El Marco Modérateur

3219 votes

  • Lionnerie

    Edgar Allan Poe

    6/10 Une bien curieuse histoire que celle de cet enfant qui, né muni d’un grand nez, décide d’en faire à la fois sa fierté et sa force. Il ira jusqu’à rallier à lui d’autres personnes des hautes sphères, mais son ardeur et sa véhémence finiront par lui retomber sur le nez. De l’humour, c’est certain, mais pas mal de répétitions (plus exactement, des paroles redondantes, notamment lors du festin), mais l’épilogue, presque une morale, rachète un peu à mes yeux l’ensemble.

    24/05/2020 à 17:58 1

  • Baptism - Tome 02

    Kazuo Umezu

    9/10 … où l’on retrouve cette improbable fusion entre le cerveau de la mère et le corps de sa fille chez le professeur Tanikawa et son épouse, Kazuyo. Le plan de Sakura pour prendre la main sur le foyer est machiavélique, faisant de son mieux pour que Kazuyo passe pour une démente. L’auteur a très bien réussi à se renouveler dans ce deuxième tome, tournant habilement la page du premier opus pour repartir sur celui-ci, fort réussi. Nakajima continue d’avoir des doutes quant à l’identité réelle de sa camarade, et cette dernière poursuit ses manœuvres de séduction (certaines scènes peuvent d’ailleurs choquer, esthétiquement parlant, avec des rapprochements corporels entre un adulte et une gamine de dix ans, alors qu’en vérité, c’est une dame d’âge mûr). Une immense réussite, d’autant que ce manga date de 1974 et était donc très en avance, du point de vue scénaristique, sur pas mal de romans et de films.

    24/05/2020 à 17:57 2

  • Une Assemblée de chacals

    S. Craig Zahler

    9/10 1888, dans le Montana. Le dénommé Jim va se marier. Ce que tout le monde ignore, c’est qu’il a été, dans une vie antérieure, membre d’une bande de criminels appelés le « Gang du grand boxeur ». Les trois autres anciens acolytes sont d’ailleurs invités à participer à cette grande fête. Mais un télégramme a informé Jim qu’il va y avoir un autre invité à la célébration. Un spectre issu de leur passé commun. Et qui va les obliger à déterrer leurs armes et faire parler la poudre.

    Voilà un western que l’on n’est pas près d’oublier. Craig S. Zahler livre un ouvrage d’une puissance et d’une férocité inégalées. Le prologue met d’ailleurs immédiatement dans l’ambiance, ou comment les jumeaux en viennent à avoir un échange pour le moins musclé avec un couple, avant que n’arrive la silhouette inquiétante de leur mentor. Car ce livre est saturé de démons devenus hommes. Nous avons bien entendu ces deux frères, dont l’un a perdu l’usage de la parole lors d’un événement atroce, mais également Quinlan, le chef de meute, victime d’Indiens et dont le physique est hallucinant et ce Français qui, sous ses atours agréables, dissimule un pervers de la mutilation. Dans le même temps, nos quatre cowboys (Jim, Oswell, Godfrey et Dick) sont remarquables, en anciens monstres ayant réussi à se débarrasser de leurs obsessions criminelles pour devenir d’honnêtes citoyens. Comme pour les personnages du film Impitoyable de Clint Eastwood, se posent de bien intéressantes et pertinentes questions quant à l’innocence et la culpabilité, la prescription et le rachat, la rédemption et la déchéance. Craig S. Zahler, avec son écriture fascinante, nous offre également des scènes d’anthologie, comme la séquestration de la population dans l’église, la scène de torture de Dicky, ou le sort de Quinlan lorsqu’il a été le jouet des Indiens Appanuqis.

    Un rythme trépidant pour ce western magistral, remarquable d’humanité et de sauvagerie. Une vision à la fois brulante et glaçante du Far West, peuplée de personnages en proie aux pires contradictions. Avec de telles qualités émotionnelles et visuelles, on se demande même pourquoi ce livre n’a pas encore été adapté sur grand écran. En attendant, on ne pourra que se ruer sur les autres romans de l’auteur, à savoir Les Spectres de la terre brisée et Exécutions à Victory.

