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L'Aigle Noir
5/10 En bref, un thriller très sombre qui se perd un peu entre les différentes intrigues... Jacques Saussey plonge au plus profond de la noirceur humaine pour nous livrer une histoire glaçante, mais qui traîne un peu trop en longueur pour moi.
Si le titre de ce thriller vous fait penser à une célèbre chanson des années 70, sachez que ce n'est pas fortuit... L'auteur annonce la couleur dès ces premiers mots : son histoire va être sombre, glauque, violente et particulièrement cruelle. Accrochez-vous donc si vous vous en sentez capable.
Les chapitres sont courts, ce qui apporte du rythme et une certaine tension, mais malheureusement, l'alternance des différents points de vue m'a un peu perdue sur la longueur. L'une des histoires ne m'a pas particulièrement plu et j'ai eu un peu de mal à rester concentrée sur ces passages-là.
Bien évidemment, tout va se regrouper au fur et à mesure, mais j'ai eu l'impression qu'on tournait autour du pot et que les 500 pages du roman (ou les 10 heures de lecture de la version audio) n'étaient pas nécessaires.
Néanmoins, j'ai beaucoup aimé le personnage principal, Paul Kessler, ex-flic un peu cliché mais plutôt attachant.
De même, les différents sujets abordés sont intéressants et semblent maîtrisés par l'auteur.
Petit point lecture audio : j'ai adoré la voix de Florian Wormser, le lecteur. Une voix grave et profonde qui colle parfaitement avec l'ambiance du roman.20/04/2024 à 09:17 2
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Ed Gein - autopsie d'un tueur en série
8/10 En bref, un true crime graphique réussi. Attention aux âmes sensibles car l'illustrateur n'épargne pas ses lecteurs en images chocs mais la vie d'Ed Gein est bien retranscrite grâce à un gros travail de documentation.
Ed Gein est sans doute l'un des plus célèbres serial killer des USA, il a d'ailleurs inspiré de nombreux auteurs et réalisateurs de cinéma, notamment Hitchock dans "Psychose".
On découvre, à travers des dessins travaillés, mais en noir et blanc, l'enfance puis la vie d'adulte d'un homme qui va sombrer petit à petit dans la folie. Les planches sont assez crues et explicites malgré de nombreuses ellipses et peut-être une chronologie un peu trop succincte...
Néanmoins, ce roman graphique est une bonne base pour découvrir Ed Gein et peut-être avoir envie d'approfondir ses recherches par la suite.20/04/2024 à 09:12 1
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Buveurs de vent
7/10 En bref, une nouvelle excursion dans l'univers de Franck Bouysse. C'est noir, c'est glauque, c'est violent... Mais à la fois tellement poétique et cruellement beau.
Il faut toujours un petit temps d'adaptation lorsqu'on ouvre un roman de Franck Bouysse. Un moment pour replonger dans son écriture particulière, son style très littéraire, ses ambiances sombres.
Et, à chaque fois, la magie opère et l'on vit cette histoire avec les personnages, jusqu'à la fin inéluctable.
Il est assez difficile de situer précisément ce récit dans le temps, ce qui m'a un peu perturbé au départ... Entre des conditions de vie précaires qui pourraient faire penser au XIXe siècle et de la présence d'une centrale électrique qui apporte une touche de modernité, les repères sont faussés et permettent à cette histoire d'être intemporelle.
Comme d'habitude avec l'auteur, l'accent est mis sur les personnages et leurs relations, les discordes familiales, mais aussi les jeux de pouvoir et l'esprit de vengeance. Forcément, l'intrigue n'est pas toute rose, bien au contraire. Le lecteur navigue dans la violence, la cruauté et la noirceur de l'âme humaine, tout en trouvant, parfois, quelques lueurs d'amour, d'amitié ou tout du moins d'honneur et d'honnêteté.
J'ai seulement eu un peu de mal à cerner un des personnages centraux de l'intrigue, le "méchant", justement un peu trop manichéen pour être réellement crédible...17/04/2024 à 10:18 2
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De soleil et de sang
6/10 En bref, un thriller efficace et maîtrisé. Jérôme Loubry nous transporte à Haïti, quelques jours avant le désastreux séisme de 2010 : tension psychologique, croyances vaudous et secrets créent une intrigue très intéressante.
