Le chant des morts

  1. Brett, un Anglais que l’on surnomme « Le Major », a emménagé à Briane, un village non loin de Nice, dans une maison nommée « Cybèle ». Brett, avec ses manières et son style so british, a rapidement noué des liens d’amitié avec les autochtones. Mais lorsqu’il découvre un crâne dans le jardin de sa propriété, le cauchemar ne fait que commencer…

    Jean-Paul Demure signe avec ce Chant des morts un très bon roman noir. Avec un style limpide et éclairé, l’auteur nous décrit, par petites touches, un village typique, avec sa communauté, ses querelles, mais également ses secrets enfouis. La langue est belle, joliment colorée du soleil qui inonde cette région, sans jamais que cet aspect méridional ne tourne à la carte postale ou à la caricature. Jean-Paul Demure est aussi parvenu à bâtir une intrigue vraiment prenante et qui reste, jusqu’au bout, particulièrement crédible. De la découverte du crâne – appartenant probablement à l’ancien propriétaire de Cybèle – au décès suspect de Winston – le chat de Brett – en passant par les non-dits des natifs du hameau, l’Anglais va se rapprocher, par paliers successifs, d’une vérité létale.

    Jean-Paul Demure a donc su nouer, en moins de deux-cents-trente pages, une histoire solide et prenante. Peuplé de personnages interlopes capables de dissimuler leur propre passé (Brett y compris), ce roman d’une grande noirceur achève de nous fasciner dans ses ultimes pages où l’intrigue se dénoue en quelques phrases.

    /5