    18/05/2020 à 18:16 9

  • La Maldonne des Sleepings

    Tonino Benacquista

    7/10 Train 223, voiture 96. Antoine y occupe le poste de couchettiste, et s’occupe des clients du train qui les mène à Venise. Un quotidien sans grand attrait, ponctué de situations maintes fois vues. Jusqu’à ce qu’une banale histoire de portefeuille volé l’amène à faire la rencontre de Jean-Charles Latour, un étrange personnage, fatigué et malade, que de nombreuses personnes semblent vouloir récupérer. Dès lors, difficile d’éviter la sortie de rails…

    Il s’agit du premier opus de la quadrilogie consacrée à Antoine Andrieux, écrite par Tonino Benacquista. Un ouvrage court où le ton est donné dès les premières pages. L’auteur use d’une langue simple et courante, et s’autorise de nombreuses parenthèses quant au métier de son protagoniste : la routine (oserions-nous dire le train-train ?), bien loin des visions fantasmées et autres ors de l’Orient-Express, et parfois émaillé de quelques saynètes divertissantes, juste histoire de casser les automatismes d’un emploi sans panache. On découvre donc Antoine, qui est tout sauf un héros : un individu jeune, lambda, gentiment bigame, tout autant capable de beaux élans d’altruisme comme de vertes colères, d’où son surnom, « l’aboyeur ». Mais quand il va faire la rencontre de Jean-Charles Latour, un être piteux, constamment épuisé, et qui fait l’objet de voraces convoitises, tout va partir en sucette. Le ton de Tonino Benacquista est résolument comique et sarcastique, au point que le « Jean-Bernard » à qui il dédie ce roman ne saurait être autre que le mythique Jean-Bernard Pouy. On assiste alors à de savoureux échanges entre Antoine et les usagers ainsi qu’avec son ami Richard, et c’est un métier méconnu dont on découvre l’ordinaire. L’intrigue est intéressante, notamment lorsque l’on découvre la raison pour laquelle ce famélique Latour intéresse tant de personnes, et il est dommage qu’elle s’effiloche rapidement juste après : pas mal de digressions se succèdent, pas toujours en rapport avec le cœur du scénario, au point que l’histoire ressemble, notamment vers le dernier tiers du livre, à un train que l’on voit partir tandis que l’on est resté à quai.

    Un livre globalement réussi et très divertissant, mais qui s’égare parfois dans des à-côtés superflus. Néanmoins, par sa verve, Tonino Benacquista nous a donné l’envie de lire les autres ouvrages de cette série, à savoir Trois carrés rouges sur fond noir, La Commedia des ratés, et Les Morsures de l’aube.

    18/05/2020 à 18:13 2

  • L'Appli vérité

    Jack Heath

    8/10 Le jeune Jarli a créé une application pour téléphone portable capable de détecter les mensonges. Est-ce la raison pour laquelle on en veut à sa vie et à celle de son père ? Tous deux viennent à peine d’échapper à une tentative de meurtre, avec un vieil homme patibulaire ayant lancé son pick-up contre leur véhicule. Une seule chose est certaine : sa vie va être bouleversée.

    De Jack Heath, on avait déjà adoré son extraordinaire et mordant Mange tes morts, et voilà que l’on découvre cette série littéraire dédiée à la jeunesse, Les Chroniques de Kelton. D’entrée de jeu, l’auteur séduit par son style, particulièrement efficace, et la cadence qu’il impose à son récit. Des scènes très détonantes, presque télévisuelles, qui alternent avec des moments plus apaisés. On se plaît à faire la connaissance de Jarli, un adolescent très attachant et sur qui la foudre va s’acharner à tomber bien souvent. Accidents de voiture, courses-poursuites, labyrinthe souterrain, incendie monstrueux, enlèvement : rien ne lui sera épargné. Dans le même temps, on fait la connaissance de deux de ses amies, Anya, une boxeuse d’origine russe, et Bess, au look de punk et qui sait se servir à la perfection de ses béquilles. L’intrigue est très inspirée et parfaitement calibrée, avec de nombreux rebondissements, et un final qui donnera fatalement envie de se ruer sur le tome suivant, à savoir Portés disparus.

    Un ouvrage pour la jeunesse qui sort vraiment du lot, notamment en raison de son pitch original et du rythme qui l’anime. On en redemande.

    18/05/2020 à 18:06 1

  • Les Voies d'Almagiel

    Patrick Galliano, Cédric Peyravernay

    6/10 Une BD esthétiquement magnifique, dont les décors et les costumes rappellent ceux de Star Wars et du Moyen Âge, où le système économique est basé sur l’exploitation d’une plante aquatique céréalière, la montbassie, exploitation rendue possible par un esclavage de masse. Un univers où se mélangent créatures dantesques, monde steampunk, vaisseaux spatiaux et prison cauchemardesque. Un cocktail détonnant, assurément, mais c’est moyennement ma tasse de thé. C’est un point de vue totalement subjectif, j’entends bien, d’autant que je reconnais de beaux passages plastiques et une intrigue qui donne envie d’être suivie.