Après mon coup de cœur pour "Les refuges" fin 2023, la barre est évidemment très haute dès que je découvre un nouveau roman de l'auteur. "De soleil et de sang" ne m'a pas autant captivé, mais cela ne m'empêche pas d'avoir passé un bon moment de lecture.
Si vous êtes fan des ambiances un peu surnaturelles et des croyances vaudous, foncez découvrir l'atmosphère si particulière de ce thriller ! À travers les superstitions et les légendes de cette île, Jérôme Loubry aborde des sujets lourds comme la traite des enfants ou encore la précarité des Haïtiens et la corruption du pouvoir.
Il m'a tout de même manqué un petit quelque chose pour être totalement à fond dans cette intrigue... Le séisme de 2010 est mis en avant plusieurs fois, mais finalement peu exploité puisqu'il n'est que le point final de toute l'histoire. De même pour la partie du passé qui n'est peut-être pas assez développée pour que je m'attache aux personnages.17/04/2024 à 09:57 2
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La Femme qui en savait trop
6/10 En bref, un thriller sorti en 2009 plutôt classique qui a bien vieilli malgré tout... Une idée de base intéressante, des personnages peut-être un peu trop nombreux, mais globalement une bonne lecture.
Ce livre est dans ma PAL depuis 2018, l'époque où j'achetais à peu près tout ce qui pouvait me plaire de près ou de loin... Ici, c'est clairement la fusillade au sein d'un petit village qui m'avait attiré.
6 ans après, c'est toujours un postulat de base qui m'a plu, notamment grâce à Julia, la survivante qui va mettre des bâtons dans les roues des coupables.
L'intrigue est avant tout portée par les deux personnages principaux. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à suivre les nombreux autres points de vue qui s'enchaînent pour tisser une grande toile d'un complot qui m'a un peu dépassé... Cet aspect de l'enquête n'est pas vraiment un sujet qui m'intéresse et je ne m'attendais pas forcément à le retrouver dans ce thriller.
Néanmoins, Tom Bale maîtrise l'ensemble et réussit à construire son histoire pièce par pièce, avec pas mal d'action et de rebondissements.
J'aurais peut-être préféré que l'on se concentre plus sur la psychologie des personnages, le sentiment de culpabilité du survivant, la peur d'être la seule à connaître la vérité, etc. L'auteur aborde également de manière assez succincte le deuil de ses parents.06/03/2024 à 17:20 1
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Famille décomposée
7/10 En bref, une suite de saga dans la lignée des trois premiers tomes. Nathalie Lesage se retrouve de nouveau à la tête d'une enquête captivante aux aspects ésotériques, mêlant Histoire, religion et relations familiales.
Quatrième enquête donc pour Nathalie Lesage et son co-équipier Cyrille. Je suis contente de les retrouver, car leur relation est vraiment saine et apporte une touche de bienveillance dans des intrigues assez sombres.
Comme à son habitude, Christophe Royer choisit d'exploiter des sujets qui touchent à l'ésotérisme et, notamment ici, un courant philosophique que je ne connaissais pas. On a quelques allusions au deuxième tome "Une arête dans la gorge" qui se passe également à Lyon, ville empreinte d'Histoire et de nombreuses anecdotes autour de la religion et de la Franc-maçonnerie.
Les relations familiales sont également décortiquées grâce aux personnages secondaires. Il y a beaucoup de noirceur, des mœurs déviantes et, globalement, une famille dysfonctionnelle où les croyances et l'éducation ont fait des ravages.
J'ai également apprécié que l'on ait une évolution dans la vie personnelle de Nathalie Lesage, le personnage récurrent. Les trois premiers tomes ont été assez éprouvants pour elle et "Famille décomposée" lui permet de souffler un peu et d'apprendre à la connaître de façon plus intime.26/02/2024 à 10:01 1
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Les Refuges
9/10 En bref, je rejoins les très nombreux avis dithyrambiques sur ce thriller psychologique. Jérôme Loubry nous offre une intrigue à tiroirs totalement maîtrisée et bluffante !
