avoir lu un classique. À la fois simple, concis, très bien écrit et juste. Cet auteur est meilleurs à chaque nouvelle sortie.

    05/08/2020 à 11:04 Polarbear (793 votes, 7.7/10 de moyenne) 13

  • 9/10 Richard weatherford est le pasteur très apprécié de ses paroissiens d une petite ville. Et puis un grain de sable vient s immiscer dans sa vie bien réglée et exemplaire.a savoir le chantage d un jeune homme qui lui réclame 30000 dollars en échange de son silence suite à une relation homosexuelle. La vérité ne peut eclater;s ensuit alors un engrenage que l on devine tragique a travers les témoignages des différents protagonistes de l histoire décrits psychologiquement avec finesse. Cest un roman noir génial où tout est bien huilé. Il dénonce l hypocrisie de la vie en société où l apparence est primordiale par rapport à l être. Un petit doigt de cynisme et d immoralité complètent ce cocktail détonnant. Je pense que ce roman pourrait se passer dans un autre pays et on pourrait déplorer que ces personnages sont tous terriblement humains dans leurs travers.un coup de cœur.

    29/09/2020 à 15:08 barberouge (340 votes, 7.1/10 de moyenne) 12

  • 8/10 En cette vieille de Pâques 2016, dans cette Amérique divisée entre les candidats Trump et Clinton pour les prochaines élections présidentielles, une petite bourgade dans l’Arkansas, Stock, se prépare à célébrer cette fête religieuse. Mais dans cette Amérique puritaine et bien-pensante, un événement va venir ébranler tous les préceptes moraux et religieux. Richard Weatherford, pasteur de la First Baptist Church, est réveillé dans la nuit par un appel de Gary. Il lui demande 30.000 $, le prix de son silence. Gary, un jeune qui s’est fait viré de l’Université et se cherche sexuellement, souhaite quitter Stock, avec sa nouvelle petite amie, Sarabeth Simmons, une caissière du supermarché local fraîchement licenciée. Pour arriver à refaire leur vie, ils ont monté un plan. Mais tout va foirer, bien évidemment, car le monde n’est pas un long fleuve tranquille.

    On suit page après page ce samedi noir par l’intermédiaire des principaux protagonistes ; le révérend Weatherford prêt à tout (mensonges, manipulations,..) pour préserver sa réputation ; sa femme Penny, dont la foi commence à se fissurer ; Gary, un paumé qui se cherche ; Sarabeth, sa copine aux mœurs légères et aux ambitions mal placées ; Brian Harten qui souhaite à réussir son projet de magasin de vente d’alcools qui, dans cette bourgade, est synonyme de Satan.

    On se régale à lire les déboires des personnages et savoure un final bien mené. Jake Hinkson mérite son titre d’héritier de Jim Thompson.

    16/08/2019 à 16:23 JohnSteed (549 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 9/10 Pas de fioritures ou de descriptions inutiles : des personnages très peu sympathiques mais très intéressants, des dialogues non dénués d'humour, de l'action concentrée sur environ 24 heures, une morale et une fin originale. Et comme toujours, un règlement de compte avec les hommes de religion du fin fond des Etats-Unis. Une lecture très distrayante. J'en redemande.

    25/10/2019 à 20:40 gamille67 (2294 votes, 7.3/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Comté de Van Buren. Le pasteur Richard Weatherford est un homme respecté de tous ses paroissiens et de sa famille. Aussi, quand Gary Doane le fait chanter en échange de l’amnésie du jeune homme pour un ancien plaisir de la chair avec le révérend, ce dernier imagine déjà sa réputation démolie s’il ne lui donne pas les trente mille dollars attendus. Mais il y a des engrenages, inattendus et mortels, auxquels nul homme ne peut échapper, même un homme de Dieu.

    Après L’Enfer de Church Street, L’Homme posthume et Sans lendemain, voilà le quatrième ouvrage traduit en France de Jake Hinkson. Un roman qui surprend déjà par sa structure : chaque chapitre, narré à la première personne, permet d’avoir le point de vue de l’un des protagonistes. Et ils sont nombreux et croustillants. Le pasteur, bien évidemment, qui aura cédé au péché du sexe et s’en mord à présent les doigts, perclus de contradictions, et capable des pires atrocités pour l’abrogation de son errance charnelle. Son épouse, Penny, qui doute de la réalité de son union avec Richard, malgré les apparences qu’ils s’emploient à sauver. Gary, jeune homme sur le fil du rasoir. Sa copine, Sarabeth Simmons, qui a une étiquette sur laquelle est écrit « fille facile » dans le dos alors qu’elle est probablement plus vertueuse que nombre des ouailles du comté. Brian Harten, sans-le-sou, et qui aimerait bien pouvoir lancer un commerce de spiritueux dans le coin, même si les esprits et la loi n’y sont pas encore prêts (notez le titre original du livre : Dry County). Et il y a également Tommy Weller, ancienne gloire locale du baseball, propriétaire de plusieurs commerces, beau-père de Sarabeth et à la l’arrogance si ample qu’il a fait ériger une statue à son effigie. Des personnages crus, troubles, très crédibles, qui vont être entraînés dans un curieux et létal manège. Des interactions remarquables, pertinentes, sur fond de chantages, d’intimidations, d’appâts du gain, de rédemptions et d’amours incertaines, et tous ces pions vont être mus par une terrible mécanique scénaristique qui n’en laissera aucun indemne. Il y a du venin dans les mots de Jake Hinkson, de l’acide, et il se plaît à narrer les duplicités d’une population aux allures innocentes, bienveillantes et justes, alors qu’y sont enkystés tant d’idées pécheresses, élans coupables et autres rancœurs fétides. Et c’est justement là que la plume de l’auteur se commue en scalpel pour mettre à jour ces tumeurs perfides. C’est comme si l’auteur avait déposé un fallacieux vernis de probité au-dessus de sentiments décomposés avant de briser cet enduit à coups de marteau pour en laisser s’échapper les remugles nauséabonds, à moins que cette couche ne se soit fracturée d’elle-même en raison des forces maléfiques à l’œuvre, tapies en deçà de ces apparences trompeuses.

    Un style sobre et direct, sans la moindre fioriture, au service d’une histoire si noire qu’il eût été vain de vouloir l’embellir. Une réussite littéraire de la part de Jake Hinkson, en plus d’apporter un éclairage mordant sur les faux-semblants de toute société.

    22/09/2019 à 08:43 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Un très bon roman choral, très agréable à lire. Une fois encore, Hinkson fait tourner son intrigue autour d'un pasteur prêt à tout pour sauver les apparences. Ainsi, l'auteur décrit un pasteur qui est, à l'instar de son épouse, hypocrite et peu scrupuleux.
    Un très bon roman.

    30/01/2023 à 22:07 ericdesh (932 votes, 7.4/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Encore une bonne histoire de cet auteur avec son cadre habituelle, une petite ville conservatrice et un homme d'église beaucoup moins exemplaire qu'il n'y parait. Pour caché un crime qu'il a commis aux yeux de dieu, il va devoir en commettre plusieurs autres au regard de la loi. Un très bon choix de narration à plusieurs narrateurs nous permettant de bien connaitre les personnages principaux. Un dénouement intense et très bon.

    18/10/2022 à 06:10 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Un roman qui dresse une image de la société américaine bien peu reluisante, notamment sur la religion, thème déjà abordé dans deux romans précédemment lus de cet auteur.

    24/09/2021 à 10:09 calimero13 (1016 votes, 7.4/10 de moyenne) 2