Un homme dans la brume

Tuer ma solitude (In a Lonely Place)

6 votes

  • 5/10 Je découvre l'auteure avec ce livre et je suis assez déçu. L'histoire est lente, le style austère. Seul point fort et original, si l'on suit le tueur en quasi permanence, les seuls moments auxquels on assiste pas sont les meurtres.

    25/05/2022 à 06:33 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 1

  • 7/10 J'ai beaucoup aimé les 2 premiers tiers du romans mais j'ai été un peu déçu par le dernier tiers, beaucoup trop descriptif et dénué d'action. De plus, et alors que l'auteur prend bien son temps tout au long du roman, la fin est beaucoup trop rapide et attendue.
    Pour autant, et alors que je ne suis pas aussi emballé par ce roman que la majorité des lecteurs, je dois reconnaître que l'écriture de Dorothy B Hughes est entraînante et résolument moderne. En effet, si on fait un tour sur internet pour regarder quelques images de l'adaptation ciné de 1950 (Le Violent avec Humphrey Bogart), on y voit bien évidemment des images en noir et blanc alors que, pour ma part, j'ai imaginé des personnages plus "modernes" et des images en couleur.
    Au final, un bon roman même si je ne l'ai peut être pas apprécié à sa juste valeur.

    04/07/2021 à 11:20 ericdesh (932 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Avec ce roman noir, on plonge dans l’atmosphère des 50’s à LA. Des images viennent à l’esprit à la lecture de cette ville et de cette époque : les grosses voitures, les aspirantes stars hollywoodiennes, les pin-ups, le soleil, les plages à perte de vue… Cette ambiance d’après-guerre, où tout sourit aux audacieux. Mais si Dorothy B. Hughes prend ce cadre paradisiaque c’est pour mieux peindre le portrait d’un démon.

    Dickson - alias Dix - Steele, un ancien GI, séjourne dans un appartement prêté par un ex-copain d’armée, Mel Terriss, parti quelques mois à Rio. Prétextant l’écriture d’un roman policier, il a obtenu le soutien financier (trop faible) de son oncle. Il aspire à vivre sans travailler, à lever les filles, à passer les soirées aux différents clubs des célébrités. Il se rapprochera de son ancien ami, Brub Nicolai, devenu inspecteur de police. Mais Dix Steele a des pulsions meurtrières rapportées de la Guerre. Et les belles et jeunes filles de LA en seront les victimes. On découvre ainsi, page après page, l’image de ce psychopathe, que Dorothy B. Hugues nous dépeint de l’intérieur. L’auteure américaine trouve le ton et les mots justes, tout en retenu, pour faire de ce roman noir un classique.

    27/12/2020 à 17:58 JohnSteed (549 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Pas mieux que les deux précédents commentaires, Emil' et Horatio ont déjà dit beaucoup de choses. J'ai été fasciné par ce texte qui n'a pas pris une ride ! Et comme Horatio l'a écrit, la postface de Megan Abbott permet de replacer ce texte dans le contexte du roman noir de l'époque et de prendre encore plus la mesure de l'exceptionnel roman que l'on vient de lire. On a là la quintessence du hard boiled, mais avec un schéma des genres qui est volontairement bouleversé. La femme est forte, l'homme est faible. Les personnages sont d'une profondeur rare pour l'époque et franchement marquants. La folie de la Seconde Guerre mondiale est présente en arrière-fond.
    Un texte d'une très grande richesse, à découvrir absolument !

    26/07/2020 à 10:27 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Ce roman est assez incroyable... Il sort en 1947, les techniques de profilage ne sont pas à l'ordre du jour, rien n'est formalisé même si certains enquêteurs ont certainement repéré tout un tas de signes récurrents dans les modes opératoires, les profils, etc., et pourtant le tueur en série décrit par Dorothy Belle Hughes est vraiment crédible, tant au niveau de son comportement que de sa psychologie. Loin d'être un surhomme du mal, c'est monsieur Tout-le-monde : il doute, il s'apitoie sur lui-même, il rêve d'intégrer la haute société, il se sent seul... On le suit dans sa vie de tous les jours, on connaît ses pensées et on devine que ça va mal se terminer, mais quand et de quelle manière ? Le livre se lit tout seul, il est passionnant de bout en bout. Petit bonus : la postface de Megan Abbott, consacrée au "hard-boiled" et à ses personnages, est remarquable.

    20/08/2019 à 17:53 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 9

  • 9/10 D. B. Hughes publiait ce roman en 1947, un texte noir axé sur la psychologie des personnages, en particulier celle d'un tueur en série qui sévit dans un Los Angeles brumeux des années d'après guerre. Un récit précurseur qui ouvrira de nouvelles perceptives au genre.
    L'intrigue qui situe le lecteur au plus proche de ce tueur devient très vite passionnante. On a affaire à un être perturbé, calculateur, machiavélique qui nous entraîne littéralement dans sa machination. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils ont une grande importance dans l'évolution de son comportement.
    Un "classique", à lire absolument !

    08/08/2019 à 20:48 Emil (455 votes, 7.3/10 de moyenne) 10