Tout le monde me disait : "Lis Les refuges de Jérôme Loubry, il est ouf !". Et vous savez ce que je pense de ce genre de hype générale... J'ai finalement tenté le coup, et une fois n'est pas coutume, je suis totalement d'accord avec les avis unanimes.
Jérôme Loubry nous embarque dans une histoire aux nombreux détails perturbants, avec des non-dits et des secrets qui semblent bien enfouis sur cette île où seuls quelques habitants survivent. L'ambiance est vraiment le point fort de l'ensemble, rendant l'expérience immersive et tenant en haleine le lecteur du début à la fin : j'en avais même oublié le prologue qui pose les bases de l'intrigue.
J'ai construit différentes hypothèses, qui tombaient à l'eau au fur et à mesure des révélations et de l'avancée du récit... Mais jamais je n'aurais réussi à aller aussi loin que l'auteur !
Je ne peux pas trop en dire puisque tout le suspense repose sur le thème central, dévoilé en fin de roman... Néanmoins, si vous aimez les intrigues tordues et l'aspect psychologique, n'hésitez pas à vous lancer pour découvrir les refuges dans lesquels les personnages se sont réfugiés pour échapper au pire !18/02/2024 à 11:02 5
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Et avec votre esprit
7/10 En bref, un premier roman maîtrisé ! Alexis Laipsker se fait une place méritée dans la sphère des auteurs de thrillers français : des codes utilisés avec brio, des personnages attachants et une intrigue scientifique originale.
Je découvre l'auteur avec son premier roman et j'ai passé un très bon moment de lecture. On retrouve les lieux communs aux thrillers français actuels avec une double enquête, des personnages attachants et un rythme qui tient le lecteur en haleine.
L'aspect scientifique est plutôt original, c'est assez risqué de s'attaquer au cerveau, mais Alexis Laipsker s'en sort très bien, grâce à un travail de recherche conséquent.
On sent tout de même que cela reste un premier roman. Quelques hésitations et facilités se glissent ici et là, mettant en retrait une partie de l'enquête pour favoriser l'autre, idem pour les enquêteurs et leur évolution que l'on voit venir assez rapidement. Ce n'était pas indispensable même si leurs personnalités rendent les échanges croustillants.
L'auteur joue avec son lecteur : fausses pistes et indices distillés au fil de la lecture apportent du suspense jusqu'au dénouement.
Après ce premier essai concluant, je suis curieuse de voir l'évolution de l'écriture d'Alexis Laipsker.03/02/2024 à 09:49 1
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Le Dernier Festin des vaincus
7/10 En bref, le nouveau thriller d'Estelle Tharreau est arrivé ! Une plume fluide et engagée, une intrigue captivante pour un très bon moment de lecture.
Après la peine de mort dans "La peine du bourreau" et l'abandon des vétérans de guerre dans "Il était une fois la guerre", l'auteure s'attaque au racisme et à l'assimilation culturelle.
J'ai beaucoup aimé cette lecture dans son ensemble, mais quelques points m'ont perturbée. Tout d'abord, j'ai eu du mal à cerner le personnage masculin de Nathan, jeune blanc un peu rebelle qui se bat contre le racisme anti autochtones. Son discours envers Alice, qui est elle-même issue d'une famille de la réserve indienne, m'a semblé très culpabilisant, à la limite du mansplaining parfois...
J'ai lu récemment "Pour l'honneur de tous les miens" de A. Skenandore. Les deux histoires ne sont pas du tout dans le même registre puisque Estelle Tharreau verse vraiment dans le thriller plus que dans le roman historique, mais traitent cependant le même sujet. Ici, il m'a manqué une certaine émotion, qui avait permis de me sentir révoltée par la situation des autochtones, par cette acculturation et ses conséquences que l'homme blanc leur inflige.
Néanmoins, Estelle Tharreau signe une intrigue maîtrisée et vraiment captivante. On veut savoir ce qu'il est arrivé à Naomi, notre victime.
« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. » Ce constat, asséné en guise d'ouverture de roman, est là pour nous rappeler que dans certains milieux, les femmes et d'autant plus les femmes racisées ne sont pas en sécurité, que grouillent autour d'elles des hommes violents, cupides et misérables n'attendant que le meilleur moment pour frapper...03/02/2024 à 09:39 2
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L'Innocence assassinée
5/10 En bref, un thriller à la construction originale, mais un peu trop «hard» pour rester crédible malheureusement…
Avant toute chose, je tiens à préciser que ce roman n’est pas à mettre devant tous les yeux. De nombreux thèmes lourds et problématiques y sont abordés de manière crue, sans que l’auteur ne prenne de pincettes.
Ce roman a été initialement publié en différents épisodes et j’ai pu découvrir l’intégrale. On retrouve donc 7 épisodes différents regroupant différents points de vue et différentes époques autour d’une même enquête. J’aime beaucoup ce schéma, même si je préfère avoir accès directement à l’intégrale, qui permet de créer une sorte de roman choral.
David Diez maîtrise parfaitement le suspense et l’art de bluffer son lecteur grâce à l’alternance des personnages malgré toutefois quelques répétitions et longueurs ici et là. La psychologie des protagonistes est également bien développée.
Cette lecture aurait pu être un vrai coup de cœur à une certaine époque de ma vie de lectrice, mais, malheureusement, aujourd’hui, j’ai de plus en plus mal avec le «gore gratuit»… Effectivement, l’auteur ne fait que mettre en lumière des agissements horribles qui existent bel et bien, mais c’est l’accumulation des actes, la surenchère des déviances utilisées qui m’ont mise mal à l’aise et qui font perdre de la crédibilité à l’intrigue globale et de la profondeur au message de base.03/02/2024 à 09:34
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Promenez-vous dans les bois
7/10 En bref, un huis clos en pleine forêt qui s'avère rapidement captivant. Il n'y a rien d'original dans ce thriller, mais il se lit comme on regarde un téléfilm de l'après-midi : sans aucune prétention, si ce n'est de passer un moment agréable.
Ce n'est clairement pas le thriller du siècle, mais Ruth Ware a le mérite de réussir à nous tenir en haleine sur une intrigue plutôt basique et à poser une ambiance assez angoissante grâce à ce huis clos en pleine forêt.
Si vous aviez l'habitude des romans à suspense publiés chez France Loisirs, on est en plein dedans, c'est facile à lire sans devenir inoubliable...
Malgré tout, on se laisse prendre au jeu et, surtout, on veut savoir quel est le secret derrière cette invitation surprise.
Les personnages sont assez caricaturaux, mais fonctionnent bien ensemble. Le suspense joue énormément sur leurs relations passées et présentes et sur les non-dits qui flottent autour d'eux.
Le dénouement est à la hauteur du reste, classique et assez prévisible, mais efficace avec une pointe d'émotion.28/01/2024 à 10:35
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Récidive
7/10 En bref, un troisième tome axé sur Hanah Baxter et son passé. Une enquête plus intime, mais qui n'empêche pas Sonja Delzongle de nous faire voyager entre New-York et St Malo.
Après deux tomes captivants et haletants, il était temps pour notre héroïne de se dévoiler un peu plus. Dans ce troisième et avant dernier tome de la saga la concernant, l'auteure nous livre l'enfance et les traumatismes enfouis d'Hanah Baxter.
Famille dysfonctionnelle, secrets et souvenirs qui remontent à la surface, tout est là pour me plaire ! Si le rythme est un peu plus lent que d'habitude, cela ne gâche en rien l'ensemble de l'intrigue, maîtrisée. Sonja Delzongle nous promène encore à travers le globe, alternant le récit entre New-York et St Malo, entre le présent et le passé.
L'héroïne n'est pas épargnée par cette nouvelle histoire qui va remuer bien des choses que son inconscient avait choisi d'enterrer, tout en développant en parallèle la psychologie de son père, malsaine et d'autant plus violente et empreinte de vengeance qu'elle a pu mûrir et macérer en prison pendant une trentaine d'années.