    14/05/2020 à 18:33 1

  • Les Décastés d'Orion première partie

    Eric Corbeyran, Jorge Miguel

    6/10 Victime d’une machination, Kolhen est accusé d’avoir violé une femme (en fait, elle a fait en sorte qu’il soit pris, à tort, pour un criminel). De guerrier, il devient un « décasté », privé de ses droits, et envoyé en prison, où il entend parler grâce à Tryana d’une histoire de vaisseau spatial et de son pilote, muni d’une arme aux effets très particuliers. Une bande dessinée qui mélange allègrement époque médiévale et éléments fantastiques, avec un choc des cultures et des époques agréables, d’ailleurs aussi agréables que le dessin. Pas mal de scènes et d’événements déjà lus ou vus ailleurs (de la prison infâme aux galères, en passant par le marché aux esclaves), mais ça reste prenant et relativement efficace. Parfait pour se détendre, en attendant.

    14/05/2020 à 18:32 2

  • Le Mystère de la traction 22

    Olivier Marin, Emilio Van Der Zuiden

    6/10 En 1959, pour les 25 ans de la Traction de Citroën, on confie à la belle Margot, une journaliste, un reportage sur la Traction 22 CV, plus un mythe qu’autre chose dans la mesure où aucun modèle n’aurait été produit. Une enquête ultra sympathique (même si le sujet ne passionnera en priorité que les fondus de véhicules anciens), servis par des dessins gentiment désuets mais collant assez bien, je trouve, à cette époque de la fin des années 1950. Margot s’y présente de manière très aguichante, et l’intrigue nous permet de voyager (dans le temps, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale) et dans l’espace (Cochinchine). Rien d’extraordinaire, donc, mais ça m’a fait passer un agréable moment, d’autant que le sujet choisi se démarque indéniablement.

    14/05/2020 à 18:31 1

  • Wallman tome 1

    Boichi

    7/10 De retour au Japon après vingt ans d’absence, Jirô, tueur à gages, et son colocataire Kubota, mangaka et mercenaire également, vont partager leur appartement avec Nami, une petite bombe esthétique. Sauf que la jeune femme leur révèle rapidement être une « Wallman », à savoir une tueuse à gages de dernière génération, cherchant à venger la mort de son père. Mais quand elle échoue, elle attire à l’appartement une horde d’assassins, et voilà que Jirô, bien malgré lui, ainsi que Kubota, s’en retournent sur le sentier de la guerre et du sang. Peut-être rien de très novateur dans le scénario, mais le graphisme est exquis, les scènes de baston remarquablement dessinées (même si elles s’attardent un peu inutilement à mon goût sur la plastique incendiaire de la dame), pour un univers que je trouve presque plus typé comics que manga. Le final consiste en une sacrée tuerie en haut d’un building et la promesse de nombreux conflits à venir.

    14/05/2020 à 18:30 1

  • The Arms Peddler tome 1

    Kyoichi Nanatsuki, Night Owl

    7/10 Sona a perdu sa mère dans une attaque de diligence, et les monstres ont marqué au fer rouge la peau de sa main. Il est sauvé par Garami, une voyageuse et vendeuse d’armes. Selon les lois qui régissent ces lieux, la personne sauvée devient alors la captive de son bienfaiteur. Un univers dur et sans concession, à mi-chemin entre le western âpre et « Ken le survivant ». Au programme : un vieil homme qui réclame une arme spéciale pour tuer une créature non moins spéciale, le fils d’un général devenu sniper, une cité où se déroule un marché aux esclaves et où est retenue une princesse. Même si je ne suis pas obligatoire un fanatique du mélange des genres, j’ai bien accroché à ce premier tome.

    14/05/2020 à 18:29 1

  • MPD-Psycho tome 1

    Ôtsuka Eiji, Sho-U Tajima

    7/10 Accusé de meurtre, Kobayashi Yôsuke prétend qu’il s’appelle en réalité Kazuhiko Amamiya. Flashback : l’inspecteur Yôsuke est confronté à une série de meurtres où l’assassin découpe ses victimes, et reçoit dans une grande glacière, encore en vie, sa petite amie, Chizuko, privée de ses bras et jambes. Le policier finit par abattre le psychopathe sur un toit d’immeuble. Un cocktail détonnant : cannibalisme, identités troublantes, codes-barres dans les yeux, et malgré un dessin un peu vieilli, des images choc (comme ces plantes greffées sur les cerveaux de victimes toujours vivantes, l’ouverture de la glacière, etc.). Je vais probablement tester les opus suivants.

