Salt River

5 votes

  • 7/10 C'est mon 2ème James Sallis, et j'y reviendrai certainement parce qu'il y a des choses qui me plaisent bien chez cet auteur. Ses romans dépassent le cadre du polar, grâce à une narration qui surprend, souvent à rebours, comme si l'auteur jetait des informations dans le désordre, au lecteur de faire l'effort pour recouper des faits souvent désespérés. Comme il se dégage une poésie de cette écriture, l'exercice n'est pas désagréable du tout, pour le peu qu'on veuille bien faire l'effort. C'est donc la forme du récit qui me plait, mais le contenu est également intéressant. Il y a beaucoup de réflexions, de philosophie, et d'introspection. C'est du roman noir très bien mis en forme. L'intrigue et l'enquête passe au second plan, elle sera vite oubliée, mais cet atmosphère est inoubliable.

    24/04/2020 à 18:36 Polarbear (791 votes, 7.7/10 de moyenne) 1

  • 2/10 Dès le premier chapitre, on assiste à un échange de mots et de réflexions entre le personnage principal et l'un de ses amis; à la fin du chapitre, je me suis demandé si celui-ci avait un intérêt quelconque dans ce livre, en doutant fortement. Je me trompais. Il annonce parfaitement ce qui nous attend dans le reste du bouquin, une longue suite de discussions, réflexions, souvenirs et même les rêves du "héros". Parfois, l'auteur se souvient qu'il doit alimenter un peu l'intrigue, puisqu'il y en a une même si elle parait très secondaire. Comme il n'y a que 145 pages et que j'étais assez curieux de connaître le dénouement, j'ai lu le livre jusqu'au bout. Mais bon, le dénouement est à la auteur du reste. J'espère être tombé sur le moins bon livre de la série.

    24/03/2017 à 12:39 Grolandrouge (1484 votes, 6.6/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Shérif adjoint dans une bourgade du Tennessee, John Turner n’est pourtant pas sans activité. Un jeune homme qui s’encastre avec sa voiture dans un mur, un chien qui aboie sans raison apparente, un ami suspecté de meurtre…

    Troisième et dernier ouvrage de la série consacrée à John Turner après Bois mort et Cripple Creek, ce Salt River est animée d’une remarquable puissance littéraire. Certes, James Sallis n’est probablement pas ici l’auteur d’une intrigue inoubliable. Les affaires vont venir se télescoper et les divers éléments finissent par être élucidés, mais ils ne marqueront pas la mémoire des lecteurs. En revanche, la finesse d’écriture est absolument prodigieuse ; en quelques mots, quelques situations, quelques dialogues, les personnages s’imposent par leur densité. Moins de deux-cents pages, et tout y est dit et écrit. À la manière d’un réalisateur ayant parfaitement perçu ses acteurs, James Sallis maîtrise ses protagonistes et les rend tout de suite si humains. C’est d’ailleurs le cas pour John Turner, à propos duquel on ne peut qu’encenser cette maestria narrative, si poignante autant que lapidaire, avec laquelle l’écrivain nous dépeint ici l’ultime apparition.

    Sans offrir un immense moment de littérature policière, James Sallis brosse des portraits d’une si profonde humanité que la lecture de ce roman s’en passe bien volontiers. On en viendrait presque à sentir palpiter le pouls des personnages sous nos doigts à mesure que nous tournons les pages.

    27/05/2014 à 16:00 El Marco (3218 votes, 7.2/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Sur une note mélancolique, ravagée par un passé douloureux et plusieurs affaires opaques, James Sallis a signé un court roman réussi. Une écriture, entre poésie et narration épurée, vient servir une atmosphère nébuleuse. Turner, shérif adjoint essaient de voir la lumière dans plusieurs histoires qui se croisent avec une voiture et son chauffeur, le fils de l’ancien shérif, qui choisissent la façade d’une mairie, l’assassinat d’un infirmier et d’une vieille femme, un enlèvement raté et la réapparition d’un ami qui fuit la police. Ces ingrédients alliés à un style captivant offrent un récit accrochant.

    21/09/2010 à 05:33 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 2

  • 4/10 Les précédents par le fait que le héros était pris à partie personnellement dans ses enquêtes. Ce n'est pas le cas ici, et cela devient moins passionnant. Reste tout de même le style de Sallis, simple, direct, métaphorique.

    25/08/2010 à 11:41 pif2501 (58 votes, 7.2/10 de moyenne)