Ce tome-ci nous permet de creuser un peu plus la personnalité d'Hanah, de comprendre comment elle en est arrivée là où on la connaît aujourd'hui et de mettre en lumière les aspects de sa vie qui paraissaient encore un peu obscurs, même après deux enquêtes à ses côtés.
Sa vie personnelle est disséquée pour la rendre plus humaine, plus proche du lecteur malgré son originalité.
C'est également un tome de transition qui permet d'aborder l'enquête finale que j'ai hâte de découvrir.28/01/2024 à 10:29 1
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L'Invisible
8/10 En bref, un thriller psychologique à l'ambiance apocalyptique. L'ambiance est le point essentiel du récit, l'intrigue étant assez prévisible aujourd'hui, dix ans après sa première parution...
Ce roman traine dans ma PAL depuis des années, il était vraiment temps de l'en sortir. Et il fait partie de ces romans pour lesquels je me dis : "Mais pourquoi j'ai attendu si longtemps ?"
J'ai vraiment passé un bon moment de lecture avec ce thriller plutôt classique pour les schémas actuels mais terriblement captivant.
Robert Pobi rassemble à peu près tous les sujets que j'apprécie : un personnage principal au passé compliqué, des relations familiales dysfonctionnelles, un cold case qui refait surface et une ambiance oppressante à souhait à cause de l'arrivée imminente d'un terrible ouragan.
L'auteur n'épargne ni ses personnages, ni ses lecteurs avec des scènes criminelles et s3xuelles assez explicites et très visuelles. Attention donc si vous êtes sensibles ou réticent.e.s à ce genre de descriptions...
Le compte à rebours avant la catastrophe météorologique apporte un suspense et une tension très intéressante. On ressent le tiraillement pour les enquêteurs entre l'instinct de survie et l'envie de découvrir le pourquoi du comment de cette enquête qui les touche de très près.
Le dénouement ne surprendra pas les gros lecteurs de thriller, même si je pense qu'il était assez original en 2012 lors de sa sortie en France. On a déjà pu le retrouver dans de nombreux autres titres, mais ça fait toujours son petit effet et ça ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture.28/01/2024 à 10:16 3
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Le Chant du silence
8/10 En bref, un roman noir qui joue essentiellement sur l'ambiance. Au-delà de l'intrigue, c'est surtout une quête d'identité du personnage principal, une relecture de ses souvenirs d'enfance avec un regard d'adulte.
Quand je pense à Jérôme Loubry, j'imagine des thrillers psychologiques, des romans qui "retournent le cerveau". Je trouve que "Le chant du silence" est plutôt un roman d'ambiance où le lecteur est plongé dans ce petit village côtier déclinant, à l'atmosphère feutrée et morose.
J'ai beaucoup aimé cet aspect, on ressent réellement ce sentiment d'abandon alors que la plupart des habitants se rappellent toute l'effervescence du port lors de la criée, le succès des retours de pêche, etc.
L'intrigue est présente tout au long du récit, le suspense également, mais ce que je retiens de cette lecture est avant tout la nostalgie et la colère de Damien, le personnage principal, qui a vécu une enfance difficile. Il va, petit à petit, faire un gros travail sur ces souvenirs violents et douloureux, ces ressentiments envers son père et envers ce village tout entier.
Jérôme Loubry maîtrise ce développement psychologique avec brio, remettant en question la perception que l'on peut avoir de nos proches quand on est jeune, lorsqu'il nous manque la maturité nécessaire pour comprendre tout ce qu'il se cache derrière les silences et derrière les non-dits, derrière certaines actions ou mauvais choix...
Cette lecture n'est pas passée loin du coup de cœur, seul le dénouement m'a paru un peu classique, du moins assez prévisible dans le dernier tiers... Si vous êtes tenté.e par ce titre, concentrez-vous plutôt sur les thèmes abordés que sur l'intrigue en elle-même.10/01/2024 à 10:58
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Les Routes oubliées
7/10 En bref, un roman noir à la testostérone hautement dosée... Entre courses de grosses cylindrées et braquages, l'auteur développe tout de même des sujets forts typiques des romans américains.