    14/05/2020 à 18:28 1

  • Paris-Colmar

    Nicolas Mathieu

    7/10 Un juge qui picole et fume avec un Manurhin dans la poche. Un ancien de l’antiterrorisme, qui a vécu bien des affaires complexes et douloureuses. Sur la route en direction de Mulhouse, il se fait dévaliser par des jeunes. Puis on suit le quotidien merdique de Johann et Rollo, deux jeunes qui écument le macadam et les imprudents automobilistes qu’ils rencontrent. Une curieuse relation va alors s’instaurer entre le juge et Johann, qui n’a que quinze ans. Une histoire prenante, assez floue au départ, mais dont les contours s’affinent à mesure que l’ancien magistrat et cet ado à la dérive en viennent à nouer cet étrange rapport, presque de père spirituel à fils largué, tandis que reviennent sur le devant de la scène les spectres éconduits du passé professionnel du juge. Une langue agréable, un récit prenant, les dessins de Florent Chavouet fort réussis (on dirait des négatifs photographiques), et une conclusion à la hauteur du récit, à savoir crédible et intelligente.

    14/05/2020 à 18:27 2

  • Old Boy 8

    Tsuchiya Garon, Minegishi Nobuaki

    9/10 Dernier des huit tomes d’une série qui m’aura sacrément tenu en haleine. Gotô n’a plus qu’une semaine pour comprendre l’origine de la haine que lui voue Dôjima. Et la conclusion m’a surpris : sans twist monstrueux ou complètement imprévu, ni deux ex machina scénaristique, ni rebondissement trop capillotracté pour être crédible. En fait, sans trop en dire, elle se situe vraiment dans la ligne droite de toute la série, très axée sur la psychologie déviante de Dôjima. Et ce final ne cessera pas de m’interroger pendant encore pas mal de jours en raison de ses diverses lectures possibles. Même les derniers dessins peuvent être interprétés de plusieurs façons. Bref, à mes yeux, un coup de maître pour ce manga qui joue la partition si particulière du psychisme.

    14/05/2020 à 18:26 1

  • La Veuve Couderc

    Georges Simenon

    9/10 … ou comment Jean Passerat-Monneyeur, après avoir purgé cinq années de prison pour meurtre, en vient à croiser la route de la veuve Couderc, dite « Tati », une fermière en butte avec sa belle-famille. Deux personnages aux existences brisées, tourmentées, dont la coexistence ne pourra déboucher que sur un drame. Comme toujours chez l’immense Georges Simenon, une prose sobre et sombre, qui décrit pourtant avec une maestria indéniable les affres de vies ordinaires et de personnages peu reluisants. Jean, en fils à papa, dénigré dès sa jeunesse par les professeurs en raison de son rang, quémandant sans cesse pour obtenir de l’argent auprès de son père, et qui va aller jusqu’au crime pour obtenir les francs nécessaires à son train de vie et à celui réclamé par sa maîtresse. Tati, en femme flétrie, usée par les travaux de la ferme, seule, voyant dans l’arrivée de Jean dans sa vie un possible phare d’espoir. Une ambiance particulièrement poisseuse, parfois éclairée de quelques moments d’espérance (la couveuse à poussins comme la jolie petite voisine Félicie). Moi qui avais adoré le film avec Alain Delon et Simone Signoret, je craignais un peu que ce livre ne me surprenne guère, si l’adaptation avait été trop scolaire, et j’ai été particulièrement surpris de voir le libertés prises par le réalisateur, me permettant de découvrir ainsi une histoire assez différente, dont on pourrait ainsi énumérer les dissemblances entre l’un et l’autre (le rôle plus faible de Félicie, la relation incestueuse plus marquée entre Tati et son beau-père, l’histoire de la prison pour Jean, etc.). Et il y a surtout ce final, monstrueux, terrible, qui claque comme l’ultime foudre sous des cieux menaçants. Un immense roman de passion et de rage, d’amours éconduites et de haines tapies. Un opus remarquable, en somme.

    13/05/2020 à 17:57 5

  • Le Faune dansant

    John Cassaday, Fabien Nury

    6/10 Londres, 1942. Un dénommé Wilkes, prisonnier, est interrogé, et une explosion achève son existence. Dans le même temps, à Bucarest, des résistants parviennent à échapper à des soldats allemands. On comprend qu’une petite fille, Ana, et un dignitaire nazi, Rudolf Heyzig, sont au centre d’une intrigue importante. Une BD magnifique à regarder, vraiment, et qui met lentement (je trouve) en place son intrigue, où s’entremêlent expériences nazies, phénomènes paranormaux, tatouages obscurs et manigances. Les dernières pages permettent de comprendre enfin ce en quoi consiste cette étrange expérimentation. Même si c’est très agréable à suivre, en revanche, pour le moment, c’est un sujet qui sent un peu le déjà-vu et le déjà-lu.

