La Machine à découdre

(A Killer is Loose)

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  • 7/10 … ou les tribulations d’un Américain lambda, qui sauve un type complètement fêlé d’un autobus qu’il n’avait pas vu, et qui se fait embarquer par ce dernier dans une cavale meurtrière. Steve Logan, ancien policier ayant en partie perdu l’usage d’un œil, n’ayant que très peu d’argent devant lui, attend avec sa compagne Ruby qu’elle accouche bientôt. Et quand il essaie de e renflouer en demandant à un gars odieux qu’il lui paie ce qu’il lui doit, ce Saint-Bernard d’un instant sauve la vie de Ralph Angers. Le problème, c’est que celui-ci, un ancien soldat malmené par son expérience lors de la Guerre de Corée, ex chirurgien-ophtalmologiste, paranoïaque, et persuadé de détenir une idée de génie en faisant construire un hôpital spécialisé dans la greffe complète de l’œil, est en plus un homme complètement dément, prêt à user de la violence létale aussi facilement que d’autres dénoyautent des olives. Il en résulte un récit très efficace, prenant du début à la fin, sombre et sec, où les émotions contraires alternent, Steve en venant à ressentir une forme de syndrome de Stockholm quand Ralph tente, à un moment, de lui venir en aide. De petits moments de grâce, comme lorsqu’ils croisent cette gamine jouant le morceau préféré de Ralph au piano, d’autres très intéressants, quand Steve en vient à se demander si Ralph n’est finalement pas un chic type, réellement rudoyé par autrui, et non le tourmenté qu’il est de prime abord. Une histoire à la fois simple, classique et étrange, qui fait passer un bien agréable moment dans les pas de ce couple improbable, des pas qui vont, on s’en doute, rapidement se teinter de sang.

    12/09/2017 à 19:02 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 2