Les premiers chapitres ont été compliqué pour moi, car le domaine de la mécanique n'est vraiment pas mon point fort et ne m'intéresse pas spécialement. Il faut s'accrocher pour aller au-delà et découvrir qui est vraiment Bug, le personnage principal.
S.A. Cosby utilise des thèmes que l'on a l'habitude de retrouver dans les romans noirs américains comme la précarité, le racisme ou encore le choix de sa destinée. Quand on a grandi dans une famille dysfonctionnelle, avec un père criminel et absent, peut-on vraiment s'en sortir sans reproduire ce schéma ? Peut-on décider de vivre sur le droit chemin et, surtout, réussir lorsqu'on est issu d'une minorité raciale dans un état sudiste où l'esclavagisme a eu de beaux jours ?
C'est vraiment le combat intérieur de cet homme que je retiendrais, car l'auteur réussit avec brio à développer ses états d'âme tout en gardant une grosse part d'action et de suspense.
Même si certains sujets ne m'ont pas captivé, je n'ai trouvé aucun temps mort, mais beaucoup de pistes de réflexion et des personnages parfaitement travaillés.
10/01/2024 à 10:43 1
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J'aurais aimé te tuer
6/10 En bref, un thriller psychologique bien mené, mais à l'intrigue malheureusement déjà vue pour les férus du genre... Néanmoins, Pétronille Rostagnat sait tenir son suspense et maîtrise son histoire.
Mon avis va être rapide, car ma lecture l'a été et qu'elle remonte au début du mois (j'ai énormément de retard sur mes avis !). J'en garde un souvenir mitigé, plutôt bon dans l'ensemble, mais je n'ai pas eu la surprise à laquelle je m'attendais en découvrant cette auteure.
Le résumé est tentant pour une fan de thriller psychologique. Et si Pétronille Rostagnat réussit sans aucun doute à proposer une enquête très intéressante et aux multiples rebondissements, j'ai trop rapidement eu l'impression d'avoir tout compris.
C'est le problème lorsqu'on lit principalement du roman noir depuis plus de 15 ans, la plupart des schémas narratifs ont déjà été utilisés et il est de plus en plus compliqué de nous surprendre. Un seul petit détail a contribué à me mettre la puce à l'oreille et les différents indices se sont ensuite empilés avec plus de facilité que prévu.
Alors, non, je n'ai pas eu cette sensation que l'on recherche tous lorsqu'on lit un thriller, cette envie de se faire avoir par l'auteur.e et de rester bouche bée à la dernière page. J'ai été déçue en refermant ce roman, mais, au fil du temps, et après une vingtaine de jours à mûrir dans ma tête, c'est bien le positif qui prend le dessus : la plume fluide et le développement des personnages. Je tenterai donc avec plaisir d'autres titres de Pétronille Rostagnat.10/01/2024 à 10:40
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N'éteins pas la lumière
5/10 En bref, un troisième tome qui me confirme que cette saga n'est pas faite pour moi. Je ne suis pas spécialement attaché à Martin Servaz, les intrigues ne me passionnent pas malgré des résumés alléchants...
Après une bonne surprise malgré quelques longueurs pour le premier tome "Glacé" et une déception cuisante pour le deuxième "Le cercle", ce troisième tome réunit tous les défauts que j'ai déjà pu relever (mes avis sont dans les slides 3 et 4). C'est donc le moment de prendre une décision et d'arrêter définitivement de m'acharner sur cette saga qui ne me convient pas.
Le résumé me plaisait bien, mais je n'ai pas retrouvé ce que j'attendais réellement. Après une scène d'introduction avec un animal torturé qui n'a pas grand intérêt selon moi, on se retrouve dans une histoire qui va tirer beaucoup trop en longueur...
Les thèmes abordés sont pourtant très intéressants, notamment l'emprise psychologique vraiment bien décrite et développée, mais les nombreuses révélations alourdissent l'intrigue de base et j'ai vu une impression de "too much" arrivée dans le dernier tiers du roman.
