Le Chant du bourreau

(The Executioner's Song)

5 votes

  • 5/10 Abandon au 3/5ème du livre. Un très bon départ bien rythmé par des chapitres courts et pas mal de personnages intéressants. Si j'ai pris plaisir à lire les 400 premières pages durant lesquelles le personnage principal retrouve la liberté, une fois incarcéré l'histoire perd beaucoup de son intérêt. Tant la vie carcérale de Gary que son procès deviennent vite lassant à suivre. Sa correspondance épistolaire tourne vite en rond et l'auteur nous inonde de digressions concernant des personnages très secondaires n'apportant pas grand chose à l'histoire déjà très longue.

    06/04/2022 à 08:26 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 1

  • 10/10 Tout le monde a mis 10, je mets 10...parce que ça vaut 10. Et 10 c'est un chef d'oeuvre.
    Un bouquin énorme, inoubliable, que rajouter de plus ?

    06/01/2017 à 20:08 joss (92 votes, 7/10 de moyenne) 2

  • 10/10 Lu à sa sortie. A l'époque, j'étais ado.
    Ce livre m'a profondément bouleversé et fait prendre conscience de la problématique de la peine de mort...
    A classer dans la liste restreinte des chefs d'œuvre...

    06/01/2017 à 14:21 Kermit (399 votes, 7.4/10 de moyenne) 3

  • 10/10 Rien à rajouter par rapport à cet excellent avis ce roman est tout simplement bouleversant et inoubliable...

    13/06/2010 à 19:04 JEDIVE (123 votes, 7.6/10 de moyenne) 2

  • 10/10 Norman Mailer dans « Le chant du bourreau, The executioner’s song » (1979) tente de percer le mystère de Gary Gilmore dans un ouvrage entre roman et reportage de 1300 pages sublimes. Pourquoi Gary est devenu un délinquant, qui a l’âge de 35 ans a passé la moitié de son existence en prison ? Sorti, au bout de 9 mois, il tuera à deux reprises. Mailer s’est plongé avec passion dans cette histoire qui captiva toute l’Amérique, il ne donnera pas de réponse mais ouvrira des portes pour la réflexion. Mailer montrera également l’échec du système répressif qui ne peut soigner ces malades, un des amis d’enfance confiera que le premier séjour en maison de correction de Gilmore lui aura donné les armes pour devenir un bon délinquant ; « …le Gary Gilmore que j’ai connu était tout à la fois bon et mauvais comme tout le monde. Ce dont je me souviens surtout à propos de Gary Gilmore, c’est qu’il était exactement comme les autres quand il était jeune, avant que la justice ne l’expédie en maison de correction ; oui, avant cela, Gary Gilmore était comme tout le monde. Bref, nous voici réunis ici aujourd’hui, parce que la justice a envoyé Gary Gilmore en maison de correction ».

    Ce roman qui pourrait se décomposer en plusieurs récits tant il est riche est celui aussi d’un assassin condamné à mort qui refuse de faire appel et qui veut que soit exécutée la sanction dans les plus brefs délais. Gary et ses avocats vont devoir se battre contre les abolitionnistes, sa famille et un terreau mormon qui n’accepteront pas cette sentence dans une Amérique en pleine interrogation sur la peine de mort récemment rétablie. Alors que Gilmore essaie de mourir dans la dignité et qu’il grandit dans sa lutte pour finir sa vie, le cirque va se mettre en place, les medias vont rentrer dans la danse, ainsi que les affairistes qui vont exploiter l’affaire avec des contrats d’Hollywood et des ventes de tout type (lettre, tee-shirt,…). L’auteur peindra avec un humour corrosif toute cette pantomime de l’hypocrisie. Gary deviendra une star exhibitionniste du fond de sa cellule et mènera même la danse. Le sous-titre, « Une histoire d’amour américaine » rappelle la relation entre Nicole et Gary portée au paroxysme avec des tentatives de suicide simultanées et des lettres d’une finesse et d’un lyrisme exalté – à tel point que Norman Mailer a dû certifier que ce n’était pas lui mais bien Gary qui les avait écrites, l’écrivain avait juste sélectionné quelques lettres. Le criminel avait énormément lu en prison, beaucoup plus que Mailer lui-même et avait acquis une solide culture qui permettait de mettre en relief sa sensibilité et son intelligence. L’auteur met en scène toute une galerie de personnages stupéfiants. Il peint une Amérique profonde avec ces gens perdus, incultes, pathétiques mais aussi attendrissants. Nicole, nymphomane, qui a offert sa virginité dès l’âge de 11 ans, se perdra d’homme en homme. Un livre qui secoue. Je n’ai rien lu de si frappant et époustouflant depuis les romans de Dostoïevski.

    07/01/2010 à 02:52 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 3