    13/05/2020 à 17:56 1

  • Pas de chance - 1ère Partie

    Philippe Riche

    7/10 Un individu arrive dans une casse automobile et demande une Mercedes blanche qui y est récemment arrivée, prétendant que c’est lui qui en a causé l’accident. Il y récupère une valise mais ce n’est que le début des emmerdements (ou la suite ?) pour cet homme et le casseur qui accepte de l’aider. Un graphisme dénudé, presque rongé jusqu’à l’os, au service de cette étrange histoire de collectionneur qui court après des tatouages et une histoire ancienne. Des références à Ilse Koch, à des tribus lointaines, à de mystérieux traqueurs : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier tome n’apporte guère de réponse. Un ensemble fort plaisant même s’il demeure un peu frustrant en raison de son ambiance encore très énigmatique une fois achevé.

    13/05/2020 à 17:48 3

  • Les Sorcières de la nuit

    Romain Hugault, Yann

    8/10 Sur le front de l’est, pendant la Seconde Guerre mondiale. Lilya, Oxana et Liouba sont des combattantes, des pilotes d’avion qui ont été volontaires pour se battre face à la terrible Luftwaffe, tandis qu’un aviateur plus allemand que réellement nazi doit expérimenter un nouvel appareil, le Heinkel 219, surnommé « Le Grand Duc ». Des dessins de toute beauté, surtout lorsqu’il s’agit des combats aériens, des personnages originaux (surtout ces trois femmes courageuses et capables, jusqu’à un certain point, d’en remontrer à leurs « camarades » masculins dès lors qu’il s’agit de courage et de maniement des avions) tandis qu’elles peuvent, bien malgré elles, devenir le jouet de la propagande et devenir un symbole entre les mains de Staline.

    13/05/2020 à 17:47 1

  • Fièvre tome 1

    Antonio Menin, Philippe Pelaez

    6/10 Un crash semble inévitable pour le vol RNA 974, et plusieurs événements nous sont présentés de par le monde (Namibie, Shangaï, Boston et Sydney, où semble à chaque fois régner la panique et un étrange virus). Une bande dessinée assez traditionnelle, tant dans le fond (un opus surtout fondé sur les premiers symptômes qui apparaissent dans différents pays et les chapardages et autres échauffourées dès lors qu’il y a tensions et peur de manquer de matières premières) que dans la forme (traits et couleurs classiques mais intéressants). Rien de très nouveau ici même si ça se laisse lire, avec cette agréable touche de parler local.

    13/05/2020 à 17:46

  • Le Bombardier blanc

    Callixte

    5/10 Un accident d’avion, le 3 juin 1967, près d’une abbaye dans les Pyrénées. Dans le même temps, Gilles Durance, pilote d’avion et instructeur de vol, récupère l’école de pilotage dans laquelle il travaillait suite au décès de leur mécène. Il ne sait pas encore qu’il vient de mettre également les doigts dans l’engrenage d’un trafic. Des traits agréables et réussis, un pitch plutôt intéressant, mais je n’ai pas accroché aux personnages (trop stéréotypés), ni à l’histoire (qui ne tient pas la route selon moi, surtout vers la fin où nos aviateurs deviennent de remarquables as des airs et détruisent presque seuls l’adversaire), sans compter des dialogues un peu mous. En plus (et c’est très subjectif, bien évidemment), le domaine de l’aviation a pour moi (à part quand il est porté par les mots de Saint-Exupéry) autant de charme qu’une prise de rendez-vous chez un proctologue. J’ai essayé ici de diversifier mes lectures, mais cette dernière n’a pas été très concluante.

    13/05/2020 à 17:46

  • Gereksiz tome 2

    Minoru Furuya

    3/10 On continue dans le grand n’importe quoi, avec notre trois protagonistes (respectivement Mirage, Tatsumi Ônishi et Chalcosoma Caucasus) aux têtes enflées et bizarroïdes (sans parler des corps), qui rencontrent dès le début un congénère… tout poilu. Ils mangent des boulettes de terre, voient l’un des leurs mourir, bavardent, pénètrent par effraction dans une maison, font du stop, mangent, etc. Il y a certes un rebondissement vers la dernière partie, puis dans les ultimes images, mais… J’ai eu l’impression d’être un naufragé au beau milieu de cette histoire sans queue ni tête, et s’il y a un sens profond, une symbolique cachée, un message subliminal à ce foutoir, je suis complètement passé à côté. Cela n’aura donc fait que renforcer ma mauvaise impression du premier tome.

    13/05/2020 à 17:44