Avec une PAL indécente et une wish-list sans fin, il est temps pour moi de prendre des décisions et de dire stop lorsqu'une saga ne me plaît pas. Martin Servaz a continué et continuera encore sans doute sa route sans moi.28/12/2023 à 10:35 4
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Blackwater I, La Crue
6/10 En bref, un premier tome qui met directement dans l'ambiance de cette saga à succès. Un bon début pour ce huis clos dans une bourgade américaine, avec des personnages mystérieux et atypiques et une pointe d'horreur et de fantastique qui s'insinue dans le cerveau du lecteur.
J'ai beaucoup de mal à me lancer dans des lectures qui font "le buzz", j'ai donc attendu que le soufflet retombe un peu avant de découvrir cette saga qui a déchaîné les foules l'année dernière...
Dès les premières pages, l'atmosphère de Perdido nous happe. Je retrouve les éléments que j'apprécie dans les romans américains avec cette petite ville où tout le monde se connaît : une nouvelle habitante, très mystérieuse et charmante de surcroît, ne peut que troubler les habitudes de chacun et mettre en péril l'équilibre mis en place.
L'auteur réussit à créer un univers réaliste mais teinté d'horreur grâce à des personnages au caractère très marqué ainsi qu'à des réactions et à des habitudes plutôt malsaines dans l'ensemble.
J'ai apprécié lire ce premier tome même si on ressent que le découpage en six tomes est surtout un coup marketing et qu'il n'y a pas vraiment d'intérêt autre à couper ainsi l'histoire. Quelques points sont à éclaircir dans la suite et j'espère que l'on aura les réponses, mais je n'ai pas forcément le même engouement que j'ai pu lire ici et là.28/12/2023 à 10:25 2
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Tout ce qu'on ne s'est jamais dit
6/10 J'avais beaucoup aimé "La saison des feux" de l'auteure. Ici, par la force de la comparaison, on ressent vraiment que c'est un premier roman, surtout que l'auteure traite plus ou moins les mêmes thèmes : les relations familiales, la difficulté d'adaptation lorsqu'on est d'origine étrangère, la pression sociale. Je l'ai trouvé plus lent, un peu moins percutant ; l'alternance passé/présent alourdit un peu le récit.
Si vous voulez découvrir l'auteure, c'est cependant un bon moyen de rentrer dans son univers et de commencer à appréhender les messages qu'elle veut véhiculer.21/12/2023 à 10:57 4
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Les Incandescentes
7/10 En bref, un thriller entre huis clos, secrets de famille, ésotérisme et surnaturel... C. J. Tudor nous livre un bon roman d'ambiance malgré quelques longueurs en milieu de récit.
J'avais beaucoup aimé "La disparition d'Annie Thorne" de l'auteure et j'ai été très surprise de trouver une atmosphère totalement différente ici. On retrouve bien les codes du roman d'ambiance avec ce petit village isolé, ses habitants qui se connaissent tous et ses mystères qui planent au-dessus d'eux... Mais C. J. Tudor amène une dimension plus noire avec le thème de la religion. Le récit devient vite oppressant grâce à des histoires du passé, dont des disparitions de jeunes filles.
J'ai malheureusement ressenti une perte d'intérêt vers le milieu du roman. On tourne un peu en rond, les personnages vont et viennent dans le village sans qu'il n'y aient d'indices qui puissent faire avancer l'intrigue. Cet essoufflement donne l'impression qu'il y a une centaine de pages en trop...
Néanmoins, l'auteure repart sur les chapeaux de roues dans une dernière partie où les révélations vont s'enchaîner. Le lecteur peut enfin rassembler toutes les pièces du puzzle et être scotché par le dénouement.
Le titre et le résumé font écho à la chasse aux sorcières, période sombre de l'Histoire qui avait attiré mon attention sur ce roman et que j'attendais de retrouver avec impatience. Finalement, ce sujet est très peu abordé et n'a quasiment aucun rôle à jouer dans l'intrigue. Je ressors déçue sur ce point, car on aurait pu avoir quelque chose de vraiment très intéressant en alliant cette période avec les faits qui se déroulent au présent.21/12/2023 à 10:47 3