Le Secrétaire italien

(The Italian Secretary: A Further Adventure Of Sherlock Holmes)

  1. Une aventure de Sherlock Holmes fidèle à l'original, mais un personnage principal sous exploité

    Une nouvelle de Sherlock Holmes écrite par Caleb Carr, historien et écrivain talentueux spécialisé dans la fin du XIXè siècle, voilà qui met l'eau à la bouche ! Après lecture, il s'avère que ce roman n'est qu'une semi-réussite.
    Les amateurs des nouvelles et romans de Conan Doyle seront avant tout ravis du respect des aventures originales de Sherlock Holmes. On voit que Caleb Carr s'est imprégné de l'esprit des enquêtes du détective, et qu'il connaît sans doute sur le bout des doigts les histoires mettant en scène Holmes et Watson. A ce niveau, il s'agit donc d'une pleine réussite : les références aux autres enquêtes, le personnage du frère de Sherlock, Mycroft, le 221b Baker Street, tout cela ravira les fans !
    Le lecteur savourera également le travail accompli par Carr au niveau de l'ambiance. Qu'il s'agisse de la justesse des descriptions de l'Ecosse, du souci de respect de l'Histoire, ou du climat fantastique dans lequel baigne cette aventure (on repense bien sûr au roman Le Chien des Baskervilles).
    Il est cependant dommage que cette approche historique prenne trop souvent le pas sur l'intrigue, au final un peu décevante.
    Autre point négatif : même si Caleb Carr connaît les personnages de Conan Doyle à la perfection, il commet l'erreur de mettre trop souvent en avant le personnage de Watson, au détriment de Sherlock Holmes. On aurait aimé que l'attention soit davantage portée sur le détective, qui est ici presque sous-employé.
    Au final, Caleb Carr nous livre un roman assez court (250 pages), globalement intéressant, fidèle à l'esprit de Conan Doyle, mais où le personnage de Sherlock Holmes n'a hélàs pas l'hommage qu'il méritait.

    /5